Comme s�il n��tait pas assez particulier, le traditionnel d�entre tous les traditionnels rendez-vous, le vrai Clasico, est singuli�rement programm� pour aujourd�hui. Un jour pas ordinaire pour une rituelle explication qui ne l�est pas moins. D�autant plus que cette fois, il y aura un grain de sel en plus � un gros grain de sel � avec la pr�sence sur le banc de l�ennemi castillan du seul et unique Jos�, �le� Mourinho que le peuple catalan a appris � ha�r de toutes ses forces depuis la fameuse chaude fin de demi-finale de la saison derni�re entre les Blaugrana et l�Inter de Milan en Ligue des Champions. M�me le Premier ministre espagnol, Jose Luis Rodriguez Zapatero, a mis de c�t� son devoir de r�serve, bien que tout le monde sache que son c�ur est blaugrana depuis toujours, et d�cid� de se mouiller avec un petit commentaire qu�on n�a pas d� trop appr�cier du c�t� de Bernabeu. �Je pr�f�re les dribbles de Messi au style de jeu de Ronaldo�, l�chait le chef du gouvernement espagnol, pris lui aussi par la fi�vre qui a largement franchi les fronti�res ib�riques pour constituer le sujet majeur aux quatre coins du monde. Et puis, ce qui ajoute � la singularit� du match de ce soir, il y a le pr�sent qui fait que, si les toutes derni�res saisons, le Bar�a partait en t�te avant l�explication sur le terrain, cette fois la donne a chang�. Le Real de ce d�but de l��re Mourinho a du caract�re � d�faut de ce football de fantaisie qui fait la marque du Bar�a. Invaincus et en t�te devant les Catalans, les Madril�nes ont subi la transformation attendue depuis que le Special One en est le ma�tre, ce faiseur de miracles qui a redonn� sa fiert� � une �quipe qui souffrait d�une sorte de complexe quand elle avait affaire � la machine barcelonaise, et ce n�est pas le 6-2 d�il y a trois Clasicos de cela qui a aid� les hommes � la tunique blanche � gu�rir. Mais l�, c�est presque du tout au tout que les choses ont chang� chez les Madril�nes. Et cela s�entend, comme lorsque Iker Casillas s�exprime, avec la plus grande certitude, pour dire que les siens vaincront ce soir et ne se contenteront m�me pas d�un match nul ! Ceci, au moment o� les hommes de Pep Guardiola se sont faits plut�t discrets dans les journaux, pr�f�rant sans doute s�exprimer le moment M sur le tapis verdoyant de leur jardin au pied du Montjuic. Pour notre plus grand plaisir. M. Azedine XAVI ET XABI ALONSO La bataille du milieu Le duel entre Xavi et Xabi Alonso, les deux r�gulateurs du milieu de terrain autant chez la Roja que dans leur club, sera l�une des cl�s de ce rendez-vous galactique de la Liga. Les deux sont champions du monde 2010, les deux sont d�excellents techniciens et sont pour beaucoup dans le succ�s de leur �quipe respective. Le Barcelonais est tout simplement le d�positaire du jeu catalan, en compagnie de son comp�re Andres Iniesta. Titulaire indiscutable, il s�est impos� au sein des Blaugrana depuis la blessure d�une certain� Pep Guardiola. Mais l�ancien tour de contr�le ne lui en tient pas rigueur en fait m�me l�homme-cl� de son syst�me de jeu. Capable d�ouvertures lumineuses pour ses attaquants, de trouver le bon espace pour la vitesse de Messi, Pedro ou encore Villa, Xavi est un magicien et son aura fait de lui l�un des meilleurs si ce n�est le meilleur milieu relayeur de la plan�te. Il a tout gagn� en club comme en s�lection et sera l�un des hommes � suivre lors du choc de demain face au Real Madrid. Il a peu de faiblesses dans le jeu, si ce n�est son jeu de t�te car ce joueur poss�de la panoplie du footballeur moderne. Le Madril�ne Xabi Alonso, achet� 30 millions par les Merengues en ao�t 2009, s�est tout de suite senti � l�aise