La situation se r�tablit graduellement au niveau des quartiers les plus touch�s par les inondations cons�cutives au l�cher du barrage de Zerdezas (sans annonce pr�alable) et le d�bordement de Oued Zermana qui s�en est suivi. Les villas du 20-Ao�t- 1955, quelques immeubles de la cit� des Fr�res-Saker sont toujours engloutis. Les locaux commerciaux de la rocade de Houari-Boumedi�ne et des all�es du 20-Ao�t- 1955 ont �t� �galement touch�s. Jusqu'� samedi matin, leurs propri�taires continuaient toujours de nettoyer les d�tritus et la boue charri�s par la crue. Celle-ci a touch� un nombre important de mat�riel informatique et autres �quipements et approvisionnements propos�s � la vente. Les op�rations de secours sont toujours en cours. Les familles sinistr�es, notamment � la cit� des Fr�res- Saker, ont eu droit � six sachets de lait et une bouteille d�eau min�rale de 5 litres. Dans la m�me cit�, 4 vedettes ont �t� mobilis�es par la Protection civile pour permettre aux habitants de sortir faire leurs courses et autres obligations. Le lourd camion de l�ONA n�a pas cess� de sillonner la zone basse, afin d�effectuer les op�rations de curage des avaloirs obstru�s par les d�chets m�nagers et les bouteilles en plastique jet�s par les balcons des demeures. Un priv� connu sur la sc�ne local a m�me mis son r�tro-chargeur pour le curage de Oued Zeramna, pr�s du pont du stade du 20-Ao�t-1955. Dans une d�claration � Radio Skikda, le directeur de la Protection civile d�clare que les 100 mm de pr�cipitations ont �t� enregistr�s dans la nuit de mercredi � jeudi. Cela a �t�, s�curit� oblige, derri�re l�imp�ratif du l�cher du barrage de Zerdezas, qui constitue le tiers de la pluviom�trie, les deux autres �tant au niveau de la r�gion de Bouchtata et Ramdane Djamel. Logiquement, et en l�absence d�op�ration de lutte contre les inondations initi�es � temps, exactement le 15 avril, le bouchage des canaux et la prolif�ration des d�combres sur le lit de l�oued Zeramna qui auront � provoquer le d�bordement craint. Depuis les inondations de 1984, aucune solution digne de ce nom n�a �t� initi�e pour parer � ce danger qui perdure. Le bilan arr�t� au 4 f�vrier fait ressortir 3 morts et 7 bless�s suite � l�effondrement du bar-restaurant �Le Petit Mous�, situ� � Stora, � 4 km du chef-lieu de wilaya. Deux effondrements partiels d�immeubles mena�ant ruine sont � signaler �galement � Mekki Ourtilani et Youcef Kaddid, au centre-ville de Skikda. Une trentaine de familles y furent touch�es. Il y a eu au total plus de 250 familles sinistr�es, h�berg�es provisoirement dans des �tablissements scolaires, dans une biblioth�que communale (Les oliviers : Ezzaitouna), dans une cr�che (Hamadi-Krouma). Le gros lot est � rechercher au niveau de cette derni�re, o� 174 familles furent recens�es, dont 62 ayant trouv� refuge dans la cr�che pr�cit�e, constituant l�essentiel des occupants des taudis, de quelques fermes (la ferme Ali-Chaieb) longeant la voie ferr�e et des deux logements de fonction de Safa-Babor et de la Conservation des for�ts, respectivement occup�s par Benguiba Khaled et Hadjami Riad. Dans cette infrastructure, on y sert des bouch�es de pain, du fromage et du thon. Des familles sont entass�es � 3 dans une chambre. L�occasion a �t� saisie par quelques parasites pour voler draps et approvisionnements. La plupart des familles ont vu leurs mobiliers et mat�riels �lectroniques et �lectrom�nagers endommag�s. L�incident qu�a v�cu Skikda ces derniers jours a incit� la wilaya � d�clencher le plan Orsec et installer une cellule de crise et une commission pluridisciplinaire. Il y a eu �galement, en renfort des 200 �l�ments de la Protection civile mobilis�s, l�apport de 6 wilayas : Constantine, Annaba, El-Tarf, Jijel, Guelma et Souk-Ahras Au moment o� nous mettons sous presse, les routes nationales et les chemins de wilaya ferm�s � la circulation pour cause de d�bordement des oueds et d�amoncellement des crues ont �t� rouverts. Sauf le CW10, reliant les communes de Ben Azzouz et la Marsa, au lieudit Lemsaoussa. Les Skikdis se rappelleront � jamais des ann�es 1984, 2004 et 2011 : les ann�es-inondations, marqu�es par le retour des paires de bottes et des entraides de survie.