Les r�veillons de No�l en Tunisie, au Maroc et en Egypte ne r�ussissent d�cid�ment pas � tout le monde... Sarkozy et sa Carla au royaume ch�rifien, Fillon et sa famille au bord du Nil et Mich�le Alliot-Marie avec son compagnon au pays du jasmin, c�est vraiment mesquin quand le tout est aux frais de la princesse ! Pour le cas de la ministre des AE, MAM, son plan de d�fense aura �t� plus pitoyable que path�tique. Elle aura caval� de plateau en plateau sans vraiment piper mot sur les v�ritables raisons de son choix pour la Tunisie, alors meurtrie. Apr�s son �savoir-faire s�curitaire�, ses casseroles dans �l�affaire Karachi� et donc son r�veillon tunisien, elle en aura accumul� des bourdes. Ministre polyvalente depuis pr�s de 10 ans (d�fense, int�rieur, justice, AE), la MAM en question r�p�tait � l�envi �je suis meurtrie�, �je n�ai pas pens� � mal�, �j�ai des amis tr�s peu riches en Tunisie�, �en vacances, j�ai le droit d�avoir des amis� etc, etc. Mais le fait de s��tre pris les talons dans le tapis tunisien en ignorant (chez Pujadas de F2, notamment), la date du suicide qui a tout d�clench� depuis Sidi Bouzid, rajout� au fait qu�elle a contribu� � la livraison rapide de gaz lacrymog�nes en se donnant des allures de �dame de fer� donne � penser que dans les hautes sph�res fran�aises, on ne pr�te qu�aux riches... Curieusement, les �pauvres� tunisiens et leurs t�l�s, soi-disant lib�r�es, ne font pas grand �cho de la mascarade franchouillarde. Il est vrai que les Nessma, Hannibal, etc. ont actuellement d�autres chats � fouetter que les mensonges et contre-v�rit�s � la fran�aise mais eux qui aiment bien les riches et le tourisme de luxe, auraient pu tendre la perche, le micro et la cam�ra � une �amie� qui se gardera bien d�envisager de prochaines vacances sur les bords du Nil. A 64 ans, d�j� combl�e par une longue carri�re minist�rielle, la chef de la diplomatie fran�aise �condamne� enfin les violences en Egypte et demande aux chercheurs fran�ais (arch�ologues, sociologues, etc.) en Egypte de ne point s�exprimer sur la crise politique des �pharaons�. �Obligation de r�serve�, selon le d�partement de MAM. Obligation de r�serve officielle Une obligation de r�serve qui ne vaut heureusement pas pour leur cha�ne parlementaire (quoi que...) qui diffusait lundi, en seconde partie de soir�e (faut pas trop pousser m�m� dans les orties du prime-time...) un documentaire de bonne facture intitul� �Audin, la disparition�. Et qui dit Audin, dit le pass� alg�rien. Sign� Fran�ois Demerliac, ce documentaire (qu�aurait pu oser notre ENTV pour peu qu�elle ait eu de la jugeotte) met en lumi�re Maurice Audin et son �pouse Josette, tous deux inscrits au Parti communiste alg�rien. Tous deux voient d�barquer les paras � Alger et, vu que leur parti communiste avait �t� interdit un an auparavant, se rapprochent de nos r�sistants. �Mon mari n�a jamais tu� personne, ni aid� � tuer quelqu�un�, dit la vaillante Josette dans ce documentaire; �Il faisait juste un travail de propagande, de distribution de journaux et de tracts�, dit encore la veuve �plor�e qui ne s�explique pas l�arrestation de son mari un certain 11 juin 1957. Rest�e seule avec ses trois enfants, Josette multipliera les d�marches pour retrouver son �poux, mais en vain. Le 29 juin, un officier de l�arm�e viendra lui annoncer l��vasion de son mari lors d�un interrogatoire. Elle comprend alors que Maurice a �t� tu� sans jamais savoir o� et comment. En d�pit de nombreuses proc�dures intent�es, malgr� le