Afrique: l'Algérie reste engagée à défendre les idéaux du MAEP et à assurer son succès    Timimoun : commémoration du 67è anniversaire de la bataille de Hassi-Ghambou dans le Grand erg occidental    Accidents de la circulation en zones urbaines: 11 morts et 418 blessés en une semaine    Air Algérie: annulation de deux vols vers Paris en raison des conditions météorologiques défavorables    Le Conseil de la nation prend part à Montréal à la 70e session de l'Assemblée parlementaire de l'OTAN    Le ministre de la Santé met en avant les progrès accomplis par l'Algérie dans la lutte contre la résistance aux antimicrobiens    Entrée prochaine de la première startup à la Bourse d'Alger    Le Général d'Armée Chanegriha préside la cérémonie d'installation officielle du Commandant de la 3ème Région militaire    Touggourt : une quinzaine de participants à l'exposition de dattes à Témacine    Khenchela: 175 foyers de la commune d'El Mahmal raccordés au réseau du gaz naturel    La CPI émet des mandats d'arrêt contre Netanyahu et son ancien "ministre" de la Défense    Meilleur arbitre du monde 2024: l'Algérien Mustapha Ghorbal nominé    Une action en justice intentée contre l'écrivain Kamel Daoud    Le recteur de Djamaâ El-Djazaïr reçoit le recteur de l'Université russe du Caucase du Nord    Attaf reçoit l'envoyé spécial du président de la République fédérale de Somalie    Foot féminin: maintenir la dynamique du travail effectué pour bien préparer la CAN-2025    Palestine: des dizaines de colons sionistes prennent d'assaut l'esplanade de la mosquée Al-Aqsa    La liste des présents se complète    Combat de la spécialité muay thai : victoire de l'Algérien Mohamed Younes Rabah    JSK – PAC en amical le 21 novembre    La 3e édition du salon «Algeria WoodTech», prévue du 23 au 26 novembre    Poutine a approuvé la doctrine nucléaire actualisée de la Russie    L'entité sioniste «commet un génocide» à Ghaza    Un nourrisson fait une chute mortelle à Oued Rhiou    Sonatrach s'engage à planter 45 millions d'arbres fruitiers rustiques    Campagne de sensibilisation au profit des élèves de la direction de l'environnement de Sidi Ali    Liban : L'Italie dénonce une nouvelle attaque «intolérable» de l'entité sioniste contre la Finul    Sonatrach examine les opportunités de coopération algéro-allemande    Semaine internationale de l'entrepreneuriat    Il y a 70 ans, Badji Mokhtar tombait au champ d'honneur    L'irrésistible tentation de la «carotte-hameçon» fixée au bout de la langue perche de la Francophonie (III)    La femme algérienne est libre et épanouie    Foot/ Qualif's-CAN 2025: Amine Gouiri, troisième meilleur buteur avec 4 buts    Les ministres nommés ont pris leurs fonctions    «Dynamiser les investissements pour un développement global»    Le point de départ d'une nouvelle étape    L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



FOOTBALL
MONDIAL 2018/2022 Russie et Qatar : ouverture et surprise tous azimuts
Publié dans Le Soir d'Algérie le 04 - 12 - 2010

La Fifa a surpris et a choisi jeudi de poursuivre sa strat�gie d'ouverture vers de nouvelles contr�es, confiant � la Russie le Mondial- 2018 et au Qatar l'�dition 2022, � l�issue d�une proc�dure sur fond d�accusations de corruption contre l�instance supr�me du football.
Le pr�sident Joseph Blatter, chantre de la mondialisation du ballon rond, a donc eu gain de cause. Apr�s avoir offert un Mondial � l�Asie (Japon-Cor�e du Sud en 2002) puis � l�Afrique (Afrique du Sud en 2010), le dirigeant suisse pousse cette fois son avantage vers l�Europe de l�Est et le Moyen-Orient, deux r�gions qui n�avaient encore jamais eu les honneurs d�une Coupe du monde. �Le pr�sident de la Fifa est heureux, car il est question de d�veloppement du football�, a d�ailleurs r�agi d�embl�e M. Blatter, parlant de lui � la troisi�me personne. La prise de risques est vertigineuse tant l�organisation dans ces deux pays de la comp�tition phare de la Fifa devra faire face � d�immenses d�fis. La Russie est venue � bout de trois candidatures repr�sentant des bastions traditionnels du football en Europe (Angleterre, Espagne- Portugal, Pays Bas- Belgique) et son dossier �tait loin de valoir celui de ses concurrents en terme de stades (seul le Luzhniki � Moscou est aux normes d�une phase finale), h�tels ou r�seau de transport. La grande taille du pays constitue d�j� en soi un challenge logistique m�me si le dossier russe s�articule autour de treize villes regroup�es en quatre p�les.
