Selon certains �chos de presse, les services de la S�ret� nationale m�neraient depuis quelque temps des investigations approfondies sur des affaires douteuses concernant des dossiers sur l�ENTV. Ces derniers porteraient sur certaines prestations aux montants faramineux contract�es par l�Entreprise de t�l�vision nationale avec nombre de soci�t�s priv�es, suivant des proc�dures, vraisemblablement, irr�guli�res. C'est ce que rapporte S. Ryadh du quotidien arabophone national El Khabar dans son �dition du 14 d�cembre �coul�. Le journaliste, s'appuyant sur des �l�ments de constat, dresse un sombre tableau de la gestion de certaines transactions conclues les ann�es pass�es entre l'Entreprise nationale de t�l�vision et certaines entreprises de partenariat bien choisies. A titre d'exemple, El Khabar fait cas, en plus des irr�gularit�s constat�es dans les gestions des services parall�les, d'une v�ritable aberration selon les indiscr�tions ayant trait �� des r�tributions consid�rables octroy�es � des cadres op�rationnels � la t�l�vision� sur le papier seulement !�. Certains d'entre eux perdurant dans cette situation insens�e depuis des ann�es, selon El Khabar qui cite que ces constats se r�f�reraient � des documents comportant un v�ritable listing de b�n�ficiaires de ces traitements royaux, comme en t�moigneraient les copies de d�couverts de ces r�mun�rations d�ment dat�es et consign�es en contrepartie d'un travail chim�rique. L'ouverture d'une enqu�te sur un autre dossier non moins lourd, concernerait l'une des soci�t�s contractuelles avec l'ENTV qui aurait re�u l'aval de la t�che de doublage des programmes de l'Unique. Cette derni�re ayant �t� ainsi, par ce curieux recours, contrainte de retrancher de son budget de fonctionnement une coquette somme de financement de l'op�ration� curieux recours alors que l'ENTV aurait pu �conomiser l'imposition de ce financement ext�rieur, sachant que l'institution poss�de d'�normes potentialit�s technologiques acquises � m�me de l'autoriser � se passer des services d'appoint de cette soci�t� sollicit�e pour le doublage. Par ailleurs, et toujours sur ce registre de gestion de transactions financi�res signal�es par divers m�dias nationaux, il y a ce bruit qui court � propos de �l�ancienne �quipe dirigeante (qui) aurait laiss� 200 milliards de dettes derri�re elle.� C�est le chiffre effarant qui circule dans les couloirs de l�entreprise. �Une somme qu�auraient d�couvert les services financiers de l�entreprise en �pluchant les factures�, ainsi que le rapporte l'enqu�te d' El Watan week end (semaine du 10 octobre �coul�) qui poursuit : �Les dettes que l�ENTV doit payer s��l�vent � 200 milliards : 80 milliards ont d�j� �t� rembours�s, explique-t-on au service financier. Il faut maintenant trouver 120 milliards. On compte sur la g�n�rosit� du gouvernement pour nous aider � r�gler cette dette, (�) Cette somme serait due � l�opacit� dans laquelle l�ancienne �quipe dirigeante travaillait.� (Cf El Watan week end, ibid). Un membre de l'ancienne direction se d�fend en contestant cette somme astronomique, s�insurgeant contre ce qu'il qualifie de rumeur injustifi�e en s'interrogeant sur les dessous qui la motivent arguant du fait qu'il est toujours actif et que jamais aucun grief ne lui avait �t� reproch�. �Il y a toujours eu des dettes � l�ENTV. Mais jamais une telle somme. Et quand on parle de dettes, il faut aussi parler des cr�ances. A mon sens, elles couvraient largement les dettes. De plus, le DG �tait membre du conseil d�administration de l�ENTV depuis des ann�es. Il �tait destinataire des rapports du commissaire aux comptes. Si une telle dette existait, il l�aurait su bien avant son arriv�e.