Moins de 24 heures apr�s avoir affirm� dans Alg�rie News qu�il travaillait � la promotion de la candidature � la magistrature supr�me de Sa�d Bouteflika, le fr�re cadet du chef de l�Etat, Sid-Ahmed Ayachi, l�obscur personnage pr�tendument pr�sident du Rassemblement pour la concorde nationale (RCN), s�avoue, dans les colonnes du m�me m�dia, coupable de mensonges effront�s. Faut-il pour autant le prendre pour le pitre qu�il pr�tend �tre ? Sofiane A�t-Iflis - Alger (Le Soir)- Les deux entretiens de Sid-Ahmed Ayachi � Alg�rie Newsferont date. Nul doute. Tant l�interview�, fils de zaou�a comme il peut en exister qui ne pourraient pr�tendre � �tre des parangons de la parole certifi�e, sans m�me attendre que la nuit lui porte �ventuellement conseil, a accouru au si�ge du journal pour livrer un autre entretien et gommer tout ce qu�il avait affirm� auparavant. Du jamais vu. Car Sid-Ahmed Ayachi ne proteste pas contre une quelconque alt�ration de ses propos, comme il arrive parfois, mais pour dire que tout ce qu�il a eu � d�biter comme assertions et affirmations �tait pure divagation. Aussi b�tement ! Sid- Ahmed Ayachi, qui p�tira certainement de s��tre ainsi fait hara-kiri, dit que tout ce qu�il a affirm� concernant la candidature de Sa�d Bouteflika � la pr�sidentielle de 2014 et les personnes qui aideraient ce dernier � r�aliser son ambition n�est, en fait, qu�une construction de son imaginaire. Attitude de quelqu�un qui sollicite indulgence en plaidant les circonstances att�nuantes, il dit aussi �tre victime de sa cr�dulit� politique. �J��tais loin de m�imaginer l�effet que mes propos allaient produire�, s�excuse-t-il � la mani�re d�un enfant pris en faute. Novice ? En ce qu�il a commis comme imprudence d�avoir parl� trop vite et inopportun�ment, peut-�tre. Car, il faisait d�j� un temps que Sid-Ahmed Ayachi parle de son RCN comme rampe de lancement de la carri�re politique de Sa�d Bouteflika sans qu�il se d�juge comme il l�a fait cette fois. Surtout sans que quelqu�un intervienne pour l�arracher � ce qu�il pr�sente maintenant comme une r�verie de politique solitaire. Alors se peut-il que Sid- Ahmed Ayachi, qui dit avoir v�cu dans le sc�nario � son sc�nario � o� le personnage central est un Sa�d Bouteflika mettant le cap sur le palais d�El- Mouradia, prenne si subitement conscience de l�effet politique produit par son interview ? On a d� certainement le lui signifier, sit�t paru l�entretien o� il pr�tend servir Sa�d Bouteflika. Pas que lui faire la remarque, d�ailleurs. Ceux qui ont jug� sa sortie m�diatique inopportune et surtout pouvant faire s��crouler une entreprise qui ne s�avoue toujours pas, ont d�, fort certainement aussi, lui intimer l�ordre de rattraper sa b�vue illico presto. C�est ce qui explique qu�il se soit pr�cipit� avant-hier, en d�but d�apr�s-midi, au si�ge d� Alg�rieNews pour supplier qu�on lui conc�de la possibilit� de se couvrir de ridicule publiquement. Chose faite, au demeurant. Cependant, s�il n�int�resse gu�re, ou sinon que tr�s peu de savoir la couleur des joues de Sid- Ahmed Ayachi au moment o� il s�avouait bouffon, il en est tout de contraire s�agissant des d�g�ts que son interview semble avoir occasionn�s. C�est, � l��vidence, une grande ambition politique, celle de Sa�d Bouteflika, en l�occurrence, qui pourrait �tre contrari�e. D�ailleurs, comme pour r�parer le pr�judice commis, si tant est qu�une r�paration reste possible, l�enfant de la Tidjania dit que �la question de l�h�ritage n�a jamais �t� �voqu�e comme option de succession au pouvoir� et que �Sa�d Bouteflika n�entretient aucune relation avec le RCN�. Soutenant cela, Sid- Ahmed Ayachi �claire en fait sur ce qui a g�n� dans son intervention : le fait d�avoir fait cas publiquement de la vell�it� de Sa�d Bouteflika � briguer la pr�sidentielle en 2014. Visiblement, ce n��tait ni le moment, ni la conjoncture appropri�e.