L�Angleterre humili�e
L�Angleterre, berceau du jeu et qui attend une Coupe du monde depuis 1966, apparaissait comme le favori du groupe d�experts techniques de la Fifa, juste devant le ticket ib�rique. Mais les accusations de corruption lanc�es par la presse anglaise contre des membres du Comit� ex�cutif de la Fifa ont ruin� ses chances. L�intense lobbying du Premier ministre David Cameron, second� par le Prince William et David Beckham, n�a donc pas port� ses fruits et le chef du gouvernement britannique n�a pas r�ussi � �viter des repr�sailles et � r��diter le coup r�ussi par son pr�d�cesseur Tony Blair, qui avait arrach� en 2005 pour Londres les JO-2012. Le Premier ministre russe Vladimir Poutine avait eu lui l�habilet� de ne pas faire le voyage � Zurich en d�non�ant une �concurrence d�loyale � et �une campagne �vidente contre les membres du comit� ex�cutif de la Fifa�. Les 22 membres du CE charg�s du vote ont, sans doute, appr�ci�, tant de sollicitude. L�homme fort de la Russie, qui obtient une deuxi�me victoire personnelle apr�s les JO d�hiver en 2014 � Sotchi, �tait tout de m�me attendu dans la soir�e � Zurich. Ces soup�ons de corruption ont servi de toile de fond au vote et sans doute caus� la perte des Anglais, humili�s en �tant sortis au 1er tour avec seulement deux voix. La Russie l�a finalement emport� avec 13 voix au second tour, devant les duos Espagne- Portugal (7 voix) et Pays Bas- Belgique (2 voix).
Territoire inconnu
Le choix du Qatar a �t� bien plus disput� et s�est effectu� au 4e et dernier tour, le richissime �mirat devan�ant le grand favori am�ricain par 14 voix contre 8 apr�s les sorties du Japon, de la Cor�e du Sud et de l�Australie. L� aussi, il s�agit pour la Fifa d�explorer un territoire inconnu. En d�pit de la chaleur accablante en �t� et de la faible superficie du pays (11.700 km2), la Fifa a voulu faire confiance � cet Etat p�trolier, troisi�me producteur de gaz au monde. Le pays, qui s��tait attach� les services de Zin�dine Zidane pour d�fendre son dossier, ne manque pas de moyens et envisage de construire des stades futuristes avec climatisation. Une assurance tous risques pour la Fifa et son pr�sident Joseph Blatter, qui, en �cartant Japonais et Cor�ens, a ouvert la voie pour 2026 � une autre nouvelle puissance : la Chine.
� PLUS DE TROIS ANS ET DEMI DU MONDIAL-2014
Retards et doutes au Br�sil
Le Br�sil s�est lanc� avec retard dans la pr�paration du Mondial-2014, suscitant des doutes sur sa capacit� � accueillir les deux plus grands �v�nements sportifs de la plan�te, la Coupe du monde de football puis les Jeux olympiques � Rio en 2016. Peut-�tre plus encore que la question des infrastructures, la violence end�mique � Rio est le principal d�fi que les autorit�s locales et le gouvernement f�d�ral devront relever. Dans un t�l�gramme secret r�v�l� par le site Wikileaks, l�ambassade am�ricaine � Brasilia s�est, ainsi, faite l��cho des pr�occupations sur la situation s�curitaire � Rio, en regrettant le manque de coop�ration des Br�siliens avec les services am�ricains. Mais la reconqu�te dimanche dernier par des milliers de policiers d��lite et de parachutistes, appuy�s par des blind�s et des h�licopt�res, d�un bastion des narcotrafiquants dans le nord de Rio apr�s une vague d�attaques dans les rues de la ville, a illustr� la volont� du gouvernement de pacifier �la Ville merveilleuse� avant le Mondial et les JO. Autre source d�inqui�tude pour ce Mondial, le deuxi�me organis� au Br�sil apr�s celui perdu en finale contre l�Uruguay en 1950 : les stades. Pratiquement tous les travaux pour les douze sites retenus � travers le pays sont en retard, ce qui fait douter de leur ach�vement avant la date limite de fin d�cembre 2012, � temps pour accueillir la Coupe des Conf�d�rations en 2013. En juin, � peine la moiti� des douze villes retenues avaient commenc� les travaux de construction ou de r�novation des stades devant accueillir le tournoi. Le Br�sil s�est, ainsi, attir� une mise en garde du secr�taire g�n�ral de la F�d�ration internationale de football (Fifa), J�r�me Valcke.
