L�assistance dans l�amphi du lyc�e Ahmed- Zabana de Sig �tait compos�e de lyc�ens et lyc�ennes venus nombreux, jeudi dernier, pour ce rendez-vous avec l�histoire organis� par l�Association nationale des anciens condamn�s � mort de la guerre de Lib�ration. Un membre prendra la parole pour rappeler qu�en cette circonstance, l�on comm�morait le 53e anniversaire de la mort du chahid Chriet Ali-Cherif, qui a �t� guillotin� le 28 janvier 1958 dans la prison d�Oran. Ce sera au tour de Mostefa Boudina, pr�sident de l�Association des anciens condamn�s � mort, de prendre la parole et ses t�moignages seront poignants. Parmi les �l�ves et �tudiants pr�sents, il y avait beaucoup d��motion surtout lorsqu�ils d�couvriront les affres de la torture que l�on aurait fait subir aux d�tenus et les conditions inhumaines de leur s�jour dans les prisons coloniales. Il �voquera aussi le couloir de la mort. Il marquera une pause puis fera la lecture de la lettre qu�avait �crite le chahid Ahmed Zabana � sa m�re. Il �tait le premier Alg�rien � �tre pass� sous la guillotine. C�est lui qui nous avait insuffl� le courage et la d�termination, d�clarera Boudina en pleurant. Il citera les noms d�autres chouhada et quand il �voquera le sacrifice de Khelifi Abderahmane ravi aux siens et mort pour l�Alg�rie � l��ge de 19 ans, l��motion �tait grande. Sa condamnation � mort avait �t� relat�e dans certains journaux et c�est alors que l�URSS, le pape, la reine d�Angleterre et d�autres personnalit�s politiques avaient interpell� De Gaulle pour demander sa gr�ce, fera savoir Boudina. Le pr�sident fran�ais avait r�pondu : �Que la justice suive son cours� ! Il citera aussi le chahid Benabdellah � qui un colonel avait demand� de fumer sa derni�re cigarette. Celui-ci lui r�pondra : �Je ne fume pas votre saloperie.� Le pr�sident de l'Association fera savoir que depuis l�occupation fran�aise, 400 condamnations � mort avaient �t� prononc�es. Il aura ces mots : �Nous ne sommes pas l� pour vous dire ce que nous avons fait mais ce que la France a fait subir aux Alg�riens.