�, conclut-il. (Cf El Watan week end, ibid). Toujours selon l'enqu�te men�e par le journaliste d' El Watan week end, les ragots � la cantine de l'ENTV font cas d'une histoire colport�e d�un producteur qui aurait gagn� la coquette somme �de 220 millions de dinars (22 milliards) en huit ans, sans jamais avoir une id�e. Il produit des concepts qui lui sont propos�s par d�autres et il empoche la mise�. Il semblerait ainsi que la p�riode de production t�l�visuelle durant les ann�es �coul�es aurait connu de nombreuses surfacturations, �o� les budgets auraient explos� et o� les grosses productions se seraient n�goci�es de gr� � gr� dans le bureau de la direction, sans le passage par la case commission�, et le hic, comme le d�clare au reporter un responsable, c'est qu��on voit de tout dans ce milieu, constate un dirigeant. Il y a des producteurs qui ont tout juste un num�ro de fax et ceux dont les maisons de production sont situ�es dans les quartiers chics d�Alger�. (Dixit El Watan week end, ibid). Evidemment, la nouvelle direction de la t�l�vision, interpell�e pour des r�formes, essaie de moraliser la profession en entreprenant de nouveaux modes de management et l'observation, notamment, d'une plus grande fermet� dans les n�gociations des devis. Comme cela a �t� le cas �difiant pour la nouvelle �dition de l'�mission �Alhane oua chabab� qui aurait co�t� � l�ENTV �12 milliards au lieu des 30 milliards les ann�es pr�c�dentes, soit 20 milliards d��conomie.� ! Pour rappel, c'est lors de la rentr�e en septembre �coul� que Nacer Mehal, ministre de la Communication, alors fra�chement install�, a convi� tout le directoire de l'ENTV � un expos� sur les nouvelles orientations en mati�re d�information envisag�es en haut lieu, selon ce qu�avait rapport� la presse nationale, alors. L'Unique aurait �t�, ainsi, invit�e � un traitement autre de l�information s�ouvrant r�solument � la critique mais tout en veillant � ne pas d�passer certaines limites. D'o� ces l�gers changements de ces derniers temps constat�s par ceux qui restent de fid�les t�l�spectateurs du journal de 20h qui ont vu des journalistes critiquer ouvertement � l�antenne la Charte pour la r�conciliation nationale, par exemple, ou encore des manifestants qui s�en prennent au syst�me � l�occasion de la comm�moration du 5 Octobre. Mais une question qui n'a pas manqu� de se poser: pourquoi ce soudain int�r�t manifest� maintenant pour l'assouplissement des programmes de l'ENTV et cette volont� d'autocritique ? S'agit-il des pr�mices pour une ouverture annonc�e du secteur de l'audiovisuel pour une plus grande transparence de l'actualit� sociopolitique et �conomique pour mieux appuyer les perspectives du plan quinquennal ? De l'avis terre � terre d'un cadre de l�entreprise, il s'agit tout simplement d'une urgente n�cessit� : �L�ENTV doit vite se r�former. Il est question de sa survie qui est en jeu, si demain d�autres cha�nes de t�l� venaient � voir le jour.� Est-ce la concurrence hautement �comp�titrice� de Nesma TV qui aurait sugg�r� cet imp�ratif de changement auquel appelaient pourtant depuis des lustres maints artistes, intellectuels et journaux alg�riens ? On l'ignore mais toujours est-il que le ministre de la Communication aurait signifi� aux responsables de l'unique que �l�heure est aux r�formes� et qu'il urge �d�insuffler un nouvel �lan qualitatif en vue d�am�liorer les prestations de la t�l�vision nationale, en y associant tous les acteurs, qu�ils soient � l�int�rieur ou � l�ext�rieur de l�entreprise�. Cependant, ce brusque virage dans la grille de programmation classique sommant les cadres du secteur � entreprendre vite les n�cessaires r�formes n'a pas �t� du go�t de nombre de responsables qui consid�rent que �les r�formes demandent du temps�, d�plorant notamment l'initiative du ministre de tutelle : �Pourquoi ne s�attaquer qu�� l�ENTV et pas aux autres m�dias qui d�pendent de son d�partement ? Le ministre de la Communication est-il devenu uniquement le ministre de la T�l�vision ?