R�nover les a�roports
Le plus gros probl�me a �t� de trouver un stade dans la m�gapole de Sao Paulo apr�s que le grand stade de Morumbi a �t� r�cus� pour manque de garanties financi�res. In extremis, le tr�s populaire club local des Corinthians a propos� d�agrandir son stade � 65 000 places afin de recevoir le match inaugural du Mondial. A Rio, apr�s plusieurs reports, les travaux de r�novation du �temple du football �, le c�l�bre Maracana, ont commenc� en ao�t pour un co�t de 400 millions de dollars. Toutefois, ni la Conf�d�ration br�silienne de football ni la Fifa n�ont sembl� exag�r�ment pr�occup�es par les retards et ont toutes deux assur� que tout serait pr�t le jour J. Le pr�sident de la Fifa Joseph Blatter a ainsi dit, le mois dernier au journal sportif Lance, qu�il �tait �certain que le Br�sil y arrivera�. �Jusqu�� maintenant, je suis tr�s heureux des progr�s. Je n�ai aucun doute que le Mondial au Br�sil sera un succ�s�, a-t-il dit en soulignant qu�il restait encore trois ans et demi avant la Coupe du monde. Plus m�me que les stades, le plus grand point noir pour le Br�sil sera de r�nover ses vieux a�roports satur�s, o� retards et annulations de vols sont fr�quents. Un rapport officiel pr�sent� au Congr�s a estim� que 16 terminaux devront �tre modernis�s pour un budget de 3,7 milliards de dollars (2,8 milliards d�euros) afin de recevoir les pr�s de trois millions de voyageurs attendus.
R�ACTIONS
Les Anglais s�en prennent � la Fifa
La presse anglaise a d�nonc� hier avec virulence l�attribution de la Coupe du monde de football 2018 � la Russie par la F�d�ration internationale de football (Fifa) en affirmant que le vote avait �t� �truqu� � au d�triment de la candidature anglaise. �Truqu� !� titre en Une le quotidien le Sun, selon qui �les Russes connaissaient le r�sultat� du vote. L��ditorialiste du quotidien, l�ancien manager de l��quipe d�Angleterre Terry Venables, qualifie ce vote de �honte�, ajoutant : �Peut-�tre ne devrions-nous pas �tre surpris que la Russie ait obtenu l�organisation de la Coupe du monde 2018. Apr�s tout, la Fifa et le KGB (services secrets sovi�tiques, ndlr) sont juste les deux derni�res organisations secr�tes de la plan�te.� �C�est une grande honte. Une honte pour l�Angleterre. Une honte pour le football. Et honte � la Fifa�, s�insurge Terry Venables. Un autre tablo�d, le Daily Mirror,tire, lui aussi, � boulets rouges sur les choix de la Fifa. �La Russie, un Etat mafieux pourri jusqu�� la moelle par la corruption ; le Qatar (organisateur de la Coupe du monde 2022), un royaume m�di�val sans libert� d�expression ; les deux nagent dans l�argent du p�trole�, affirme le quotidien en premi�re page, en accusant la Fifa d��tre �vendue�. �La Coupe du monde �tait-elle un coup mont� ?� s�interroge, de son c�t�, le Daily Mail. Dans un �ditorial, le Times pointe lui aussi la corruption au sein de la Fifa. �Le syst�me des �lections (des pays organisateurs) de la Coupe du monde est atrocement corrompu�, juge le quotidien pour qui �il est trop restreint, le rendant facile � manipuler, et il est trop secret�.
