Les Verts ont, de nouveau, d��u. Impuissants, plut�t incapables, de s�illustrer devant le petit poucet luxembourgeois, les joueurs d�Abdelhak Benchikha font perdre patience � leurs fans. Mercredi soir, la s�lection alg�rienne a d�montr� qu�elle n�a plus les armes pour aller plus haut. Qualifi�e douze mois plus t�t au Mondial sud-africain gr�ce � une mobilisation de tout un peuple qui a insuffl� une �me de guerrier � Anthar Yahia et consorts, l�EN semble avoir d�pass� ses objectifs et� ses limites. Lors de la CAN-2010 en Angola, les Verts de Rabah Sa�dane ont tir� leur derni�re v�ritable cartouche. La suite n�aura �t� que des p�tards mouill�s. Malgr� la d�mission-limogeage du s�lectionneur Sa�dane et les changements op�r�s par son successeur, Benchikha, l�EN ne produit plus du jeu. Aucun compartiment de l��quipe n�a connu cette stabilit� qui fait la force des grands. En une ann�e, le poste de gardien a connu un incessant mouvement. Lors de la Coupe du monde 2010, l�Alg�rie a gagn� un gardien, Ra�s M�bolhi, qui a �clips� Chaouchi et davantage le num�ro un des Verts, Loun�s Gaouaoui. La d�fense n�a pas �chapp� � cette saign�e Sa�dane a donn� le ton en transformant des �l�ments du milieu et m�me ceux �voluant habituellement au sein de leurs clubs employeurs en d�fenseurs. Mesbah, Kadir et Ghezzal ont �volu� dans des registres qui ne sont pas les leurs. Sa�dane expliquait ces mouvements par les blessures de Bougherra, Yahia et autre Halliche. Il avait pourtant convi� � cette comp�tition mondiale des d�fenseurs attitr�s comme Medjani et l��nigmatique Habib Bella�d. Son successeur a fait mieux : il exclut Belhadj, le seul avoir assur� la couverture du flanc gauche de l�EN depuis pas moins de quatre ans, et convoquera une ribambelle de nouveaux d�fenseurs, dont des locaux. Seul Mostefa Mehdi, d�sormais sans club (N�mes a d�cid� de se passer de ses services au lendemain du licenciement de Jean-Michel Cavalli), a eu la chance de jouer presque l�int�gralit� de la joute amicale de mercredi soir face aux Luxembourgeois. Meftah (lat�ral droit) et Metref (milieu gauche qui peut �voluer comme lat�ral gauche) n�ont eu qu�une dizaine de minutes pour d�montrer ce dont ils sont capables. Ils ont eu plus de temps de jeu, en tout cas, que le gardien du MCA, Zemmamouche, qui en trois minutes de pr�sence sur le terrain a accompli deux sauvetages. M�bolhi, auteur d�une bourde de d�butant en d�but de match, a, quant � lui, disput� 87 minutes et n�a eu aucune intervention � se mettre sous la dent. L�adversaire du jour ayant d�cid� de se cantonner derri�re. Le milieu alg�rien, compartiment qui commen�ait � prendre son aise avec la �naturalisation� de Yebda puis l�arriv�e de Lacen, semble encore orphelin de Yazid Mansouri. Le retour de Lemouchia (ray� des listes par Sa�dane) n�est pas la solution qu�esp�rait Benchikha. Malgr� son abattage et le fait qu�il ait touch� tous les ballons transitant par la ligne m�diane, le joueur de l�ESS a �t� de trop dans le secteur d�fensif mis en place par Benchikha. Lemouchia a consid�rablement g�n� l��volution de Lacen, dans la r�cup�ration, et de Boudebouz, au niveau de la construction des attaques. Que dire de Karim Ziani sinon qu�il a �t�, une fois n�est pas coutume, l��l�ment bloquant du syst�me de jeu offensif de l��quipe. Individualiste � l�extr�me, le joueur de Wolfsburg n�a, � aucun moment justifi� le statut de �titulaire indiscutable �, que lui attribue Benchikha. Ce dernier qui a eu le courage de mettre � la porte Belhadj, Ghezzal et Abdoun, devrait revoir sa position concernant Ziani, tr�s peu utilis� par son club, ainsi que tous les s�lectionn�s dont la r�gularit� au sein de leur club n�est pas �prouv�e. Car le probl�me d�efficacit� qui est en train de s��terniser n�est pas du seul fait de l�absence d�un buteur rac�, patent� ou un �tueur� dans la zone de v�rit�. Benyamina, Aoudia ou autre Djebbour ne peuvent faire la diff�rence que s�ils b�n�ficient de ballons exploitables. Or, mercredi face aux Luxembourgeois, les attaquants alg�riens n�ont eu que deux voire trois ballons pour mettre en p�ril l�arri�regarde adverse. Un sparringpartner qui, tout compte fait, ne peut servir de barom�tre quelques mois avant de retrouver les Lions de l�Atlas en mars prochain � Alger. Pour les Verts de Benchikha, Saint-Marin