� D'aucuns diraient que ces r�formes concernent en premier le m�dia lourd de la t�l�vision nationale parce qu'il repr�sente � v�rit� de Lapalisse � un secteur �minemment strat�gique, ou vitrine d'exposition nationale et internationale de divers pans du v�cu quotidien du pays, tout simplement! Quant aux d�marches de Nacer Mehal qui auraient suscit� un v�ritable malaise au sein de l'entreprise, l'histoire retiendra que ce n'est point la premi�re fois qu'on assiste � de telles situations entre les cadres de cette entreprise et leur ministre de tutelle. Ce qui est � retenir de l�intervention du nouveau ministre de la Communication c�est, entre autres, cette dur�e inadmissible d�un journal t�l�vis� qui, quoique d�passant la norme universelle admise, n�expose g�n�ralement tout au long de ses 45 fastidieuses minutes de t�l�diffusion que des banalit�s, passant souvent � cot� d��l�ments essentiels de la vie ou de l�actualit� nationale et internationale. Ce qui justifie cet appel du ministre � traduisant somme toute l��cho massif de l�opinion publique lass�e depuis longtemps des bourdes de l�ENTV � aux encadreurs concern�s � engager une r�flexion concert�e sur les moyens appropri�s en vue d�am�liorer les prestations de la t�l�vision, exhortant certaines parties responsables � gestionnaires de l�entreprise � davantage de rigueur et de comp�tences : �L�heure �tant dor�navant aux r�formes, il est d'une n�cessit� imp�rieuse d'insuffler un nouvel �lan qualitatif afin d'am�liorer les prestations de la t�l�vision en y associant tous les acteurs qu'ils soient � l'int�rieur ou � l'ext�rieur de l'entreprise�, annonce Nacer Mehal. En d�autres termes, l�ENTV est somm�e de r�organiser dans les meilleurs d�lais ses services de gestion, production, programmation, partenariat, etc., et tout particuli�rement l�am�lioration de ce qui est attendu depuis longtemps de ses prestations de service public, de communication alternative, etc. L�entreprise, en d�pit des difficult�s de divers ordres dont font part certains de ses cadres et travailleurs, semble par�e � entreprendre le d�fi du d�marrage des �r�formes� pr�conis�es. Cela semble avoir commenc� timidement, en attendant les grands virages qui feront sortir l�Unique de son long engourdissement� apr�s la merveilleuse parenth�se �pluraliste� succ�dant � octobre 1988. A ce propos, le ministre dira notamment en r�ponse aux questions de journalistes de la presse �crite et parl�e : �Tout travail allant dans le sens du professionnalisme av�r� sera encourag� ; les t�l�spectateurs ont sans doute pu remarquer que depuis quelque temps l�ENTV commence � faire du bon travail, et ce, conform�ment aux nouvelles orientations donn�es par le pr�sident de la R�publique lors de la derni�re audition consacr�e au secteur de la communication�, faisant �cho des directives du chef de l�Etat o�, cit-et-il, il est clairement signifi� : �On ne peut ignorer les grandes r�alisations du pays, tout comme on ne peut non plus passer sous silence les aspirations de la population�, soulignant par la m�me occasion : �La couverture m�diatique d'une activit� exige de rapporter les insuffisances et, en m�me temps, donner la parole � toutes les parties concern�es pour faire un travail �quilibr�.� Fort bien, ce qui est � esp�rer ardemment. Et le plus grand souhait des Alg�riens, c�est, �videmment, l�ouverture de cha�nes t�l�visuelles nouvelles, notamment publiques-mixtes et priv�es � l�instar de ce qui s�est fait dans le secteur de la presse �crite. Malheureusement, lorsqu�il a �t� questionn� � propos de la cr�ation de ces nouvelles cha�nes TV pourtant annonc�es depuis un certain temps, le ministre observera que �le probl�me ne se situait pas au niveau de leur mise en chantier mais plut�t au niveau de la disponibilit� des potentialit�s mat�rielles n�cessaires � la production des programmes et des capacit�s notamment � assurer leur diffusion non-stop �. Avis que ne partagent pas des professionnels du domaine, notamment les nombreux �l�ments en retrait ou qui ch�ment du secteur, et qui citent l�exemple de pays plus modestes que l�Alg�rie sur ce plan et qui n�ont pas h�sit� � se doter de plusieurs cha�nes t�l�visuelles priv�es. Alors si dans notre pays on tergiverse toujours au XXIe si�cle sur la question d�ouverture du secteur audiovisuel, ce n�est pas parce que les