Les N�erlandais d�noncent le choix de l�argent
La presse n�erlandaise �tait am�re, au lendemain de la d�signation de la Russie et du Qatar comme pays organisateurs des Coupes du monde 2018 et 2022 de football, d�non�ant le choix de la Fifa comme celui de l�argent et de la corruption. �Avec La Russie et le Qatar (...), la Fifa a choisi pour les garanties en or et pour l�argent�, accuse Hans van Zon, journaliste du quotidien populaire AD, dans son �ditorial : �Le quartier g�n�ral de la F�d�ration internationale de football (Fifa) � Zurich va nager dans les billets de banque.� �Les Pays-Bas et la Belgique ont eu l�illusion que la Fifa serait sensible � l�aspect �cologique de leur candidature�, ajoute-t-il : �Avec le Qatar, la Fifa a choisi pour une attaque contre l�environnement : pour une Coupe du monde dans des stades � l�air conditionn� consommant �norm�ment d��nergie.� Les dirigeants de la Fifa ont opt� pour les �moins d�mocratiques des neufs candidats� et ont �encore attir� l�attention sur leur r�putation controvers�e�, affirme, de son c�t�, le quotidien de gauche Volkskrant, en r�f�rence aux scandales de corruption qui ont �clabouss� r�cemment la Fifa. �Bienvenue en Russie : corrompue et sans avenir�, titre en pages trois et quatre le NRC Next, �dition du matin du quotidien �conomique NRC Handelsblad. �Dans huit ans, la Coupe du monde de football ira dans un pays autoritaire o� rien n��volue�, pr�dit-il. En Russie, �la d�mocratie est au plus mal, le pr�sident ne peut prendre aucune d�cision importante sans l�autorisation du Premier ministre et le gouvernement entretient des liens �troits avec le crime organis� et s�enrichit sans vergogne�, soutient le NRC next. Le quotidien catholique Trouwse montrait, quant � lui, plus fataliste, assurant que la lutte �tait �in�gale� et que l�issue du scrutin �tait �pr�visible�.
Frustr�s, les fans am�ricains doutent de l�avenir du soccer
Frustr�s que les Etats-Unis n�aient pas obtenu l�organisation du Mondial-2022, les fans am�ricains exprimaient leurs craintes quant � l�avenir du soccer dans leur pays, quelques minutes apr�s l�annonce de la Fifa en faveur du Qatar, jeudi � Zurich. �Ec�ur�, �US Soccer est renvoy� 20 ans en arri�re� �taient parmi les commentaires post�s sur le r�seau social Twitter alors qu�un autre fan faisait r�f�rence aux affaires de corruption en �crivant : �Ils peuvent venir nous soudoyer la prochaine fois.� Alexi Lalas, ancien international qui commentait pour une cha�ne sportive la d�cision de la Fifa, exprimait l�id�e que la Qatar aurait peut-�tre besoin d�une solution de remplacement, quelques instants seulement apr�s l�annonce. �Si le Qatar n�est pas capable de le faire, �a viendra directement aux Etats-Unis�, a-t-il dit, en r�f�rence probablement � l��dition 2003 du Mondial dames qu�avaient accueilli les Etats-Unis apr�s le retrait de la Chine, � la suite de l��pid�mie de Sras. Apr�s avoir �voqu� la chaleur et le petit territoire du Qatar, les commentateurs t�l�vis�s se sont rapidement tourn�s vers un sport des plus importants aux Etats-Unis, le basket, avec le retour de la star NBA LeBron James � Cleveland avec sa nouvelle �quipe de Miami. Pour sa part, le pr�sident de la F�d�ration am�ricaine de football, Sunil Gulati, a exprim� sa �d�ception�. �En d�pit de leurs efforts, les Etats-Unis n�ont pas re�u cet honneur. Pas de doute, je suis d��u. D��chouer si pr�s du but (battus 14- 8 au 4e tour par le Qatar), c�est tr�s difficile � encaisser.� Gulati se voulait rassurant aupr�s des fans, affirmant que �m�me si nous n�avons pas gagn�, l�avenir du soccer est brillant aux Etats-Unis�. Mais les supporteurs se montraient moins convaincus dans leurs commentaires, parlant de �FIFA = corruption� et de �confirmation d�un processus truqu�. �Assez sur l�importance du soccer US. Quand on perd l�organisation de la Coupe du monde contre le foutu Qatar, croyez-moi, �a ne veut rien dire�, �crivait l�un d�eux sur le r�seau social Twitter. �M�me la Fifa se fout du US soccer, c�est pourquoi le football ne deviendra jamais un grand sport aux Etats-Unis.�
LE QATAR POUR SES INVESTISSEMENTS DANS LE SPORT
Le r�ve du Proche-Orient se concr�tise, enfin !