soutien actif de nombreux intellectuels, tel Pierre Vidal-Naquet, sa soif de v�rit� ne sera jamais �tanch�e. En 1967, lors d�un proc�s en diffamation o� elle est d�fendue par le c�l�bre Robert Badinter, il sera certes admis que Maurice Audin a �t� tortur� jusqu�� mort s�ensuive et c�est un franc symbolique de dommages et int�r�ts que l�Etat fran�ais lui versera ! Un franc symbolique, c�est peu cher pay� les exactions commises entre 1954 et 1962 par l�arm�e fran�aise en Alg�rie. Un franc symbolique, c�est peu cher pay� une obligation de r�serve qui tait encore officiellement et... diplomatiquement parlant, les tortionnaires que traquent heureusement des signaux-t�l� en qu�te de v�rit�, en qu�te de libert�. Ah, la libert� ! Sur un autre registre, celui de la fiction, cette qu�te de v�rit� nous est rest�e en travers de gorge, avant-hier tard, tr�s tard sur France 2 et son �Cin� Club� ayant pour th�me les exclusions. Le film d�Agn�s Varda, vieux de pr�s d�un quart de si�cle, nous aura scotch�s par la soif de libert� incarn�e par cette Mona Sandrine Bonnaire) libre, ent�t�e et � combien vuln�rable malgr� sa carapace de jeune fille �dure � cuire�. Sur les images d�un corps de jeune femme transis de froid dans les vignes gel�es, une voix off : �Personne ne r�clamant son corps, elle passa directement du foss� � la fosse commune� ! Le ton est donn� et l�on comprend que cette vagabonde Sans toit ni loi (le titre du film) fuyait son monde, celui qui p�se ou emprisonne. Un long po�me noir, glac� o� l�errance ne fait que passer entre drogue, moments de plaisir, r�ves de libert� et coucheries d�sabus�es. Indiff�rente au monde qui l�entoure, Mona abandonne et s�abandonne jusqu�au jour o� le froid la raidit sans nous avoir dit le pourquoi de sa beaut� (parfois lumineuse, parfois noire de crasse) et le comment de sa confiance (ou de sa d�tresse) et ce, sans avoir �voqu� un quelconque mis�rabilisme, une mis�re sociale. Libre d�accord, mais pour �chapper � quoi, ch�re Mona ? A une soci�t� de consommation, semble nous susurrer �le devoir de r�serve� que nous envoyons pa�tre, et ce, en vertu du droit que nous octroie le choix de regarder la cha�ne qui pla�t, la cha�ne qui enjambe les frilosit�s... Faut juste faire la part des choses. Al-Jazeera, sous toute r�serve... Et en faisant la part des choses, c�est le jeu ambigu de la cha�ne enturbann�e du Qatar, Al-Jazeera, qui nous vient � l�esprit. Tr�s appr�ci�e ces temps derniers pour ses couvertures tunisienne et �gyptienne, elle n�en demeure pas moins critiqu�e pour son parti-pris tr�s islamiste ! D�ailleurs, c�est l�appel de son �consultant religieux�, Youcef El Qaradhaoui (�Moubarak va-t-en ! Laisse le peuple tranquille�) qui d�clenchera les hostilit�s et le jeu du chat et de la souris qui a vu le signal d�Al-Jazeera passer de Nilesat � Arabsat et se faire h�berger par deux ou trois autres cons�urs moins cibl�es par les �services de Moubarak�. En fait, la cha�ne roule pour les Fr�res musulmans et les nombreuses interventions des leaders de ce parti interdit ne font que confirmer la th�se du parti-pris. Toutes les sensibilit�s arabes s�y expriment certes dans une r�gion musel�e et min�e par la propagande d�Etat mais sa propension � la critique reste s�lective. Outre nos tristement c�l�bres Abassi Madani et Ali Benhadj, ne d�roule-t-on pas trop souvent le tapis aux Ghannouchi (tunisien) et autres porte-voix (une multitude !) des Fr�res musulmans ? Dans la m�me lign�e s�lective, la