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AGHILES EXPOSE � LA GALERIE ART 4 YOU
Du talent, de la fra�cheur et une extr�me sensibilit�
Publié dans Le Soir d'Algérie le 20 - 02 - 2011

Tous les amateurs d�art pictural devraient retenir ce nom : I. Aghiles (c�est ainsi qu�il signe ses toiles). Pour la simple et bonne raison que ce jeune talent tr�s prometteur vient apporter un bol d�oxyg�ne au troisi�me art tout en ma�trisant parfaitement son sujet.
Son exposition � la galerie Art 4 You, Alger, qui se tient depuis le 5 f�vrier dernier, nous a en effet r�v�l� un prodige � et le mot n�est pas trop fort � qui surprend par l�audace de son style et de son trait, la richesse de ses compositions, la subtilit� d�une palette de couleurs et la profondeur de ses th�mes. Les 21 �uvres pr�sent�es au public, dont quelques dessins en noir et blanc, �tonnent, accrochent le regard, interpellent le visiteur. Presque du bleu partout, sur tous les tons, pour une invitation au voyage. Un voyage qui risque de se transformer en un p�riple mouvement�, comme dans un labyrinthe, ou encore en une plong�e dans les eaux profondes o� Narcisse s�est noy�... Et tous ces yeux expressifs, parfois globuleux, qui vous regardent. Ce sont les miroirs d�une �me tourment�e qui laisse �clater sa m�lancolie, sa tristesse et ses tourments. La peinture d�un �corch�, d�un artiste d�une extr�me sensibilit�. Avec I. Aghiles, l�on sait tout de suite que ses toiles sont n�es des tripes. Un enfantement dans la douleur qui permet d�exorciser ses d�mons int�rieurs, mais aussi un cri de rage, de d�sespoir et de r�volte. La diff�rence est l� : la souffrance seule (la sienne et celle des autres) est accoucheuse de v�rit�, de sentiments humains, d�esth�tique et de po�sie. Folie cr�atrice et myst�re sont ici omnipr�sents, dans cet univers rimbaldien o� viennent se greffer les poss�d�s de Dosto�evski. Les traits d�un noir prononc�, souvent pointus, qui caract�risent le style de I. Aghiles multiplient les lectures et les perspectives. Une peinture urbaine qui s�amuse aussi � transfigurer tous ces pans de murs sales, couverts de taches et de graffitis qui sont autant de mat�riaux pour habiller des silhouettes et des personnages. Ainsi, une fissure, une tache qui d�gouline sont pr�texte � mettre en sc�ne un malade mental par exemple. Un personnage en marge mais tellement vrai. Mais pourquoi ce th�me r�current ? �Parce que, nous r�pond l�artiste, les fous sont en r�alit� les plus purs et les plus sages, les plus myst�rieux aussi. J�essaie de comprendre comment ils fonctionnent. Les personnes normales ne m�int�ressent pas, je ne flashe pas sur elles.� Du sens l� o� seul l�artiste peut voir, du sens qu�il d�couvre et met en lumi�re de fa�on inattendue. Malgr� lui, I. Aghiles r�v�le une bonne part de lui-m�me dans ses personnages. Tel cet enfant au chapeau (un bob), l�air d�sinvolte et plein d�innocence au premier abord. Il a pourtant ces rides, ce rictus, les yeux de celui qui est revenu de bien des �preuves... Un Gavroche des temps modernes, si triste qu�il en devient attachant. L� encore, les yeux expressifs ne mentent pas et savent dire toute la tendresse et l��motion que sait cr�er le pinceau du peintre. Pour donner vie � ses toiles, I. Aghiles utilise toutes les techniques (encre de Chine, crayon, fusain, pastel, charbon, grattage, collage, acrylique, peinture � l�huile, technique mixte...) et sur tout genre de support (papier, toile de jute, toile...). Naturellement, cet artiste complet �volue dans l��l�ment contemporain, � savoir les styles abstrait, semi-abstrait et semi-figuratif. Quant � sa palette de couleurs, c�est selon les p�riodes et ses �tats d��me, nous a-t-il dit : �En ce moment, c�est ma p�riode bleue.� Aghiles Issiakhem (eh oui ! il n�est autre que le petit neveu du grand M�hammed Issiakhem, cousin paternel et fr�re du grand-p�re maternel) est n� le 4 mars 1989 � Alger. Il n�a jamais fait l�Ecole des beaux-arts, a suivi une scolarit� interrompue � la 3e AS. Son art, il l�a appris tout seul, en parfait autodidacte et � un �ge pr�coce. Un don n� � Azzefoun (o� il a v�cu son enfance) alors qu�il avait sept ans. �A cette �poque, raconte-til, je dessinais, peignais et faisais du collage sur les murs de notre garage. De 9 � 16 ans, j�ai arr�t� compl�tement. Et puis, il y a eu la mort de mon p�re suite � une grave maladie. J�avais 16 ans et je ne comprenais pas, ne me comprenais pas. Je me posais des tas de questions sur la vie, la mort... J�en garde encore les s�quelles.� Juste apr�s le drame, I. Aghiles renoue comme malgr� lui avec la peinture, mais du bout des doigts. Il se cherchait, cherchait une planche de salut pour se sentir moins seul et ext�rioriser sa douleur. Il poursuit : �Je n��tais pas en �tat de dessiner ou de peindre. Je me limitais � des jets d�encre, des taches, des symboles. Enfin, � 18 ans j�ai retouch� � la peinture. Depuis, quand je ne suis pas bien dans ma peau cela vient tout seul, �a sort d�un seul jet.� Dans ces moments-l�, il est en proie � une v�ritable fr�n�sie. Comme dans un �tat second, il peint � grands traits, � jets continus. Il sort de cet �tat de transe compl�tement lessiv�, mais soulag�. Depuis sa premi�re expo il y a trois ans, le jeune artiste peintre a fait pas mal de chemin et commence � se faire conna�tre. Aujourd�hui, il pr�sente enfin sa premi�re vraie collection (la cinqui�me) et la plus achev�e, � la galerie Art 4 You. Au vu de son �uvre, on peut dire que I. Aghiles se place � l�avant-garde de la nouvelle g�n�ration d�artistes alg�riens qu�il faut absolument encourager car tr�s talentueux. Ils sont surtout en phase avec leur �poque, savent innover et insufflent beaucoup de fra�cheur � l�art pictural en Alg�rie.

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