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OY� LUNA, DE RICHARD DEMARCY
Les deux bossus qui parlaient aux �toiles
Publié dans Le Soir d'Algérie le 30 - 11 - 2010

La pi�ce Oy� Luna du dramaturge et metteur en sc�ne fran�ais Richard Demarcy a �t� pr�sent�e au public de la salle El-Mouggar, � Alger, samedi dernier.
Les amoureux du 4e art ont ainsi eu l�occasion de (re) d�couvrir ce th��tre du merveilleux pour lequel cet auteur iconoclaste est connu � travers le monde. Et ils n�ont pas �t� d��us, bien au contraire, car le po�te des planches les a gratifi�s d�une pi�ce pleine de charme et surtout d�gageant cette magie qui prend possession du c�ur du public. Une heure durant (le temps de la repr�sentation), les spectateurs de 7 � 77 ans ont eu droit � un v�ritable bol d�air frais, gr�ce � cette pi�ce festive, souvent dr�le, tr�s ��pic�e� et m�tiss�e. Oy� Luna, inspir�e d�un conte portugais et universel ( Les deux bossus), est en effet un voyage dans un th��tre en libert� o� r�gnent le r�el et le merveilleux, la fantaisie et le jeu, le fantastique et le surnaturel. Un conte philosophique qui nous fait penser au petit prince de Saint-Exup�ry. Il �tait une fois� C�est l�histoire de deux bossus, devenus �dromadaires� parce que depuis toujours riv�s � leurs dossiers et � leurs machines � �crire. Bossu 1er et Bossu second sont bureaucrates et amis. Un jour, ils sont charg�s de porter une mauvaise nouvelle aux habitants de la for�t : les arbres vont �tre coup�s ! Lors de leur mission, ils s��garent en for�t et rencontrent deux sorci�res (les esprits protecteurs des lieux) qui, en �change de l�abandon de leur projet, les d�barrassent de cette bosse si lourde � porter. Bien s�r, tout cela prend l�allure d�un parcours initiatique o� se m�lent les mots, la danse, le chant et la musique. Ce p�riple plein d�emb�ches se d�roule sous l��il de la lune (ici Nz�), la reine de la nuit �toil�e. �A l�origine, la lune �tait la bosse d�un bossu� Un jour, le bossu ira chercher les �toiles� Les hommes sont fatigu�s de porter leur plan�te (leur bosse) sur le dos, alors, un jour, la plan�te ira rejoindre les autres plan�tes l�-haut, dans le ciel !� s�exclame l�un des deux disgraci�s. Morale de l�histoire : il est vital de prot�ger le patrimoine �cologie, �ne pas couper les arbres de la for�t, sinon il n�y aura plus de vie, plus d�oiseaux, plus d�eau��. C�est peut-�tre un peu na�f comme d�marche, mais le message passe bien par le moyen de ce th��tre inspir� des mythes, contes et l�gendes, du m�tissage culturel et de la fra�cheur de l�enfance. Quant aux quatre com�diens qui illuminent la pi�ce, ils regorgent de vitalit� et d�expression corporelle. Alfonsina Ngau-Domingas (Angola) rayonne dans son r�le de la sorci�re, Antonio Da Silva (Portugal) et Nicolas Le Boss� (France) sont admirablement moul�s dans leur personnage de bossu, alors que Mariana Ramos (Cap-Vert) est cette chanteuse solaire qui embrase la sc�ne avec sa crini�re de fauve. La voix sensuelle de Mariana Ramos, � elle seule, donne la mesure de l�intensit� du spectacle. A eux quatre, ils occupent toute la sc�ne, chantant, dansant, virevoltant. Le m�tissage est encore plus pouss� avec l�int�gration du fran�ais et du portugais dans le texte, la pr�sence de masques, gris-gris, totems et autres f�tiches. Des moyens de repr�sentation qui suscitent un univers plein de magie, o� l�imaginaire multiculturel r�gne. En cela, Richard Demarcy travaille pour un th��tre universel qui pr�ne la g�n�rosit�, l'humanisme et le m�lange culturel. Oy� Luna est une pi�ce cr��e en 2002 � Praia (�les du Cap-Vert), par la troupe du Na�f Th��tre. Elle a donc beaucoup voyag�, avec des centaines de repr�sentations en Afrique et en Europe notamment. L�auteur de la mise en sc�ne et de la sc�nographie, Richard Demarcy, est n� en 1942. Docteur en sociologie, il a � son actif une trentaine de pi�ces et r�alis� de nombreux spectacles dans divers pays d�Afrique (dont l�Alg�rie). Il est aussi l�auteur de po�mes, de pi�ces pour enfants, d�un livret d�op�ra ( La grotte d�Ali, 1987 ), d�un roman et d'un livre ( El�ments d�une sociologie du spectacle). Parmi ses pi�ces, Les mimosas d�Alg�rie que nous esp�rons voir ou revoir prochainement. Le public pr�sent � la salle El- Mouggar, lui, a longuement ovationn�, � la fin du spectacle, les com�diens, le r�alisateur et les techniciens. Beaucoup se sont d�ailleurs dit que, la prochaine fois, ils viendront en famille. Avec les enfants. Pour que le plaisir soit plus grand.

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