En visitant, le 1er de ce mois de d�cembre 4 infrastructures de son d�partement minist�riel sur 31 et 12 annexes que compte la wilaya de Tizi- Ouzou, El Hadi Khaldi, ministre de la Formation et de l�Enseignement professionnels a laiss� l�impression d�avoir fait le d�placement dans un tout autre objectif que l�inspection des structures sous sa tutelle. Il s�agissait, avant tout autre chose, de r�pondre aux derni�res d�clarations de Abdelaziz Belkhadem le visant avec ses coll�gues frondeurs de la direction du FLN faisant �cho aux m�contentements qui montent de la base du parti. Les r�ponses, vives et agressives de Khaldi, ironisant sur la restructuration de nuit des instances du FLN, aux propos non moins virulents tenus par le secr�taire g�n�ral du FLN � l��gard de ses adversaires au sein des sph�res dirigeantes du parti l�ont laiss� croire � la plupart des pr�sents au point de presse organis� au salon d�honneur de la wilaya. Elles constituaient, en tout �tat de cause, le clou de sa visite tr�s s�lective des infrastructures de la formation professionnelle, 3 instituts, 29 CFPA et 12 annexes. En effet, hormis l�extension du CFPA de Kerrad Rachid achev�e en septembre de l�ann�e en cours au niveau du chef-lieu de wilaya, le nouveau CFPA de 250 places p�dagogiques r�alis� � Bouzegu�ne, � une soixantaine de kilom�tres � l�est de Tizi-Ouzou et un internat de 120 lits r�alis� au sein de l�institut de la localit� de Djebla, commune de Ouaguenoun, qui peuvent � la rigueur justifier un d�placement minist�riel, les CFPA de Dra�-Ben-Khedda et de Boukhalfa dont la situation a irrit� le ministre ne sont ni mieux ni pire que la plupart des autres. Ils m�ritent tous de nouveaux efforts en �quipement, en encadrement, en maintenance et en organisation pour les hisser au niveau de leur noble mission de formation. Les mouvements de gr�ve et autres actions de protestation organis�s, � plusieurs reprises, par les stagiaires et les enseignants, notamment au sein des instituts de Djebila et Oued A�ssi ainsi qu�au CFPA de Boukhalfa rappellent qu�il y a encore beaucoup � faire pour combler les insuffisances signal�es, en leur temps, par les protestataires � travers des articles de la presse �crite et autres formes d�interpellation des autorit�s concern�es. Ceci dit la formation professionnelle a fait, sous la direction de l�actuel ministre et sous l�impulsion de Hocine Mazouz, ex-wali pr�sentement � la t�te de la wilaya de Batna, d�importants progr�s quantitatifs et qualitatifs. D�apr�s les documents officiels en notre possession, les CFPA ne sont plus au nombre de 26 comme en 2008 mais 29 actuellement, les annexes ont enregistr� une nouvelle unit� tandis que le nombre d�instituts reste inchang�. On d�nombre en revanche une vingtaine de projets parmi lesquels trois sont d�clar�s achev�s, cinq accusant un taux d�avancement des travaux allant de 60 � 90% sauf un qui est � 10%, 5 autres en voie de lancement, le reste �tant au niveau des choix des terrains ou des �tudes. Les postes de formation sont de leur c�t� multipli�s par 4 par rapport � ceux du d�but de la d�cennie 1990 qui tournaient autour de 8 500 stagiaires mais l�augmentation n�a pas �t� � la hauteur de la demande sociale malgr� le recours � l�apprentissage dont les effectifs sont toujours sup�rieurs � ceux de la formation r�sidentielle faute, en particulier, d�infrastructures suffisantes. Les 12 annexes et les sections d�tach�es mises en place pour combler le d�ficit en postes de formation offerte et en main-d��uvre qualifi�e n�cessaire au march� de l�emploi se sont av�r�es des palliatifs peu efficaces au vu de la faiblesse des moyens mat�riels et humains mis � leur disposition. Les chiffres officiels de la formation par apprentissage sont, par ailleurs, � prendre avec des pincettes, �les stagiaires� se retrouvent souvent en situation de man�uvres � tout faire, � l��cart de l�apprentissage, avec des exc�s en tous genres g�n�rant une d�perdition qui n�est pas �valu�e. Par contre, la structure de la formation a �t� r�ellement et totalement renvers�e toujours sous les orientations de la tutelle minist�rielle et l�impulsion du m�me wali visant l�adaptation des profils de formation � la demande du march�. Les ma�ons, les pl�triers, les plombiers, les �lectriciens b�timent, les peintres et autres m�tiers manuels indispensables � l�expansion du b�timent sont privil�gi�s par les nouvelles orientations qui, de ce fait, ont att�nu� la crise qui s�vissait jusqu�au milieu des ann�es 2000. Les m�tiers administratifs sont largu�s progressivement au profit du centre de formation sp�cialis�e, CFA relevant d�un autre secteur, et de l�universit�. Ce largage est tr�s largement compens� par l�ouverture de nouvelles sections, pass�es de 118, il y a 2 ans, � 177 cette ann�e d�apr�s les statistiques officielles. On signale dans le m�me ordre d�id�es la cr�ation de 16 nouvelles sp�cialit�s par rapport aux 54 recens�es en juin 2008. S�agissant toujours de la structure de formation, 27% des effectifs en formation rel�vent du b�timent et travaux publics, 14% de l�habillement et textiles, 12% des techniques administratives de gestion, 10 de l�artisanat, 9% de l�informatique, 8% de l�h�tellerie et tourisme, 7% de l��lectricit� �lectronique� On note, par ailleurs, que les stagiaires de niveau scolaire r�duit se classent en t�te des effectifs en formation devant la 4e ann�e moyenne/ 9e ann�e fondamentale, les 2e et 3e ann�es secondaires sont respectivement 2 fois et 2 fois et demi moins nombreux que les premiers cit�s. Cet :te hi�rarchie de niveau scolaire est accentu�e par celle des dipl�mes, les titulaires de certificat de ma�trise et de brevet de technicien sup�rieur, presque �quivalents en nombre, sont 4 fois moins nombreux que les titulaires de CAP qui repr�sentent, par ailleurs, plus de trois fois le nombre des brevet�s de technicien. Conclusion : les niveaux scolaires primaire et moyen pr�dominent au sein de la formation professionnelle, les 2e et 3e ann�es secondaires se partagent entre les �coles priv�es pour ceux qui ont les moyens et la formation publique pour les autres.