Le r�seau Nada pour la d�fense des droits de l�enfant a plac� 122 enfants maltrait�s dans des familles d�accueil durant la p�riode allant du mois d�avril au mois de septembre dernier. Le r�seau a re�u pour la m�me p�riode 8 044 appels t�l�phoniques d�non�ant des actes de violence contre des enfants. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - L�Alg�rie a c�l�br� hier, � l�instar du monde, la Journ�e internationale des droits de l�enfant. Selon la convention internationale des droits de l�enfant ratifi�e par 191 pays, �un enfant est une personne qui a le droit d'�tre �duqu�, soign�, prot�g�, quel que soit l'endroit du monde o� il est n�. Et qu'il a aussi le droit de s'amuser, d'apprendre et de s'exprimer�. Qu�en est-il de la situation des droits de l�enfant dans notre pays ? Le bilan n�est, visiblement, gu�re reluisant. Les enfants en Alg�rie continuent de subir toutes sortes de violences. En t�moignent les chiffres diffus�s par la police judiciaire r�cemment. 4 600 enfants ont subi des violences durant l�ann�e en cours. Cela ne repr�sente que les cas d�clar�s. D�autres sources, notamment celles des associations, dressent un tableau tout aussi pessimiste sur les droits de l�enfant. C�est le cas du r�seau Nada pour la d�fense des droits de l�enfant. Selon M. Abderrahmane Arar, pr�sident de ce r�seau, �la situation de l�enfant est inqui�tante�. Du fait, dira-t-il que l�enfant subit toutes sortes de violences quotidiennement. Ce qu�il faut faire pour am�liorer la situation de l�enfant ? Il n�existe pas de solution miracle pour mettre fin � la d�tresse de l�enfant, regrette-t-on. Cependant, pr�cisera notre interlocuteur : �Les solutions alternatives et la m�diation sociale repr�sentent la meilleure solution pour r�gler les conflits de l�enfance.� Le pr�sident du r�seau Nada a indiqu� que pour la p�riode allant du mois d�avril au mois de septembre de l�ann�e en cours, 8 044 appels d�non�ant des cas de violence ont �t� re�us via le num�ro vert 30 33. Le r�seau a pu �galement placer pr�s de 122 jeunes personnes dans le cadre de la Kafala ou des familles d�accueil d�urgence. Les enfants plac�s dans cette derni�re structure rejoignent par la suite leur famille, ou seront plac�s dans des centres d�accueil. Ce qui n�est gu�re une solution, reconna�t M. Arar. Puisque, a-t-il soulign�, ces enfants finissent par �tre livr�s � eux-m�mes � l��ge adulte sans aucun accompagnement.