moyens risquent de faire d�faut � le subterfuge du manque de moyens n��tant pas valable du tout car l�on pourrait toujours inaugurer des cha�nes fonctionnelles non pas permanentes mais � mi-temps, par exemple � mais c�est bien parce que la volont� politique en vue de cet objectif de d�centralisation t�l�visuelle nationale est absente pour le moment. Et en l�absence du pluralisme m�diatique dans le champ audiovisuel, on aura beau am�liorer prestations et programmes, le large public, et plus particuli�rement les jeunes, ont depuis belle lurette �divorc� avec l�ENTV non sans raison tax�e de l��Unique� ou d��El Yatima� (l�orpheline). Ceci dit bon courage quand m�me � tous les efforts entrepris dans le cadre de la r�novation et l�am�lioration (pour ne pas employer le terme pompeux de �r�formes�) des productions et programmes de la t�l�vision nationale� m�me si, en g�n�ral, il n�y a que le JT de 20 heures, pour les uns, et les matches de foot, pour les autres, qui sont suivis, et encore quand ils ne sont pas programm�s sur d�autres cha�nes ext�rieures concurrentes. Depuis le temps que les esprits avis�s ne cessaient d�avertir sur la n�cessit� d�ouvrir des cha�nes alg�riennes priv�es, ce qui aurait grandement contribu�, par exemple, � mettre illico-presto les commentateurs �gyptiens z�l�s � leur place lors des �liminatoires du Mondial 2010 �coul�, mais ce qui aurait surtout contribu� � emp�cher ou du moins � r�duire le zapping permanent, � pr�sent, de nos ados ! D�aucuns disent qu�on arrive trop tard m�me pour ouvrir des cha�nes aptes � faire la concurrence � Al Jazeera, Nesma, MBC, Arte, M6, Euro-sports, etc., etc. Et dire que nombre de ces stations ont b�n�fici� des inestimables apports de comp�tences m�diatiques alg�riennes issues de cette m�me t�l�vision nationale, aujourd�hui r�duite � une peau de chagrin. Alors, de gr�ce qu�on ne dise plus qu�il est question d�un manque de comp�tences nationales dans ce domaine pour lancer de nouvelles cha�nes. Il s�agit plut�t de la pr�sence de certains facteurs nocifs g�n�rateurs de grandes contraintes pour ces comp�tences alg�riennes � comme dans d�autres secteurs d�ailleurs � qui poussent ces derniers � partir ailleurs poursuivre leurs carri�res, sous des cieux plus cl�ments, Et si aujourd�hui nombre d��missions d�informations, sportives, de vari�t�s, etc, battent des records d�audimat � Al Jazeera, Abu Dhabi TV, France 24 en arabe, Medi 1 TV, etc., cela est d� en grande partie au coup de main indirect de l�ENTV � ces stations internationales qu�elle a fait indirectement b�n�ficier des apports pr�cieux de ses meilleurs �l�ments. Ces derniers ayant d� quitter l�institution, malheureusement, � cause de la situation s�curitaire des ann�es ant�c�dentes, certes, mais aussi � cause des difficiles conditions d��volution dans un cadre autarcique bloquant toutes libres initiatives et perspectives �volutives. Ce qui explique pourquoi aujourd�hui, � l�heure de l�accalmie sociale relative, nombre d� �l�ments av�r�s de l�ENTV continuent de �fuir� cette derni�re � chaque fois que leur sont offertes � l��tranger de meilleures conditions de travail, dignes de leurs statuts de fonctions, et qui de surcro�t, priment beaucoup plus que les r�tributions. De 1994 � 2001, on estime � quelque 315 employ�s (de diverses sp�cialit�s) qui auraient quitt� la t�l�vision nationale pour des cha�nes TV et radios �trang�res. C��tait la p�riode noire pour le personnel de la t�l�vision alg�rienne, faisant suite � l�odieux assassinat du journaliste Dja�far Yefsah qui jouissait d�une grande consid�ration au sein de l�opinion publique. Une estime t�moign�e, par ailleurs, � d�autres c�l�brit�s du petit �cran de l��poque, tels les Mourad Chebine, Madani Ameur, Kamel Alouani, etc., � un moment o� la presse �crite priv�e n�existait pas encore, ce qui n�emp�chait pas les animateurs et staffs entrepreneurs audacieux d�un v�ritable service public TV d�inaugurer � et c��tait tout � l� honneur de l�ENTV � les premiers d�bats pol�miques