L�entr�e publique du si�ge de la wilaya de Tizi ouzou a retrouv�, jeudi dans la matin�e, l�ambiance des sit-in de protestation des victimes du pouvoir sourd aux revendications et pr�occupations des citoyens. Ils �taient environ 200 expropri�s des terres devant servir de site au barrage de Souk N�tleta, longeant la RN 25 reliant Tizi � Bouira par Dra�-El Mizan et la gare Aomar, au rassemblement initi� par leur association conform�ment aux d�cisions de l�assembl�e g�n�rale de mardi apr�s- midi destin�e � faire le point sur les tractions avec l�administration et les man�uvres de derni�re minute de cette derni�re. Visiblement exc�d�s par les tergiversations et les coups dans le dos qui leur sont port�s par les services des Domaines et de l�hydraulique, mais toujours pr�ts � s�accrocher � la moindre lueur d�espoir d�un r�glement � l�amiable de leur diff�rend avec l�administration, les expropri�s r�sistent encore aux tentatives de pourrissement qui se dessinent derri�re la n�gation de leurs droits l�gitimes, � s�avoir l�actualisation des bar�mes d�indemnisation de leurs biens, la r�vision du recensement marqu� par des omissions, le relogement de 200 familles concern�es par l�expropriation et, enfin, le transfert des cimeti�res existant sur le p�rim�tre du barrage. Les participants au sit-in exigent l�annulation imm�diate des notifications de cessibilit� signifi�es par les huissiers de justice et la reprise des discussions visant un r�glement du diff�rend � l�amiable. Au moment o� nous �tions avec eux, ils se demandaient si l�audience promise par le secr�taire g�n�ral de la wilaya pouvait aboutir au d�nouement du probl�me en l�absence du wali en tourn�e dans les da�ras de Ouacif et Beni Yenni. Les fourgons de police anti�meutes, gar�s sur la voie publique devant la wilaya, �taient pr�ts � intervenir l� ou ailleurs � travers le chef-lieu de wilaya marqu�, durant toute la semaine, par des protestions des quartiers de la Nouvelle-Ville, de la cit� Lougar ainsi que du village Abid Chamellal, r�clamant, entre autres, des emplois et l�am�nagement de leurs quartiers. Le probl�me des expropri�s du barrage de Souk N�tleta remonte, rappelons-le, � 1978 date du gel de la situation sur le terrain ordonn� par les autorit�s de l��poque en vue la construction d�un grand ouvrage hydraulique. Il s�agit du d�racinement de 200 familles, selon l�association des concern�s, auxquelles on a fix�, dans un premier temps, en 2007, des bar�mes d�indemnisation allant de 150 � 600 DA le m2 de terrain et 4 000 DA par olivier. Ces tarifs sont consid�r�s d�risoires par les concern�s qui n�ont pas cess� de r�clamer une actualisation des prix. A l�issue d�une multitude de d�marches ponctu�es d�une menace d�organiser une marche sur la RN12 de Dra�-Ben-Khedda � Tizi- Ouzou, l�administration a fini par leur consentir une augmentation de 50 % des bar�mes ci-dessus, r�vision toujours insuffisante aux yeux des concern�s qui r�clament pour les terrains des prix voisins de ceux pratiqu�s par l�Agence fonci�re de wilaya et pour les oliviers une prise en consid�ration de l��ge, de la dur�e de vie et de la production annuelle moyenne de chaque arbre. En outre le recensement effectu� en 1978, ann�e correspondant � l�interdiction qui leur a �t� faite d�investir le moindre centime sur le site, doit �tre refait en int�grant les omissions de l��poque, les pr�judices du gel de 30 ans ainsi que la croissance d�mographique survenue depuis. Il y a aussi, indique-t-on, les 4 cimeti�res des communes riveraines � transf�rer et le relogement de tous les expropri�s � consid�rer et � d�battre avec leur association. Tant que tout cela n�aura pas �t� r�gl�, il est vain de vouloir notifier des arr�t�s de cessibilit�, d�clare le pr�sident de l�association. Y. B. S�minaire sur la leishmaniose � Dra�-El-Mizan Des experts et sp�cialistes du Centre national de recherche en anthropologie sociale et culturelle (Crasc) d�Oran, en collaboration avec l�APC de Dra�-El- Mizan, ont organis� un s�minaire de deux jours sur la leishmaniose au lyc�e Ali-Mellah de Dra�-El-Mizan. Pour rappel, il y a eu un bilan d'une ann�e d'activit�s sur le projet de recherche alg�ro-canadien intitul� �Leishmaniose et changement climatique �, fait � Oran, en atelier qui a regroup� divers intervenants, chercheurs et autres partenaires (collectivit�s locales, laboratoires et mouvement associatif). Ce projet, pris en charge par une �quipe du Crasc d'Oran et le Centre canadien de d�veloppement de la recherche (CRDI), a �t� lanc� en septembre 2009 et financ� par le Canada � hauteur de 300 000 dollars. Il avait cibl� deux sites, A�n Sekhouna (Sa�da) et Dra�-El-Mizan (Tizi-Ouzou), qui ont connu ces derni�res ann�es un pic de cas de leishmaniose cutan�e. Ce projet s��talant sur trois ann�es, confi� par l�organisme canadien, vise la recherche sur le terrain avec une d�marche d��co-sant� impliquant les professionnels de la sant�, les populations et les responsables locaux. Apr�s donc une ann�e d��tudes et de recherches, les sp�cialistes du centre ont inform� leurs partenaires des r�sultats scientifiques des �tudes �labor�es sur le terrain. �Nous voulons travailler avec vous afin de proposer les moyens et voies � d�finir, afin d'�radiquer cette pathologie infectieuse mortelle et propre aux pays pauvres. Il faut prendre conscience de tout cela car il y va de la sant� humaine. Les sommes colossales, d�pens�es lors des traitements devraient �tre utilis�es � la cr�ation d'emplois et de richesses�, a d�clar� le Pr Leila Houti. Elle ajoutera en substance : �C�est le moment, pour nous, de travailler ensemble, car le temps o� on confiait des �tudes � des �trangers est r�volu. Vous et nous, les chercheurs, nous pourrons trouver des solutions.� Enfin, des propositions ont �t� soumises : abattage des chiens errants, traitement des cours d'eau et des mar�cages, entretien des abris d�animaux, plantation d'arbres tout au long des cours d'eau et compostage des ordures m�nag�res� Des recommandations seront soumises � tous les minist�res concern�s dans le but d��radiquer cette maladie.