L�hiver s�annonce pluvieux ; les derni�res pr�cipitations enregistr�es � la fin de l�automne � l�Ouest sont quelque peu rassurantes. Il en est de m�me pour les capacit�s hydriques emmagasin�es au niveau des principaux barrages, notamment dans la wilaya de Tlemcen, qui vit dans un climat de s�cheresse et d�aridit� depuis le d�but des ann�es 1980. Toutefois, si la cl�mence du ciel est bien accueillie par les fellahs, il y a aussi beaucoup d�inqui�tudes pour toute une frange de la population expos�e aux risques des inondations. Les derni�res intemp�ries ont provoqu� des d�g�ts importants dans les zones recul�es, souvent laiss�es pour compte. Au niveau des communes situ�es dans la vall�e du Filaouc�ne (Nedroma, Ghazaouet et A�n Kebira), il y a eu beaucoup de d�g�ts mat�riels, affaissement de terrains et crues qui ont modifi� � certains endroits le paysage. Il faut souligner que la wilaya a �t� secou�e par un vent violent pendant deux jours et les services de la Protection civile ont d� proc�der � l�abattement des arbres qui mena�aient de tomber. Beaucoup de plantes centenaires de la Grande Place ont disparu. Il faut dire aussi que la nature humaine n�est pas la seule coupable. En effet, beaucoup de plantes ont fait l�objet d�actes criminels, les SDF mettent souvent le feu aux troncs d�arbre pour se chauffer, ce qui fragilise l�arbre qui se brise au moindre souffle de vent. D�autre part, ce mauvais temps tant attendu a mis � nu les insuffisances et le laisser-aller des pouvoirs publics : routes inond�es, avaloirs bouch�s� en g�n�ral, cette situation est v�cue par les citoyens d�s les premi�res averses de la saison. Le cas le plus frappant signal� depuis des ann�es, c�est le tron�on routier qui traverse la cit� militaire de Bouhanak. Cette route se transforme en un v�ritable fleuve quand il pleut. Au regard des premiers d�gats, les communes ont du pain sur la planche. L�hiver n�a pas encore fait son apparition que les populations de Zellidja, Derb Messoufa et Sidi Medjahed lancent un v�ritable cri de d�tresse aux pouvoirs publics. Le visiteur �tranger d�couvrira de belles choses, certes, en arpentant les ruelles de la capitale des Zianides, mais aux responsables locaux de s�occuper un tant soit peu de ces zones situ�es en retrait et qui ne figurent sur aucun parcours � visiter.