Le gouvernement �tudie plusieurs options en vue de contrer la hausse des prix des produits de large consommation, selon le pr�sident de la Chambre alg�rienne de commerce et d�industrie (Caci). Cherif Bennaceur- Alger (Le Soir) - Jeudi, � l�h�tel Sofitel, en marge d�une rencontre sur la loi de finances 2011, Tahar Klil s�en est remis au gouvernement pour choisir l�option appropri�e, la suppression de la taxe sur la valeur ajout�e (TVA, actuellement de 17%) ou en termes de droits de douane ou autres solutions. Et cela m�me s�il n�est pas question, selon le pr�sident de la Caci, de �vendre � perte�, autant pour les commer�ants que pour les importateurs. En attendant, Tahar Klil attend la r�ponse du gouvernement aux demandes adress�es en ce sens. Consacr�e aux dispositions fiscales, parafiscales et autres de la loi de finances pour 2011, et leur impact sur l�entreprise, cette rencontre a �t� anim�e par le directeur de la l�gislation et de la r�glementation fiscales, aupr�s de la Direction g�n�rale des imp�ts (DGI), Mustapha Zikara. Plusieurs probl�matiques, dont les modalit�s de paiement de la TVA pour les soci�t�s de droit alg�rien, ont �t� soulev�es lors des d�bats. L�occasion pour le repr�sentant du minist�re des Finances d�indiquer que le d�veloppement du syst�me d�information de l�administration fiscale a co�t� 29 millions d�euros. Selon M. Zikara, la t�l�-d�claration ou la possibilit� de la d�claration fiscale on-line sera op�rationnelle au cours du 1er trimestre 2011 au niveau de la Direction des grandes entreprises (DGE). Quant � la d�mat�rialisation et le d�veloppement d�un portail, elle sera effective d�ici deux ans, selon le repr�sentant de la DGI. D�autre part, Mustapha Zikara a indiqu� que les recouvrements en mati�re de fiscalit� ordinaire ont cr� de 20% en 2010. Gr�ce aux �efforts� des services du minist�re des Finances, la fiscalit� ordinaire a d�pass� les 1200 milliards de dinars, pour un montant pr�visionnel de 1500 milliards de dinars. C. B. SELON LE MINISTRE DU COMMERCE La crise est passag�re La crise de la hausse des prix des produits de large consommation est passag�re, selon le ministre du Commerce qui a rencontr� jeudi les transformateurs et importateurs de sucre. M. Mustapha Benbada a assur� que ses services commen�aient � ma�triser cette crise dont il pr�voit le r�glement �perceptible � partir de la semaine prochaine�. Selon le ministre du Commerce, les probl�mes qui ont conduit � cette situation de crise, notamment les nouvelles conditions d'approvisionnement en produits de large consommation impos�es aux grossistes et d�taillants, �ont �t� r�solus�. Ces nouvelles mesures portent sur la fourniture par les d�taillants (aux grossistes et transformateurs) de documents sur leurs activit�s, notamment le registre du commerce, l'achat par facture et leur bilan comptable (comptes sociaux), ainsi que l'utilisation du ch�que pour les paiements de marchandises. Ces mesures, notamment la remise de dossiers d'achat avec ces nouvelles conditions, ont provoqu� une crise sur le march� de d�tail, notamment une surchauffe des prix du sucre et de l'huile, avec des rumeurs injustifi�es sur de prochaines p�nuries, notamment de la farine. Toutefois, �les commer�ants sont appel�s � s'approvisionner normalement en huile et en sucre aupr�s des unit�s de production et des importateurs et � en doter tous les points de vente selon les prix convenus�. Ecartant toute p�nurie des produits, le ministre du Commerce a relev� la disponibilit� des op�rateurs � contribuer � l��laboration du dispositif r�glementaire en cours de finalisation. Selon Mustapha Benbada, ce dispositif fera objet d'une �tude pr�liminaire lors d'un conseil interminist�riel pour examiner les modalit�s de d�finition des marges b�n�ficiaires concernant les produits de large consommation, y compris le sucre et l'huile. C. B. ISSAD REBRAB, PR�SIDENT DE CEVITAL : �Nous n�avons pas augment� les prix du sucre et de l�huile� Le groupe Cevital n�a pas augment� les prix du sucre et de l�huile. C�est ce que le pr�sident de la holding Cevital, Issad Rebrab a assur� jeudi au ministre du Commerce qu�il a rencontr�. Cit� par le site d�information on-line TSA et El Watan week-end, M. Rebrab a affirm� que �nous n�avons pas augment� nos prix. Nous travaillons sur les anciens stocks de mati�res premi�res�. Selon Issad Rebrab, �les prix pratiqu�s par Cevital n�ont pas �t� affect�s par la hausse des prix des mati�res agricoles sur le march� mondial�. Selon le manager du principal producteur de sucre et d�huile, le prix du sucre sortie usine est toujours de 79,5 dinars hors taxes, et le prix est rest� stable de juillet � d�cembre 2010 pour les producteurs de boissons gazeuses. Or, le kilogramme de sucre est pass� de 105 DA � 120 DA en quelques jours. Toutefois, la crise s�explique, selon le P-dg de Cevital, par l�obligation pour les op�rateurs de proc�der au paiement par ch�que, d�s le 31 mars 2011, de tout montant global sup�rieur � 500 000 DA. Une mesure qui �contraint les grossistes � d�clarer des imp�ts, ce qu�ils ne faisaient pas avant. Du coup, ils augmentent leur marge b�n�ficiaire�. Quelle solution ? Selon Issad Rebrab, la diminution ou la suppression de certaines taxes sur l�huile et le sucre reste possible. C. B.