cha�ne m�nage l�Iran quand la rue se soul�ve contre le �Hamd�ne� chiite, exalte �la r�sistance� du Hesbollah du Liban ou celle du Hamas, et se montre beaucoup moins accueillante pour les opposants d�s lors qu�ils sont qataris... Depuis sa cr�ation en 1996, le che�kh Hamed Ibn Khalifa Al- Thani lui aurait vers� plus de 2 milliards de dollars rien que pour ses d�penses de fonctionnement et avec l�obtention de l�organisation de la Coupe du monde par le Qatar, il est dit que la cha�ne aux multiples facettes va encore se faire plus de pep�tes... Son actuel directeur g�n�ral, Wadah Khenfar, reconna�t son �ancienne� appartenance au Hamas et est-ce un hasard si les pourparlers tr�s secrets entre l�OLP et Isra�l ont �t� r�v�l�s au grand jour, affaiblissant pour le coup Mahmoud Abbas et renfor�ant ind�niablement ses adversaires islamistes ? Du Caire � Tunis en passant par Riyad, Bagdad ou Ramallah, les Fr�res musulmans et leurs voisins assimil�s via un ersatz de Saint Coran peuvent dormir tranquilles :le �devoir de r�serve� d�Al- Jazeera leur r�serve toute sa sympathie. Accus�e, � tort ou � raison, d��tre le porte-voix du terrorisme (l�exclusivit� des messages audio ou vid�o de Ben Laden), la cha�ne qui ob�it au doigt et � l��il d�un �mir qatari pr�nant ouvertement un Islam wahhabite teint� de modernisme, ne laisse personne indiff�rent mais fait d�crypter avant d�avaler couleuvres et autres intoxications m�diatico-politiques. Al-Moustaqila, la cha�ne qui a vol� au secours d�Al-Jazeera, reprend ses programmes en faisant la part belle aux seuls Fr�res musulmans. Dont acte... M. N. S�LECTION TV HEBDOMADAIRE Le premier jour du reste de ta vie -France 2, dimanche 13 f�vrier - 20h35 Com�die dramatique de R�mi Bezan�on Avec : Jacques Gamblin, Zabou Breitman, D�borah Fran�ois, Marc- Andr� Grondin Cinq jours d�cisifs dans la vie d'une famille de cinq personnes, cinq jours plus importants que d'autres : plus rien ne sera jamais comme avant. Marie-Jeanne et Robert Duval ont trois enfants : Albert, Rapha�l et Fleur. Le portrait de leur famille s'esquisse sur une douzaine d'ann�es, � travers cinq journ�es particuli�res. Cinq jours d�cisifs dans la vie d'une famille de cinq personnes, cinq jours plus importants que d'autres. Tout commence par le d�part de l'a�n� du domicile familial, avec sa s�ur qui s'accroche � ses jambes, la m�re qui clame qu'elle perd un de ses enfants. Puis vient le tour du cadet, amateur de guitare, qui se rend compte qu'il est parfois plus facile de vivre aux crochets de ses parents que de prendre son ind�pendance. Le destin du clan Duval semble scell�... Douze ann�es de la vie d'une famille condens�es en cinq jours. Cinq jours durant lesquels quelque chose �peut changer aujourd'hui�, comme le dit la chanson d'Etienne Daho, qui a donn� son titre au film. Cinq jours et cinq destins : le p�re, chauffeur de taxi m�lancolique, tente de survivre au m�pris que son propre p�re a toujours affich� � son �gard tandis que sa femme s'efforce de faire face au temps qui passe et aux premi�res rides. LES AUTRES FILMS La rumeur Un film culte de W. Wyler -Arte, dimanche, 13 f�vrier 2011 � 20:40 R�alisation : William Wyler Genre : drame Dur�e : 103 minutes Distribution : Audrey Hepburn, Shirley MacLaine, James Garner, Miriam Hopkins Un sujet scandaleux, un casting parfait : Audrey Hepburn et Shirley MacLaine dans une partition subtile. Dans une r�gion hupp�e des �tats- Unis, Karen et Martha, deux amies de longue date (elles se sont