dans le moule du Real. Ratissant un nombre incalculable de ballons, il est l�homme de l�ombre, celui qui permet � Cristiano Ronaldo, Higuain ou encore Ozil de briller sur le front de l�attaque. Liverpool le regrettera longtemps dans son entrejeu. A vrai dire, les Reds ne l�ont jamais remplac� et souffrent de carence dans ce registre de jeu que l�ancien joueur de la Real Sociedad ma�trise � merveille. Tant mieux pour le Real Madrid et pour Jos� Mourinho qui en a fait un ind�boulonnable dans son syst�me de jeu. Dot� d�une excellente frappe de balle, Xabi Alonso aime tout particuli�rement effectuer des tirs exc�dant parfois les 30 m�tres. Comme pour son co�quipier de la s�lection ib�rique, Xabi Alonso a tr�s peu de lacunes dans son jeu. Encore une fois, il est tr�s difficile de donner un avantage � Xavi ou Xabi Alonso, et par cons�quence un avantage au Real Madrid et au FC Barcelone. Tout ce que l�on sait, c�est que ces deux hommes auront une importance pr�pond�rante au sein de l�entrejeu. La bataille du milieu de terrain, c�est certainement la cl� de ce Clasico Barcelone Real Madrid. Qui imposera son style ? Quatre milliards d�euros sur la pelouse Plus que quelques heures avant le tant esp�r� Clasico entre le FC Barcelone et le Real Madrid au Camp Nou. Une rencontre de gala, la plus m�diatique d'Europe, qui offrira aux yeux du monde deux onze de r�ve, avec pas moins de 10 nomin�s au Ballon d'Or et 13 champions du monde ! Dans son �dition d�hier, le quotidien catalan Sport s'est m�me amus� � calculer la valeur marchande, en se basant sur le montant des clauses de rescision, des 22 acteurs pressentis pour d�buter la rencontre. C'est ainsi que les onze de d�part probables du FC Barcelone et du Real Madrid p�seraient au total pas moins de 4 milliards d'euros. Rien que �a ! Habit de gala au Camp Nou ! Le Clasico FC Barcelone-Real Madrid est une grande occasion, et tout le monde sera sur son 31 en Catalogne... m�me le Camp Nou ! Comme c'est d�sormais la tradition, l'enceinte mythique du Bar�a accueillera ses h�ros avec un tifo g�ant recouvrant tout le stade. La maquette de celui de cette ann�e a �t� d�voil�e par les socios barcelonais sur le site officiel, et repr�sentera un fond aux couleurs du club cul� sur lequel on pourra lire �T'estimo Bar�a� (�je t'aime Bar�a en catalan). L'inscription sera visible sur la fa�ade que voient les joueurs � leur entr�e sur le terrain, comme pour signifier aux Blaugrana l'amour que leur portent leurs supporters, et intimider l'adversaire. Cette �uvre d'art sera r�alis�e au moyen de 100 000 feuilles bristols : 45 000 rouges, 35 000 bleues et 20 000 jaunes. Le Clasico par les chiffres 32 : points pris sur 36 (soit dix victoires et deux matches nuls), le Real r�alise tout simplement le meilleur d�part de toute son histoire. 1 : Jos� Mourinho est le premier entra�neur d�butant en Liga � atteindre ces chiffres. 0 : comme le nombre de d�faites du Real cette saison. Le club merengue est encore invaincu. 68 : soit le nombre de victoires que d�tient d�sormais Pep Guardiola qui devance le mythique Helenio Herrera. Le Catalan de Santpedor est le sixi�me entra�neur de Barcelone avec le plus de triomphes obtenus en comp�tition locale. 6 : le nombre de victoires obtenues par le Bar�a � l�ext�rieur cette saison. Soit tous les matchs disput�s � l�ext�rieur depuis l�entame. 1992 : l�ann�e o� pour la derni�re fois, une �quipe avait gagn� ses six premiers matchs � l�ext�rieur. Cette �quipe, c��tait le Real Madrid. 8 : le nombre de buts inscrits par le Bar�a � Almeria la semaine derni�re. 8-0 soit la meilleure victoire � l�ext�rieur jamais r�alis�e par Barcelone depuis 1959 et un succ�s 8-0 sur le terrain de Las Palmas. 