La campagne s�est ouverte hier au Niger pour l��lection pr�sidentielle du 31 janvier, destin�e � r�tablir un r�gime civil apr�s le coup d�Etat de f�vrier 2010 contre Mamadou Tandja, a-t-on appris de source officielle. La campagne pour le premier tour du scrutin, coupl� � des �lections l�gislatives, sera close le 29 janvier, selon un d�cret du chef de la junte militaire, le g�n�ral Salou Djibo, lu � la radio publique. Quelque 6,7 millions de Nig�riens sont appel�s aux urnes pour choisir le prochain pr�sident parmi dix candidats. Aucun membre de la junte nig�rienne ne se pr�sente au scrutin. Un �ventuel second tour de la pr�sidentielle se tiendrait le 12 mars et l�investiture du nouveau chef de l�Etat est pr�vue le 6 avril. La campagne s�ouvre alors que ce pays sah�lien tr�s pauvre vit de plus en plus sous la menace d�Al-Qa�da au Maghreb islamique (Aqmi). Les jihadistes ont revendiqu� l�enl�vement le 7 janvier de deux jeunes Fran�ais, retrouv�s morts le lendemain apr�s une op�ration militaire fran�aise au Mali destin�e � les lib�rer. Dans son discours de lancement de la campagne, diffus� samedi soir sur la radio et la t�l�vision publiques, le g�n�ral Djibo a appel� les candidats au �fair-play�, mettant en garde contre des �contestations� qui na�traient �d�une organisation d�fectueuse des op�rations de vote ou d�une mauvaise gestion des r�sultats�, comme c�est le cas en C�te d�Ivoire. Les principales figures de la vie politique nig�rienne des 20 derni�res ann�es sont en lice, hormis Mamadou Tandja. L�ex-chef d�Etat est toujours retenu dans une villa dans l�enceinte de la pr�sidence depuis son renversement apr�s dix ans de pouvoir (1999-2010). Sur les quatre grands favoris, trois sont membres de la Coordination des forces d�mocratiques pour la R�publique (CFDR), coalition de partis qui ont sign� en juillet 2010 une �alliance strat�gique� pour gagner le pouvoir. Il s�agit notamment de l�ancien Premier ministre Mahamadou Issoufou, pr�sident du Parti nig�rien pour la d�mocratie et le socialisme (PNDS) et opposant historique � Mamadou Tandja. Le CFDR compte aussi l�ex-pr�sident Mahamane Ousmane (Convention d�mocratique et sociale, CDS) et Hama Amadou, ancien Premier ministre de M. Tandja (Mouvement d�mocratique nig�rien, Moden). Le quatri�me favori est un autre ex-chef du gouvernement de M. Tandja, Seini Oumarou, patron du Mouvement national pour la soci�t� de d�veloppement (MNSD), parti du pr�sident d�chu qui a subi de graves scissions apr�s le putsch de f�vrier. En pr�lude � la pr�sidentielle, des �lections locales ont �t� organis�es mardi dernier, dont les r�sultats �taient attendus hier, selon la commission �lectorale. Pays parmi les plus pauvres du monde, frapp� par des crises alimentaires r�currentes, comme en 2010, mais tr�s riche en uranium, cette ex-colonie fran�aise est en proie � l�instabilit� et aux coups d�Etat depuis l�ind�pendance de 1960.