aurait �t� l�adversaire id�al pour revisiter les filets et se refaire un moral. Alors � nous Saint- Marin� B. M. L�ATTAQUE DE L�EN TOUJOURS MUETTE Mal�diction ou malfa�on ? La ligne offensive de la s�lection alg�rienne de football est rest�e, une nouvelle fois, muette mercredi contre le modeste Luxembourg en match amical, rendant encore plus difficile la mission du s�lectionneur national Abdelhak Benchikha qui a du pain sur la planche en pr�vision du prochain match face au Maroc dans le cadre des �liminatoires de la CAN-2012. Depuis le fameux quart de finale de la Coupe d'Afrique des nations (CAN) 2010 en Angola face � la C�te d'Ivoire (3-2), l'attaque alg�rienne n'a secou� les filets adverses qu'� trois reprises, dont une fois sur penalty, pour 14 buts encaiss�s. Sur ces trois buts, un seul a �t� marqu� dans une rencontre officielle (1-1 face � la Tanzanie en �liminatoires de la CAN-2012), alors que les deux autres l'ont �t� en matches amicaux (face aux Emirats arabes unis 1-0 et contre le Gabon, d�faite 2-1). Seul un attaquant (Rafik Djebbour) a r�ussi � secouer les filets depuis janvier dernier, alors que les deux autres buts ont �t� l��uvre de milieux de terrain (Ziani et Guedioura). Abdelhak Benchikha a beau opter depuis sa venue pour de nouveaux attaquants, en �cartant le contest� Ghezzal pour faire confiance � des joueurs du championnat national (Zerdab et Aoudia entre autres) et � Benyamina (Union Berlin/Allemagne), le r�sultat reste le m�me. En deux sorties sous Benchikha, une officielle et une autre amicale, la s�lection alg�rienne n'a marqu� aucun but. La paire in�dite Djabou-Benyamina, puis Zerdab-Aoudia qui a pris le relais, n'a pas r�ussi mercredi � prendre � d�faut l'arri�re garde luxembourgeoise qui a adopt� un syst�me d�fensif tr�s renforc� sur lequel ont but� les attaquants alg�riens. Ce n'est pourtant pas faute d'avoir essay�. Mercredi, les attaquants se sont procur� plusieurs occasions nettes de scorer, mais ils ont trouv� sur leur chemin un gardien luxembourgeois, Joubert, en �tat de gr�ce qui a r�ussi plusieurs arr�ts d�cisifs, notamment � la 22e minute lorsqu'il a d�vi� en catastrophe un coup franc en pleine lucarne de Ryad Boudebouz. MADJID BOUGHERRA � JEUNE AFRIQUE : �Notre qualification � la CAN 2012 n�est pas compromise� Le d�fenseur Madjid Bougherra a assur� que la qualification de l��quipe nationale de football � la Coupe d�Afrique des nations (CAN) 2012 n�est pas compromise en d�pit des mauvais r�sultats align�s par les prot�g�s de Abdelhak Benchikha lors des premiers matches �liminatoires. �La qualification n�est pas compromise car il reste encore quatre matchs dont deux (26 mars et 4 juin) face au Maroc, pour un derby qui s�annonce passionnant �, a-t-il indiqu�, ajoutant qu�il attend �avec impatience cette double confrontation �. Dans un entretien � la revue Jeune Afrique paru hier, le Magic a comment� les contre-performances de l�EN lors des �liminatoires face � des �quipes pourtant � sa �port�e�. �On a jou� le Gabon le 11 ao�t � Alger (1-2) en match amical, alors que nous avons � peine eu le temps de nous reposer apr�s la Coupe du monde, elle-m�me pr�c�d�e par la CAN. Personnellement, je n�avais pris que trois semaines de vacances. Contre la Tanzanie (1-1) � Blida, lors du premier match qualificatif pour la CAN 2012, nous �tions en plein ramadan, et ce jourl�, malgr� notre domination et les nombreuses occasions, le gardien tanzanien a tout arr�t�... alors que nous m�ritions de gagner�, a expliqu� Bougherra. Pour le d�fenseur central des Verts, le �plus grave, c�est tout de m�me cette d�faite en Centrafrique (0-2) en octobre, une des �quipes les plus modestes d�Afrique, ce qui a mis l�Alg�rie dans une situation difficile.� Et Bougherra de conc�der que �les matchs en Afrique noire, c�est toujours extr�mement difficile. A Bangui, il faisait tr�s chaud, le terrain n��tait pas en bon �tat, les Centrafricains �taient hypermotiv�s, et plusieurs de nos joueurs, les plus importants, n��taient pas l�.