connues lors de leurs �tudes), r�ussissent, apr�s des d�buts difficiles, � rentabiliser leur pensionnat priv� pour filles. Karen est fianc�e au docteur Joe Cardin dont Martha est un peu jalouse. Les deux directrices surprennent fr�quemment une de leurs petites pensionnaires, Mary Tilford, en train de mentir effront�ment. Punie, et irrit�e contre ses professeurs, la fillette, soutenue par l�une de ses compagnes de chambr�e, Rosalie, sur laquelle elle exerce un chantage apr�s avoir d�couvert la kleptomanie de celle-ci, raconte � sa richissime grand-m�re Amelia Tilford qu�elle a vu les deux directrices avoir des rapports inavouables. Comme une tra�n�e de poudre, tous les parents retirent leurs enfants du pensionnat aussit�t d�sert�. Apr�s un proc�s perdu, les deux jeunes femmes, dont la r�putation est d�sormais d�truite, sont encore confront�es � d�autres �preuves : le doute s�est install� dans l�esprit du fianc� de Karen et leurs fian�ailles sont rompues tandis que Karen et Martha font l�objet d�un voyeurisme constant de la part de la gent masculine du coin. Dans leur isolement et sous cette pression, Martha commence � perdre pied et avoue � Karen qu�elle pense lui porter r�ellement depuis toujours cet amour interdit dont elles ont �t� accus�es� Nominations aux oscars 1962 : Oscar de la meilleure cr�ation de costumes : Dorothy Jeakins Oscar de la meilleure direction artistique : Edward G. Boyle, Fernando Carrere Oscar de la meilleure photographie : Franz F. Planer Oscar de la meilleure actrice dans un second r�le : Fay Bainter Oscar du meilleur son : Gordon Sawyer The Sentinel -France 2, jeudi 10 f�vrier - 20h35 Film de suspense de Clark Johnson Avec : Michael Douglas, Kiefer Sutherland, Eva Longoria, Martin Donovan Suspect� de vouloir assassiner le Pr�sident, un agent des services secrets, qui entretient une liaison avec la premi�re dame des Etats-Unis, m�ne l'enqu�te. Apr�s avoir sauv� la vie du pr�sident des Etats-Unis, Pete Garrison, un agent des services secrets, est charg� d'assurer la protection de la premi�re dame du pays, avec laquelle il entretient une liaison. Bient�t, Pete d�couvre qu'un complot se pr�pare contre le Pr�sident. Mais sa position d�licate ne lui permet pas de communiquer l'information. Avec l'aide de David Breckinridge, l'un de ses anciens prot�g�s, Garrison tente de d�couvrir qui en veut � la vie du chef d'Etat, et pourquoi. Une course contre la montre que les deux agents m�nent de front. Shooter, tireur d'�lite -TF1, dimanche 13 f�vrier - 20h45 Thriller de Antoine Fuqua Avec : Mark Wahlberg, Danny Glover, Lane Garrison, Michael Pe�a Un ancien sniper de l'arm�e am�ricaine d�cide de d�jouer un complot visant le Pr�sident et se retrouve lui-m�me victime d'une odieuse machination. Bob Lee Swagger, un ancien tireur d'�lite, a quitt� les Marines apr�s une odieuse trahison. Depuis, il vit reclus dans un chalet, au sommet d'une montagne difficilement accessible. Il croit avoir d�finitivement tourn� la page de ses aventures d'antan lorsque le colonel Isaac Johnson vient le trouver pour lui demander son aide : un complot menace en effet le pr�sident des Etats-Unis. Swagger, toujours patriote, ne peut pas refuser de sauver son Pr�sident et son pays. Mais bient�t, il comprend que les officiers avec lesquels il est en contact le manipulent. Il se retrouve pris au pi�ge, accus� de meurtre. Traqu� par des mercenaires, il tente de d�jouer le complot dont il est victime... De l'espionnage efficace et rythm�.