La d�signation du Qatar pour organiser la Coupe du monde 2022 de football vient couronner les investissements r�alis�s dans le domaine du sport et celui des infrastructures par cette richissime monarchie gazi�re du Golfe. Ce choix a �t� accueilli jeudi par une explosion de joie � Doha, la capitale, qui n�a pratiquement pas dormi de la nuit et o� autochtones et expatri�s arabes ont f�t� un succ�s �pour l�ensemble du Proche- Orient�. Une autre c�l�bration �tait pr�vue hier en d�but de soir�e lors du retour de Zurich de la d�l�gation qui a fait aboutir le dossier du Qatar aupr�s de la F�d�ration internationale de football (Fifa). La presse locale exultait hier avec des suppl�ments consacr�s � cet �v�nement. �Journ�e historique pour le Qatar� ou �La joie du Qatar partag�e par tous les Arabes� sont quelques-uns des gros titres des journaux. Les commentateurs retiennent le fait que l��v�nement plan�taire aura lieu, avec le choix du Qatar, pour la premi�re fois dans un pays du Moyen-Orient et plus est dans un pays arabe. L�autre th�me est la capacit� du Qatar d�honorer l�engagement pris, celui d�organiser le Mondial-2022 dans les meilleures conditions. L��mir, cheikh Hamad ben Khalifa Al-Thani, l�a assur� personnellement en d�clarant de Zurich que �le Qatar est capable de grandes r�alisations m�me si c�est un petit pays�.
Exp�rience des �v�nements sportifs
�C�est promis, les installations sportives seront d�une qualit� optimale et feront la fiert� de tous les Arabes�. Le Qatar, avec 11 400 km2, est le plus petit pays du monde qui obtient l�organisation du Mondial, mais il est assis sur une richesse �norme, �tant le troisi�me producteur de gaz du monde et un important pays p�trolier. Il consacre une enveloppe de 100 milliards de dollars au d�veloppement de ses infrastructures, avec l�ambition de s�imposer comme un centre touristique. Dans le domaine du sport, le pays a acquis une bonne exp�rience. Il avait organis� en 1995 la Coupe du monde de football de moins de 20 ans et en 2006 les 15e Jeux asiatiques, jug�s comme les meilleurs dans l�histoire du tournoi. Le Qatar a depuis 1990 son tournoi annuel de tennis ATP, comme il a accueilli � Doha les Masters f�minin et la course Grand Prix Moto GP. En 2011, il organisera la Coupe d�Asie des nations de football et les Jeux panarabes. Pour le chantier du Mondial- 2022, les responsables du Qatar ont promis de se mettre au travail imm�diatement car le pari est de taille. Il s�agit de doter le pays de plusieurs stades, d�un r�seau moderne de transport, avec un syst�me de m�tro, et d�une capacit� d�accueil h�teli�re � la mesure de la Coupe du monde du football.
Se mettre au travail imm�diatement
Le Qatar affirme avoir la capacit� de climatiser les stades et s�est engag� � d�monter une partie des installations apr�s le Mondial pour �tre offertes � des pays en d�veloppements, pauvres en infrastructures sportives. Aucune r�action n�a �t� enregistr�e � Doha � la d�claration du pr�sident am�ricain Barack Obama, dont le pays �tait candidat pour le m�me Mondial, qualifiant le choix du Qatar de �mauvaise d�cision�. Concernant les craintes d�attentats, le pr�sident du Comit� de candidatures, cheikh Mohammed Al-Thani et fils de l��mir, a assur� que �sur le plan de la s�curit�, le Qatar organisera une Coupe du monde immacul�e�. D�j� sur les sites islamistes, des jihadistes ont pr�dit qu�Al-Qa�da aurait �tabli un �Etat islamique� dans le Golfe d�ici � 2022.
CHEIKH MOHAMMED AL-THANI (PR�SIDENT DU COMIT� DE CANDIDATURE DU QATAR) :
�Balayer les pr�jug�s�
Le pr�sident du Comit� de candidatures � l�organisation du Mondial-2022, cheikh Mohammed bin Hamad Al-Thani, fils de l��mir du Qatar, a estim�, jeudi, que la Coupe du monde dans son pays allait permettre de �balayer les pr�jug�s� sur le Moyen-Orient et le monde musulman en g�n�ral.
C�est une grande victoire pour le Qatar et le Moyen-Orient...
Plut�t que de regarder une Coupe du monde qui a lieu � des milliers de kilom�tres, les habitants du Moyen-Orient pourront aller � la Coupe du monde chez eux. Ce sont des millions de supporteurs qu�il faut f�liciter puisqu�ils ont �t� consid�r�s par la Fifa comme �tant partie int�grante de la grande famille du football.