� Invit� � donner son avis sur la d�mission de Rabah Sa�dane, le 4 septembre, au lendemain du match nul face � la Tanzanie, il estim� que ce dernier �en avait un peu marre. J�avais m�me pens� qu�il aurait pu partir apr�s la Coupe du monde. C�est son choix, il faut le respecter. Il a beaucoup apport� au football alg�rien. C�est un sage, un vrai gentil�. Quant au nouveau coach, Bougherra consid�re qu�il a un �style de management diff�rent de Sa�dane, qui �tait plus adepte de l�autodiscipline�. �Benchikha, je le d�couvre. C�est quelqu�un de rigoureux tactiquement. Il faut lui laisser le temps de travailler. C�est quelqu�un qui est � l��coute et qui est comp�tent. Il l�a prouv�, notamment quand il a conquis le titre de champion de Tunisie avec le Club Africain (2008)�, a-t-il dit. D�CLARATIONS EXPRESS ABDELHAK BENCHIKHA (ENTRA�NEUR NATIONAL) : �Nous avons bien ma�tris� le ballon� �Je suis dans l�ensemble satisfait de la prestation de mon �quipe en d�pit du r�sultat nul qui a sanctionn� ce match. On aurait bien aim� gagner et terminer l�ann�e sur une bonne note, ce qui nous aurait fait du bien, malheureusement, nous n�avons pas pu concr�tiser les occasions que nous avons eues. Nous avons bien ma�tris� le ballon et tent� de passer par les c�t�s et des fois par l�axe, en jouant court avec de petites passes et nous nous sommes cr�� quelques occasions nettes qui auraient pu avoir un meilleur sort avec un peu plus de r�ussite. Nous avons jou� face � une �quipe tr�s bien organis�e et bien renforc�e d�fensivement. L��quipe luxembourgeoise joue avec ses moyens qui consistent � bien se d�fendre. Ce qu�il faut tirer d�essentiel de cette rencontre, c�est que j�ai retrouv� de l�orgueil, du vouloir et cette volont� de vaincre chez les joueurs, ce qui nous avait fait d�faut � Bangui contre la R�publique centrafricaine. Il ne faut pas oublier �galement qu�il y avait beaucoup de nouveaux joueurs dans l��quipe, en plus des d�fections de derni�re minute. Je reste optimiste pour la suite, mais il me faut du temps pour travailler les automatismes et la synchronisation des trois compartiments et ceci ne vient pas en seulement quatre jours de stage. De plus, j�ai r�cup�r� l�int�gralit� du groupe disponible que la veille du match, c�est pour dire qu�il faut davantage de temps pour parfaire l��quipe en pr�vision du match contre le Maroc en mars prochain.� ANTHAR YAHIA : �C�est malheureux de terminer l�ann�e comme �a� �Je crois que nous avons d�velopp� un bon jeu en ayant la ma�trise totale du ballon. On s�est cr�� quelques occasions de marquer qu�on n'a malheureusement pas pu concr�tiser. C�est malheureux de terminer l�ann�e comme �a. Tous les joueurs ont donn� le meilleur d�eux-m�mes. Les nouveaux joueurs ont de la qualit�, ce qui prouve que nous avons de bons espoirs. Il y avait de la g�n�rosit� dans l�effort et avec un esprit plus conqu�rant encore, on y arrivera incha�Allah contre le Maroc, car c�est ce match l� qu�il faut mettre en ligne de mire. WALID MESLOUB : �Il ne faut pas baisser les bras� �J�estime que l��quipe a produit un bon match. Elle a d�velopp� du bon jeu avec une ma�trise totale du ballon. Ce n��tait pas facile de jouer avec une �quipe qui se d�fend � onze et malgr� cela, on a eu plusieurs occasions nettes de scorer, dont la mienne. Mais il ne faut pas baisser les bras, car il y a de la bonne p�te dans cette �quipe. En ce qui me concerne, j�ai jou� sans pression et je pense que je me suis vite int�gr� dans l��quipe.� MEHDI LACEN : �Il faut continuer � travailler� ��a n�a pas �t� facile car on savait que les joueurs du Luxembourg allaient jouer comme �a. On a eu du mal par moments � trouver des espaces. Contre une �quipe comme �a et un terrain dans cet �tat, ce n��tait pas facile du tout. Malgr� cela, on est bien entr�s dans le match, on a pouss� vers l�avant pour les provoquer un peu et on s�est cr�� des occasions de buts mais, �a n�a pas, encore une fois, r�ussi. On est tous venus l� pour gagner. On n�a pas r�ussi c�est vrai, mais le Luxembourg, ce n�est pas une petite �quipe aussi. Je sais que cela fait longtemps qu�on n'a pas gagn� et que les gens ne sont pas contents mais il faut continuer � travailler et �a va payer.� HASSEN YEBDA : �C�est encourageant mais�� �L��quipe a fait un tr�s bon match. On a eu la ma�trise totale du match. C�est encourageant m�me si c�est dommage que nous n�ayons pas pu marquer le but qui nous aurait donn� la victoire. Mais il ne faut pas paniquer, il faut continuer � travailler et encourager l�entra�neur qui est en train de faire du bon boulot et incha�Allah, on sera pr�sent le jour J contre le Maroc.