OL�AGINEUX Les producteurs contredisent Rebrab Dans un communiqu� transmis hier � notre r�daction, les responsables de l�Association de la fili�re alg�rienne des ol�agineux (AFAO) vont � contresens des d�clarations du patron de Cevital. Communiqu� de l�AFAO Suite � la r�union, en date du 6 janvier 2011, avec Monsieur le Ministre du Commerce, les producteurs d�huile, regroup�s au sein de l�AFAO, repr�sentant les marques AFIA, La Belle, Safia et Zinor, d�clarent n�avoir pris aucune d�cision, ni mis en �uvre une quelconque modification dans les proc�dures de distribution, ni introduit d�exigences nouvelles dans la constitution des dossiers clients, en rapport avec les dispositions du d�cret n� 10- 81 du 13 juillet 2010 fixant � 500 000 DA, le seuil applicable aux op�rations de paiement. Cette position des membres de l�AFAO est motiv�e par le fait : � qu�il n�y avait pas urgence en la mati�re, le texte entrant en vigueur le 31.03.2011 ; - que, s�agissant de produits de premi�re n�cessit�, il est absolument indiqu� d�agir de mani�re ordonn�e et progressive, pour �viter toute mauvaise interpr�tation, pouvant constituer une source de perturbation du march�. N�ayant pas introduit d�exigences nouvelles dans les proc�dures commerciales et la constitution des dossiers, le r�seau distributeurs des marques AFIA, La Belle, Safia et Zinor continue de fonctionner selon les r�gles habituellement appliqu�es, cependant qu�un op�rateur, ayant mis en application un nouveau dispositif commercial (exigence de nouveaux dossiers clients), a modifi� les r�gles du jeu, ce qui a amen� des dysfonctionnements dans la cha�ne de distribution, et qui se sont traduits, dans la pr�cipitation, par des probl�mes de disponibilit� des produits et, cons�quemment, par une augmentation non ma�tris�e des prix. La Belle/Le directeur g�n�ral Hamid Dahmani AFIA/Le directeur g�n�ral Wael Merhabi SAFIA/Le directeur g�n�ral Pascal Jongen ZINOR/Le directeur g�n�ral Lamine Boulahouache UGCAA Le plafonnement des prix est souhait� L�Union g�n�rale des commer�ants et artisans alg�riens (UGCAA, tendance Salah Souileh) a plaid�, jeudi, pour un �plafonnement� des prix des produits de large consommation, notamment le sucre et l�huile. Certes, les prix des produits de large consommation connaissent durant ces derni�res ann�es des hausses constantes, mais l�UGCAA constate que �l'augmentation des prix relev�e ces derniers jours est forte, car il s'agit de hausses de 20%, voire 30%�. Selon le secr�taire g�n�ral de l�UGCAA, Salah Souileh, l�Union appelle l'Etat � plafonner les prix de ces produits, � l'instar du sucre, de l'huile et des l�gumes secs, une mesure qui doit concerner tous les intervenants dans le circuit commercial. �Pour les d�taillants, les grossistes en sont responsables. Mais ces derniers attribuent cette hausse aux prix appliqu�s par les importateurs, lesquels consid�rent que l'�volution des prix des produits sur le march� local est li�e aux fluctuations des cours sur le march� mondial�, rel�ve ce responsable qui assure que l�UGCAA �intervient de fa�on ininterrompue � dans le but �de faire respecter les prix�. C. B. HAUSSE DES PRIX DES PRODUITS DE LARGE CONSOMMATION Un conseil interminist�riel se tiendra aujourd�hui Un conseil interminist�riel se tiendra aujourd�hui pour examiner les moyens de juguler la forte hausse de prix de certains produits de large consommation enregistr�e ces derniers jours. Selon le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, cette r�union se penchera notamment sur les textes d'application des lois relatives � la concurrence et aux pratiques commerciales, notamment l'aspect relatif � la d�finition des marges b�n�ficiaires des produits de large consommation. Un groupe de travail mixte regroupant les responsables du minist�re et des repr�sentants des producteurs et transformateurs des produits de large consommation a �t� �galement install� jeudi pour permettre � ces op�rateurs de contribuer � la mise en �uvre de ces textes. Une r�action suite � la hausse �subite et importante� ces derniers jours de produits alimentaires de base, � l'origine de protestations enregistr�es depuis mercredi.