�Jamais le FLN n�est tomb� aussi bas, jamais le FLN n�a �t� tra�n� dans la boue que pendant le r�gne de Belkhadem. Le FLN, avec tout ce qu�il symbolise, avec sa guerre de lib�ration qui est l�une des plus glorieuses et des plus marquantes de l�Histoire de l�humanit� du XXe si�cle, r�duit � qu�mander des slogans et des modes de fonctionnement ! C�est lamentable et c�est d�solant�, dira en substance, Mohamed-Seghir Kara lors d�une conf�rence organis�e ce jeudi � l�h�tel Sofy de Bouira. Le porte-parole du mouvement de redressement du FLN, qui �tait accompagn� du s�nateur de Bouira, Gaci Abdelakder, militant sinc�re et patriote de la premi�re heure, �tayera ses dires en rappelant certaines v�rit�s qui ont caract�ris� la maison FLN ces derniers mois. Il dira tout de go : �M. Belkhadem, � quelques semaines du 9e congr�s que les cadres pr�paraient en toute s�r�nit�, a demand�, alors qu�il �tait en mission en compagnie de certains hauts responsables du pays au Soudan, au pr�sident Omar El Bachir, qui est �galement pr�sident du parti au pouvoir au Soudan, de lui emprunter le slogan de ce parti, � savoir �un parti r�gnant dans un pays leader�, une traduction non officielle d�un slogan en arabe � laquelle le pr�sident soudanais s�empressera de r�pondre que cela l�honorait de voir le FLN prendre ce slogan. Quelques jours plus tard, ce sera � un autre �missaire de Belkhadem d��tre d�p�ch� en Egypte (cela s�est pass� alors que les deux pays �taient en pleine crise due � la fameuse affaire du match de football, ndlr ) pour demander aux �fr�res� �gyptiens du parti de Moubarak de leur enseigner les modes de fonctionnement interne de leur parti et ses formes de structuration.� M. Kara rappellera que Belkhadem a pris ces deux d�cisions sans l�aval des membres du bureau politique ni de la commission pr�paratoire du 9e congr�s, et que ceux-ci n�apprendront ces deux b�vues qu�apr�s le congr�s et l�adoption de ces deux motions � savoir le slogan du parti d�Omar El-Bachir comme slogan du glorieux FLN et les structures du parti �gyptien de Moubarak comme mod�le de gestion du FLN. �C�est l�aberration par excellence �, dira encore notre interlocuteur, qui poursuit : �Le summum sera atteint lorsque le m�me Belkhadem incorporera, en violation des statuts du parti, dans le nouveau comit� central, des repris de justice, des personnes �trang�res au FLN et m�me des fils de harki, dont certains sont faciles � identifier puisqu�ils sont natifs de Bouira. Cette gestion personnelle et irr�fl�chie conduira le m�me Belkhadem � r�unir les mouhafedh et les maires du parti pour critiquer la loi sur le nouveau code communal que lui-m�me a ent�rin�e, en pr�sence du pr�sident de la R�publique et, enfin, � envoyer l�un de ses bras droits pour rencontrer Ehud Barak lors d�un meeting de l�Internationale socialiste en novembre dernier.� Et pour boucler la boucle, selon M. Kara, Belkhadem prendra les coupures de journaux dans lesquels sont publi�es les contributions des hauts cadres du parti, des piliers et des fondateurs du FLN d�apr�s-guerre, comme Salah Goudjil, et plusieurs autres, dont le seul tort est d�avoir essay� de tirer la sonnette d�alarme sur les d�rives du SG, pour les traduire devant le conseil de discipline. Et � propos de ce conseil de discipline, dirig�, selon le conf�rencier, par un intrus au FLN ramen� par Belkhadem, qui �tait en 1991 candidat aux l�gislatives sous les couleurs du FIS dissous, M. Kara dira qu�un dossier �toff� est en voie d��tre finalis�, non pas pour leur d�fense mais pour traduire Belkhadem devant un conseil de discipline authentique, pour les multiples violations du r�glement int�rieur du parti et des statuts qu�il avait lui-m�me sign�s. En somme, M. Kara se dit serein quant � la suite des �v�nements, puisque des milliers de militants, de cadres et d��lus locaux et des deux chambres, et m�me des ministres, dont il pr�f�re pour le moment taire les noms, soutiennent cette d�marche et souhaitent vivement se d�faire de l�actuel SG du parti, Abdelaziz Belkhadem qui a, selon eux, �plus qu�avili le parti�.