33 : comme le nombre de buts marqu�s par le Real et le Bar�a depuis l�entame de saison. 8 (bis) : le total des r�alisations encaiss�es par le Bar�a en Liga. Le Real en est � 6 seulement... Les d�fenses des deux clubs sont � la hauteur des attaques. 14 buts en 12 matchs de championnat. Cristiano Ronaldo (leader du classement Pichichi) est le meilleur buteur du Real depuis la saison 1935-36, quand Sanudo en avait inscrit 16 en 12 matchs. CR7 compte, jusqu�ici, 19 buts en 21 rencontres (15 en Liga, 1 en Ligue des Champions, 1 en Copa del Rey et 2 avec le Portugal). 40 : En projection, c�est le nombre de buts que pourraient inscrire Ronaldo et Messi d�ici la fin de la saison s�ils poursuivent ce rythme (l�Argentin talonne le Portugais avec 13 r�alisations). Les deux derniers Ballons d�Or sont bien parti pour un duel sans merci pour le Soulier d�Or europ�en. CR7 compte bien battre son record anglais de 42 buts en une saison qui date de 2008 avec Manchester United. 100 : gr�ce � son tripl� � Almeria, Messi vient enfin de d�passer les 100 buts en Liga apr�s 7 saisons pass�es en Espagne. 0 (bis) : Cristiano Ronaldo n�a pas encore marqu� contre Barcelone avec le Real. LE COUP D��IL DE JUAN ROMAN RIQUELME ��a pourrait �tre tr�s moche� Quand l'enjeu prend le pas sur le jeu, les grands rendez-vous accouchent souvent de matches crisp�s, tendus, hach�s. Ce sc�nario, personne n'ose l'imaginer � l'heure d'�voquer le Clasico d�aujourd�hui entre le Bar�a et le Real Madrid. Personne sauf Juan Roman Riquelme, qui du haut de ses 15 ans de carri�re et de ses nombreux Supercl�sicos entre Boca et River, en a vu des matches d�cevants. Un match d�cevant ? Le meneur de jeu argentin, qui a aussi disput� deux Cl�sicos face au Real Madrid lors de son bref passage � Barcelone de 2002 � 2003 (pour deux matches nuls : 1-1 et 0-0, ndlr), �voque ainsi l'hypoth�se d'un match d�cevant cei soir au Camp Nou : �Les Cl�sicos sont des matches uniques, et il se pourrait bien qu'on assiste aujourd�hui � un match tr�s moche�. Et si c'�tait le cas, on se dirait alors le lendemain : �Comment est-ce possible, avec les joueurs qu'il y avait, que les deux �quipes aient si mal jou�. On ne peut jamais savoir ce qu'il va se passer dans un Clasico�, a-t-il lanc� au quotidien sportif Ol�. Iniesta, le meilleur du monde De nature pessimiste, Riquelme trouve toutefois des motifs d'espoir, et esp�re certainement, comme tout le monde, assister � une rencontre spectaculaire : �Les deux �quipes sont tr�s bonnes, et sont vraiment au-dessus des autres, tant en Liga qu'en Ligue des Champions. Au Real Madrid, il y a des joueurs importants, qui sont en pleine forme : Cristiano Ronaldo, Xabi Alonso, Di Mar�a, Ozil, Higua�n, Benzema� Ce sont des joueurs incroyables. De son c�t�, le Bar�a a le meilleur joueur du monde qui est Andr�s Iniesta, et qui aura sans doute une �norme envie de bien faire aujourd�hui. Le Bar�a a beaucoup de chances de gagner ce match�, a-t-il ajout�. Messi, danger permanent Et L�o Messi dans tout �a ? �Messi va jouer, et m�me si on ne le voit pas pendant 89 minutes, en 30 secondes il peut te gagner le match, comme il l'a fait face au Br�sil�. On avait l'impression qu'il n'�tait pas sur le terrain et en 10 secondes, l'Argentine a finalement remport� le match quand Messi s'est dit : �Je vais gagner le match�. Il a pris le ballon au centre du terrain et a d�cid� de marquer son but avant de rentrer � la maison�, a conclu le num�ro 10 de Boca. M�MENTO Clasico et �classe affaires� Le 241e Clasico de la Liga n�est pas �v�nement � laisser indiff�rents le Monde. Puristes ou pas, un Bar�a-Real est toujours