Sale temps pour les commer�ants d�Oran ! Ceux des halles centrales ou de Souk-El-Ketan se retrouvent au pied du mur � cause de leurs travers. L�administration locale semble avoir d�cid� de ne pas c�der, cette fois-ci, face aux pratiques et autres arrangements que s�octroient certains commer�ants au niveau local. Il aura fallu une d�claration du ministre du Commerce, en visite r�cemment � Oran, � l�attention des 150 mandataires des halls centrales, pour que cette v�rit� apparaisse au grand jour. Il s�agissait en l�occurrence du futur transfert, d�but 2011, des mandataires du march� de gros vers la nouvelle structure r�alis�e � El-Kerma sur une superficie de 18 ha avec des chambres froides et 216 box r�partis sur 9 halles. Ce transfert qui suscite depuis des ann�es moult probl�mes et fait m�me l�objet d�une �gu�guerre � entre les deux organisations des commer�ants, l�UGCAA et l�UACAO, ne pourra avoir lieu que si les mandataires concern�s s�acquittent de leurs dettes fiscales qui d�passeraient les 3 milliards de DA. Un assainissement jug� par le ministre comme une condition pr�alable, mais qui, aujourd�hui, se voit opposer par les concern�s une revendication pour le moins os�e �d�amnistie fiscale pour les vrais mandataires �. Une pr�cision qui vaut son pesant d�or, puisqu�il est connu que le ph�nom�ne des sous- locations des box du march� de gros, des registres du commerce non r�gularis�s, etc. a cr�� un flou total. L�enjeu est encore de ne pas transf�rer aux nouveaux locaux ces pratiques. Ailleurs, ce sont encore d�autres commer�ants qui se voient rattrap�s par leurs ind�licatesses avec le paiement des loyers des emplacements qu�ils occupent, au fameux Souk-El- Ketan de M�dina J�dida. Une bonne partie d�entre eux ont refus� de s�acquitter des loyers dont une augmentation de l�ordre de 300% avait �t� d�cid�e par l�APC d�Oran il y a quelques ann�es. L� aussi deux logiques s�opposent entre une APC qui veut r�cup�rer ce qui lui est d�, le montant des loyers impay�s, et les commer�ants qui arguent de �chiffre d�affaires� tr�s modeste et de la ruine qui les menacent avec une telle augmentation. Mais l� aussi les affaires de sous-locations, et m�me de vente totalement ill�gale des box de Souk-El-Ketan, puisque bien de la commune, collent � la peau de certains commer�ants. Le mot assainissement prend toute sa dimension dans cet univers des commer�ants et des services. Ils ne risquent pas par ailleurs de trouver aupr�s de la population un soutien tant elle est quotidiennement saign�e.