entre leaders de formations politiques oppos�es ou �l�ments de sensibilit�s politiques, philosophiques et religieuses divergentes, longtemps avant les initiatives similaires d�Al Jazeera ou autre. C��tait �videmment lors de la fameuse parenth�se de l�av�nement du pluralisme politique en 1990, avant que l�ENTV � compte tenu des contraintes de la d�cennie noire d�alors � ne se cloisonne � double tour, pour s�ouvrir un moment � l�occasion des �lections pr�sidentielles 1999-2004 avant de se refermer � nouveau, alors que la situation s�curitaire s��tait sensiblement am�lior�e. Cela ne pouvant d�ailleurs servir de pr�texte, que dire du Liban qui en des circonstances presque pareilles durant les sombres moments de sa tragique p�riode n�avait jamais cess� d�activer et de produire des �missions TV et radios multiples, en plus des journaux multilingues, livres, cr�ations artistiques et culturelles, etc., qui honorent le plus grand pays de culture du monde arabe. Comme quoi quand on veut on peut. Mais le probl�me chez nous c�est qu�on ne cherche pas vraiment � aller r�solument de l�avant. Ou du moins quand on le veuille bien, c�est dans des proportions limit�es. On entreprend ainsi des �r�formettes� tape-�-l��il non pas des r�formes structurelles de fond qui reconsid�rent tout, de la r�vision totale du service public � l�inauguration de cha�nes libres et autres mixtes, dot�es de cahiers des charges assignant les missions de chacune. Cependant au rythme o� vont les choses, rien de fondamental ne risque de changer en d�pit des vell�it�s des tendances officielles actuelles. Et il est fort � craindre que cela continuera ainsi, d�ailleurs, tant qu�on persistera � en ces temps nouveaux des d�cloisonnements tous azimuts pourtant ? � � ne pas se d�partir des visions id�ologiques �troites. Et tant qu�on n�entreprendra pas de s�initier concr�tement � la culture de la d�mocratie participative m�diatique et interactive citoyenne. Car qui mieux que le m�dia lourd de la t�l�vision pour aider notre jeunesse surtout (composante majoritaire de la soci�t� alg�rienne) � s�initier aux b.a.- ba des vertus de la tol�rance et de coexistence pacifiste qu�autorise pr�cis�ment le pluralisme d�mocratique d�id�es et de conceptions diverses du monde, etc., caract�risant la soci�t� civile ? A plus forte raison qu�on aspire � un Etat de droit pourvu de son pouvoir civil, ses institutions d�mocratiques et parlementaires l�gales, justice ind�pendante, etc. Et dans cette optique, nul doute que serait d�un grand apport culturel pour l�importante masse des jeunes, l�inauguration de cha�nes priv�es et mixtes, notamment une chaine culturelle plurielle tout � fait ind�pendante des calculs politiciens des pouvoirs centraux, ou des pressions des formations politiques de l�opposition et de celles des directeurs de conscience affili�s � telle ou telle tendance ou religieuse, etc. Si l�ouverture de ces cha�nes b�n�ficieraient de l�octroi d�un statut d�enti�re libert� et autonomie de fonctionnement, cela certaines monarchies et modestes contr�es arabes l�ont d�j� fait, pourtant, inaugurant des cha�nes satellitaires priv�es aujourd�hui tr�s connues devan�ant ainsi l�Alg�rie �leader des d�fenseurs des libert�s dans le tiers monde�... D�s lors pourquoi h�siterait- on � entreprendre cette louable initiative en direction de nos jeunes, histoire de les r�concilier avec la �vie nationale� du bled et r�duire sensiblement de ce spectre tant �pris� de la �harga� sous toutes ses formes ? Pourquoi ne pas oser, et ce, d�autant plus que les moyens existent r�ellement pour ce faire et que des professionnels sans calculs ambitieux ou autres sont pr�ts � apporter leur contribution � un tel projet ? Franchement que redouterait-on derri�re l�ouverture de ce secteur qui risque d�intervenir un peu trop tard d�ailleurs ? De l�audace bon Dieu de bon Dieu ! M. G. *Auteur de l�ouvrage Du langage cin�-vid�o-informatique : Essai sur les perspectives du nouveau langage audiovisuel. Editions Enag, Alger 1999