captivant. Pas moins d�un quart de la population de la plan�te auront les yeux riv�s sur le Camp Nou de Barcelone. Quatre-vingt-dix minutes durant, la terre arr�tera de tourner, retiendra son souffle au rythme des foul�es et gestes des stars des joueurs catalans et de leurs h�tes madril�nes. Cristiano Ronaldo, le Portugais, et l�Argentin L�o Messi seront l�attraction d�un match pas comme les autres. Leur poids dans le parcours des Blaugrana et des Merengues respectivement est ind�niable. Leur valeur marchande n�est point usurp�e. Avant eux, le Clasico affolait les statistiques en termes d�audience et de paris. Les bookmakers avaient souvent pari� gros pour d�crocher la timbale. 2010 ne sera pas si diff�rente m�me si le match a lieu un lundi pas un samedi ou un dimanche. Elections obligent, l�adition de cette saison pr�sentera le nouveau visage de l�industrie du football. Ce �ni�me FC Barcelone-Real Madrid FC est, en effet, une f�te qui draine beaucoup d�argent. C�est le rendez-vous de tous les affairistes en qu�te de profit. A la seule diff�rence de notre pauvre championnat dit professionnel et ses faux classicos c�est que le spectacle, le grand art, en Liga est garanti. B. M. RETRANSMISSION TV O� suivre Bar�a - Real ? En plus des cha�nes locales espagnoles, c�bl�es notamment, une vingtaine de cha�nes de t�l�vision internationales retransmettront ce soir le clasico entre le FC Barcelone et le Real Madrid. Le public alg�rien, qui sera certainement branch� devant son petit �cran, aura l�embarras du choix puisque outre El-Jazeera Sport qui diffusera les images du Clasico sur son bouquet, des t�l�visions europ�ennes auront l�exclusivit� de passer in vivo ce haut lieu du football espagnol et international. Il s�agit bien entendu de cha�nes �parpill�es sur nombre de satellites comme Nilsat, Thor et autre Hotbird. Voici la liste des principales TV qui ont acquis les droits de ce 241�me clasico de la Liga : Digi Sport (Roumanie), Sport TV (Portugal), Sport1 (Hongrie), Sky Calcio et Sky Sport 1 (Italie), Canal + et Sport+(France), C+(Pologne), NTV + Fudbol (Russie), Sky Sport1 (Angleterre), Digital ALB (Albanie), El-Jazeera +2,+3,+4, +9 et HD2, Canal+ Sport (Finlande), C+ Sport (Su�de), Sport 1 CZ (Tch�quie), Sport1 NL (Hollande), Alpha (Chypre) et NTV Spor (Turquie). L�ARBITRE DU MATCH Eduardo Iturralde Gonzalez pour la passe de trois ? L�arbitre qui officiera lors du clasico Bar�a- Real, ce soir au Camp Nou, n�est autre que M. Eduardo Iturralde Gonz�lez. L�Espagnol a d�j� dirig� deux affiches entre les ennemis de la Liga, toutes deux remport�es par les Catalans. Ces derniers l�avaient emport� 3-0 lors de la saison 1998-1999. M�me tarif lors de la session 2005-2006, mais cette fois-ci � Santiago Bernabeu. Autant dire que cet arbitre r�ussit plut�t aux Barcelonais. Dans sa carri�re, M. Eduardo Iturralde Gonzalez a arbitr� 31 matches de Barcelone pour un total de 20 victoires, 7 nuls et 4 d�faites. L�homme en noir a accord� 10 penalties aux Catalans, alors qu�il leur en a inflig�s seulement 6. C�t� madril�ne, les statistiques paraissent plus ternes. Les Merengue ont jou� 36 fois sous les ordres de M. Gonzalez pour 22 victoires, 3 nuls et 11 d�faites. 7 joueurs du Real ont �t� expuls�s des diff�rentes rencontres, dont Roberto Carlos lors de la saison 2005-2006. L�arbitre de ce 241e rendez-vous s�est d�clar� honor� de diriger un match de cette importance, lui qui pense qu��un mauvais coup de sifflet est pire pour les �quipes qui luttent pour le maintien que pour une victoire lors de Real- Barcelone�. Sa performance sera quand m�me comment�e dans tout le pays, qui ne lui pardonnerait pas une seule erreur.