Mercredi, lors de la pr�sentation de votre dossier devant le CE de la Fifa, vous aviez parl� de pr�jug�s � l��gard du monde arabe. De quoi parliez-vous ?
L�une des id�es re�ues les plus fausses, c��tait que le Qatar ne pourrait pas organiser le Mondial car il fait trop chaud. Mais il y a eu diff�rents tournois sous des climats similaires au Qatar. On a consid�r� aussi le Qatar comme �tant un pays trop petit pour m�riter d��tre le centre de gravit� du monde du football. Mais la Fifa a choisi de nous faire confiance.
Qu�est-ce qui a fait pencher la balance en votre faveur ?
Je ne peux pas parler au nom du CE de la Fifa mais apr�s avoir observ� les aspects technique et commercial des pr�c�dentes Coupes du monde, il a d�cid� d�aller plus loin. Chaque candidat pouvait gagner mais la Fifa a voulu faire un grand pas en avant et �tendre la Coupe du monde en la donnant � des pays qui ne faisaient pas encore partie int�grante de la grande famille du football.
Que feriez-vous en cas de qualification d�Isra�l ?
Nous respectons tous les r�glements de la Fifa et le Qatar ne fait pas de discrimination.
En 2006, il y a eu des agressions contre des gens assistant aux matches. Craignez-vous ce genre d�incidents ?
L�Ouganda (cible d�un attentat le soir de la finale du Mondial-2010, ndlr) n�est pas au Moyen-orient. Il est tr�s important d�avoir confiance. Sur le plan de la s�curit�, le Qatar organisera une Coupe du monde immacul�e. Il y a aussi un autre pr�jug� qui dit que les femmes sont opprim�es au Moyen-Orient. C�est faux puisqu�on a jet� les bases d�une ligue f�minine au Qatar. On essaiera de balayer tous ces pr�jug�s.
La presse russe f�te la victoire mais s�interroge sur le co�t
La presse russe c�l�brait une �victoire� apr�s la d�signation de Moscou pour l�organisation du Mondial-2018 de football, mais s�interrogeait sur le co�t astronomique pour le pays d�un projet que le Kremlin et Vladimir Poutine ont voulu � tout prix. �On y croyait, on s�est battus, on a vaincu�, titrait le quotidien officiel Rossi�ska�a Gazeta, soulignant que le r�ve de la Russie d�organiser pour la premi�re fois de son histoire le Mondial s��tait �r�alis�. � �Pour la Russie, le projet peut devenir l�un des plus chers et des plus difficiles de son histoire, plus cher m�me et plus difficile que les Jeux olympiques d�hiver de Sotchi en 2014�, commentait cependant le quotidien Kommersant. Le journal soulignait que tout �tait � faire en Russie pour organiser cette comp�tition, pr�vue dans 13 villes s�par�es parfois par des milliers de kilom�tres, et manquant cruellement d�infrastructures. �Du reste, le cas des JO de Sotchi montre que la rentabilit� et les �conomies dans la pr�paration d��v�nements sportifs sont les derni�res choses auxquelles pense le pouvoir en Russie�, poursuivait Kommersant. �Sans le championnat, la Russie �conomiserait des milliards de dollars de fonds publics. Du reste, on pourrait se faire � l�id�e de toutes ces d�penses si elles �taient transparentes et contr�lables, en d�autres termes si un tel projet en Russie n��tait pas un terrain potentiel pour la corruption �, �crivait Nezavissima�a Gazeta. Selon les estimations du quotidien des affaires Vedomosti, l�organisation du Mondial �va co�ter � la Russie, selon les estimations les plus basses, plus de 50 milliards de dollars.� Il faut, en effet, construire ou reconstruire pr�s de 8 000 kilom�tres de routes, plus de 2 000 kilom�tres de voies ferr�es, b�tir des h�tels, refaire les pistes d�a�roports, construire de nouveaux terminaux... �Le prix � payer n�est-il pas trop �lev� ?�, s�interroge le journal. �L�organisation des JO d�hiver, et maintenant du Mondial de football, tout cela correspond bien � la politique des patriciens de la Rome antique, dont toute la relation � l��gard de la pl�be se r�sumait � lui fournir du pain et des jeux. Cela s�est mal fini�, �crivait encore le journal.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.