L�abrogation du d�cret 10-135 n�a pas calm� les �tudiants qui maintiennent leur rassemblement devant le minist�re de l�Enseignement sup�rieur et de la Recherche scientifique et dans les �tablissements universitaires du pays. Irane Belkhedim - Alger (Le Soir) - �Qu�en est-il de l��quivalence des dipl�mes, du r��chelonnement et de toutes les autres revendications adress�s � la tutelle, se sont interrog�s, hier, les �tudiants qui continuaient d�affluer au minist�re de l�Enseignement sup�rieur pour observer leur rassemblement habituel. �Selon la presse, le d�cret a �t� abrog� mais nous n�avons rien re�u, ni rien vu encore !�, dira Adel. �Abroger ce d�cret signifie revenir � celui de 2007 qui propose le m�me classement d�valorisant des dipl�mes. Les magist�res sont au 13e �chelon, au m�me titre que les masters, donc, aucun changement �, s�exclame Hakim. Les �tudiants refusent une abrogation �floue� qui a �t� propos�e sans consid�rer leurs revendications et sans les impliquer dans les d�cisions portant sur leur avenir. Les d�l�gu�s des huit �coles nationales sup�rieures (Ecole polytechnique d'architecture et d'urbanisme, Ecole nationale polytechnique, Ecole sup�rieure d�informatique, Ecole nationale sup�rieure des sciences de la mer et de l�am�nagement du littoral, Ecole nationale sup�rieure des travaux publics, Ecole nationale sup�rieure d�agronomie, Ecole nationale sup�rieure des statistiques et d'�conomie appliqu�e, Ecole nationale sup�rieure d'hydraulique- Blida) ont sollicit�, lundi, une audience avec le ministre de l�Enseignement sup�rieur mais ce dernier ne les a pas re�us. C�est la d�ception et la col�re dans les rangs des �tudiants. �Mercredi matin, nous sommes entr�s au minist�re et avons attendu une demi-heure avant qu�un sous-fifre ne vienne nous expliquer gentiment que M. Harraoubia �tait en r�union pour l�abrogation dudit d�cret�, a indiqu� C�lia, l�une des d�l�gu�s, ajoutant que les repr�sentants des �tudiants ont souhait� rencontrer le ministre ou assister � cette m�me r�union qui d�cidera de leur sort. �Au minist�re, ils nous ont assomm� � coups de ��peut-�tre���. L�on nous qualifie souvent de p�le d�excellence, mais en r�alit�, on ne veut pas de nous dans les n�gociations qui nous concernent.� Par ailleurs, et concernant la graduation, les d�l�gu�s des huit �coles sup�rieures demandent d�attribuer un double dipl�me (master-ing�nieur d��tat avec un statut particulier pour les ing�nieurs d��tat), d�int�grer en 3e ann�e du cycle long de l�ing�niorat des �tudiants des derni�res promotions TS et DEUA et, enfin, de b�n�ficier de tous les avantages attribu�s aux titulaires d�un master et d�un ing�niorat d��tat. Quant � la post-graduation, ils exigent la valorisation du magist�re, l�instauration d��coles doctorales au niveau de toutes les grandes �coles et que l�acc�s aux �coles se fasse sur concours et non sur la base de l��tude du dossier. L�ENA encore en gr�ve, l�USTHB suspend la sienne Les �tudiants de l�Ecole nationale d�administration maintiennent leur gr�ve. L�annulation du d�cret ne change rien. �Nos revendications ne concernent pas seulement ce texte de loi�, dit-on. En effet, les gr�vistes demandent le classement de leur dipl�me dans une cat�gorie sup�rieure, l�obtention de l��quivalence acad�mique de leur dipl�me et l�affectation des �l�ves vers des fonctions qui leur permettent de contribuer � consolider les fondements d�une administration moderne et dynamique. �Nous voulons �galement que notre tutelle, le minist�re de l�Int�rieur et des Collectivit�s locales, se pr�occupe de nous et que les responsables viennent nous voir pour s�enqu�rir de notre situation�, affirme des �tudiants. En outre, les dix d�partements et instituts de l�Universit� des sciences et technologie Houari- Boumedi�ne (USTHB) ont suspendu leur d�brayage. Les cours ont repris normalement aujourd�hui. �Une partie des revendications a �t� satisfaite. Tout �tait paralys� depuis 15 jours, nous aurons une rencontre la semaine prochaine avec le recteur et nous verrons comment les choses �volueront�, nous confie Athmane, l�un des d�l�gu�s des �tudiants, ajoutant que les �tudiants ignorent totalement comment l��quivalence des dipl�mes sera appliqu�e et si l�ancien d�cret sera remplac� par un nouveau. Lequel ? Comment ? Et quand ? �On n�en sait rien encore. La gr�ve peut reprendre � tout moment. Comment un d�cret peut �tre promulgu� alors que le directeur de la formation ignore son contenu ? Nous voulons plus de communication et de dialogue avec l�administration et avec la tutelle�, insiste-t-il. Pour rappel, le probl�me ne touche pas seulement les �coles sup�rieures, mais s��tend �galement � tous les �tablissements sup�rieurs qui appliquent le syst�me classique (universit�s de Boumerd�s, Oran, Tizi-Ouzou, Bab-Ezzouar, Annaba, Constantine, M�sila�). Les rassemblements et les gr�ves sont initi�s par les �tudiants, et aucun parti politique ou autre organisme universitaire n�est derri�re. I. B. APR�S L�AGRESSION D�UNE �TUDIANTE DANS L�ENCEINTE UNIVERSITAIRE Manifestations � Bouzar�ah Des manifestations spontan�es ont eu lieu hier � la Facult� de Bouzar�ah pour d�noncer l�ins�curit� dans l�enceinte de cet �tablissement universitaire. Tout a �clat� apr�s l�agression, � l�aide d�une arme blanche, d�une �tudiante vers 7h15 du matin, � c�t� de l�amphith��tre Ben-Salem. La victime, qui a �t� transf�r�e � l�h�pital, car bless�e gri�vement, selon des t�moins, devait passer un examen � 8h. �La Fac n�est pas cl�tur�e ni s�curis�e. Des �trangers peuvent ainsi y acc�der�, affirme- t-on. �Quand nous sommes all�s nous plaindre � des agents de s�curit�, ils nous ont r�pondu que les �tudiantes �taient agress�es parce qu�elles s�habillaient d�une mani�re aguichante, ce qui provoquerait les voyous� raconte une �tudiante. Les forces de l�ordre ont �t� d�p�ch�es imm�diatement sur les lieux, mais sans intervenir. De ces manifestations est n�e un comit� ind�pendant pour d�fendre le droit � la s�curit� dans les �tablissements universitaires. Et les �tudiants comptent bien faire entendre leurs voix.