Point de discours de Bouteflika hier. Le pr�sident de la R�publique n�a pas rompu le silence qu�il observe depuis plusieurs mois. Il s�est content� d�une pr�sence purement protocolaire au Palais des nations � l�occasion de la c�l�bration de la Journ�e internationale de la femme. Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - Tr�s attendue au regard de l�actualit� tant nationale qu�internationale, l�intervention de Bouteflika s�est finalement limit�e � une pr�sence physique. Le chef de l�Etat n�a en effet pas jug� utile de faire un discours. Il s�est pr�sent� au Palais des nations aux alentours de 11 heures, se contentant de partager un d�jeuner avec les centaines de femmes invit�es � f�ter le 8 Mars. C�est � peine s�il a �chang� quelques phrases avec les femmes invit�es � sa table avant de s��clipser du Palais des nations. Et pourtant, beaucoup d�observateurs pariaient sur un discours non pas de circonstance mais d�une prise de parole qui aborderait l�actualit� sociale en Alg�rie sans faire l�impasse sur une br�lante actualit� internationale. Le chef de l�Etat a visiblement fait un tout autre choix en gardant le silence dans un contexte marqu� par une grogne sociale rarement �gal�e. Plusieurs secteurs sont en �bullition. Plus aucune frange de la soci�t� ne cache son m�contentement sans que cela ne pousse le pr�sident de la R�publique � sortir de son silence. Des pays voisins de l�Alg�rie ont connu et connaissent toujours des troubles majeurs sans que cela ne donne non plus lieu � une quelconque r�action de la part du locataire d�El- Mouradia. Un silence aussi intrigant qu�assourdissant et qui a ouvert la voie � toutes les supputations. Bouteflika qui, d�ordinaire saisit l�occasion du 8 Mars pour faire un discours dans lequel non seulement il �voque la condition f�minine mais �galement des sujets d�actualit�, a fait l�impasse cette ann�e, pr�f�rant au discours un message reli� par l�agence officielle puis par les m�dias publics. Sans surprise aucune, il n�y annonce rien de notable, se contentant de rappeler tous les �efforts� consentis par l�Etat, �particuli�rement apr�s le succ�s des options de la nation pour l'instauration de la concorde, la r�conciliation et la s�curit�, nous avons pris une batterie de mesures visant l'ancrage de la d�marche d�mocratique pluraliste, l'�largissement de l'espace des libert�s, l'ouverture des perspectives, notamment devant les jeunes pour exprimer leurs opinions et id�es ainsi que leurs aspirations � la paix et au progr�s par tous les moyens possibles �. Il s�y f�licite des r�centes mesures prises lors du dernier Conseil des ministres estimant que �les d�cisions que nous avons prises r�cemment aux plans �conomique et politique dans notre pays concernant la p�riode de pr�-emploi dans les entreprises publiques et priv�es, la p�riode d'insertion et les microcr�dits d'investissement � travers la satisfaction, par les banques, des demandes des jeunes sans contrainte bureaucratique aucune. A cela s'ajoutent les projets ambitieux visant � faire face au probl�me �pineux du logement afin de satisfaire les besoins urgents en mati�re de logement social, promotionnel et priv�. Evoquant la situation de la femme, il indique dans ledit message que les femmes devraient d�un c�t� �uvrer pour leur �mancipation mais qu�elles devraient �galement �demeurer attach�es aux vertus de notre soci�t� authentique et � notre religion et � s'armer de savoir et de connaissance�. Les centaines de femmes pr�sentes hier au Palais des nations ont eu droit � tout le folklore qui accompagne depuis des ann�es la c�l�bration du 8 Mars : une attente de plus de trois heures, des fleurs et un hommage � quelques-unes d�entre elles cens�es repr�senter toutes celles qui, pour une raison ou une autre, n��taient pas de la partie.