Ils �taient des milliers � d�ferler, durant toute la journ�e de jeudi dernier, sur Tassaft Ouguemoun, le magnifique village qui a vu na�tre le colonel Amirouche. Ses compagnons d�armes, du moins ceux qui sont encore en vie, ont tenu � marquer cette journ�e comm�morative de leurs t�moignages sur l�exemplarit� de celui que la France coloniale surnommait �Le Lion du Djurdjura�. Hamou Amirouche du secr�tariat du congr�s de la Soummam et r�dacteur des proc�s-verbaux des historiques assises, Hamou Amirouche, secr�taire particulier du colonel Amirouche, Dda H�med de la Petite Kabylie, un agent de liaison de la Wilaya III, Ouali A�t Ahmed�, �taient tous unanimes � dire que �certaines facettes de notre histoire ont �t� falsifi�es�. C�est ce qui a fait dire, avec ironie � Nordine A�t Hamouda, le fils unique du Colonel, que les moudjahidine conf�renciers �ne sont pas des photocopies, ce sont des originaux �. Venu sp�cialement des �tats-Unis o� il enseigne dans une universit� et auteur d�un livre sur Amirouche, Dda Hamou apprend � l�assistance nombreuse parmi laquelle Sa�d Sadi n�est pas pass� inaper�u et qui prenait des notes durant toute la dur�e de la communication, que �Amirouche est le seul chef de Wilaya � avoir pens� � l�apr�s-R�volution en cr�ant une �cole pour les jeunes moudjahidine � Tunis�. De son c�t�, Rachid Adjaoud poursuit dans le m�me sillage : �� En mars 1959, les colonels Amirouche et Si l�Haou�s sont all�s en Tunisie pour r�organiser la r�volution. A cette �poque, dit-il, nous manquions de tout : armes, munitions, moyens de transmission� et l�arm�e des fronti�res a failli � sa mission. � �Le Colonel a fait une liste de tous les jeunes qui avaient une certaine instruction, avant de les envoyer � Tunis o� une �cole a �t� cr��e�. Sous le coup de l��motion, il affirme que �le h�ros du Djurdjura �tait un visionnaire�. En outre, Ouali A�t Ahmed a expliqu� � l�assistance, majoritairement jeune, l�op�ration l�Oiseau Bleu qu�il a qualifi�e de �l�une des grandes r�ussites de la Wilaya III�. Pour cet orateur, �un plan diabolique a �t� arr�t� pour falsifier l�histoire�. Durant les d�bats, l�un des intervenants a demand� � Ouali A�t Ahmed de lui expliquer les circonstances de la mort du commandant Hend Ouza�d, celui qui a mis en �chec l�arm�e fran�aise dans l�op�ration l�Oiseau Bleu justement. La r�ponse : �Si Hend a �t� liquid� par son adjoint, par jalousie.