Les m�decins r�sidents ont entam�, hier, leur mouvement de gr�ve illimit�. Le taux de suivi, au premier jour, d�passe les 95%, assure le collectif des m�decins r�sidents alg�rien. Ils attendent une r�ponse favorable � leurs dol�ances de la part du ministre de la Sant�. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) -Les �tablissements hospitaliers sont, depuis hier, bloqu�s par la gr�ve des m�decins r�sidents, des chirurgiens dentistes et des pharmaciens. Les gr�vistes annoncent la couleur : �Nous sommes d�termin�s � aller jusqu�au bout de nos revendications.� Le mot d�ordre de gr�ve a �t� massivement suivi, se f�licite le collectif des m�decins r�sidents alg�rien, initiateur de ce mouvement, qui avance un chiffre d�passant les 95% � l��chelle nationale. Ce dernier assure, cependant, que le service minimum et les gardes sont assur�s. Les gr�vistes ont d�j� tent� d�attirer l�attention des pouvoirs publics sur leurs conditions de travail, mais en vain. Ils ont observ� � plusieurs reprises des sit-in au sein de diff�rents CHU du pays suivis de deux gr�ves cycliques de deux semaines. Des actions qui n�ont visiblement pas fait bouger la tutelle pour amortir la crise. Notamment, le minist�re de la Sant�, accusent les gr�vistes. Pour maintenir la pression, les r�sidents ont d�cid� de durcir leur mouvement. �La gr�ve est illimit�e jusqu'� la satisfaction de la plate-forme de nos revendications�, affirme-t-on. �La balle est dans le camp du ministre de la Sant�, a soulign� un d�l�gu� qui pr�cise que le collectif reste ouvert au dialogue. D�ailleurs, une rencontre est pr�vue, aujourd�hui, entre les d�l�gu�s des m�decins r�sidents et des repr�sentants du minist�re. �Nous irons, mais pour demander la participation des repr�sentants du minist�re de l�Enseignement sup�rieur et de la Recherche scientifique avant de commencer les travaux sur la r�vision de notre statut�, a indiqu� le Dr Merouane Sid Ali, d�l�gu�. Outre la r�vision de leur statut, les gr�vistes demandent la suppression du service civil, le droit � l�exercice syndical, le b�n�ficie de la gr�ce portant sur le service national, la revalorisation salariale, le b�n�fice des primes de risque, de contagion, des accidents de travail et d'encadrement, la revalorisation de la prime de recherche, actuellement de 4 000 DA, ainsi que la revalorisation de la prime de garde, qui varie entre 600 DA et 700 DA. Concernant la partie li�e au volet p�dagogique, il semblerait qu�elle ait �t� satisfaite puisque les m�decins r�sidents ont �t� inform�s que la note portant sur les examens intercalaires et la prolongation de certaines sp�cialit�s a �t� suspendue. �Nous avons exig� de revenir � l�ancien syst�me, soit un examen sanctionnant la premi�re et la derni�re ann�e de notre cursus, afin de mieux nous concentrer sur la formation�, ont rappel� les r�sidents. S. A. Mobilisation maximum � Oran Le collectif autonome des m�decins r�sidents peut, d�ores et d�j�, se vanter d�avoir mobilis� toute la corporation � Oran, soit � peu pr�s 2 000 r�sidents qui, � l�unanimit�, ont suivi la gr�ve, d�s le premier jour, que ce soit dans les EHS, CHU ou EHU. Forts d�un suivi qui fr�le les 100%, les m�decins r�sidents se sont d�j� projet�s sur la suite de leur mouvement de gr�ve qui va dans les trois jours qui suivent se radicaliser de mani�re dramatique pour les usagers de la sant�. En effet, au lieu d�apaiser les tensions, la tutelle a eu des propos extr�mement maladroits � l�encontre des m�decins r�sidents, touch�s au plus profond de leur dignit�. �Ce ministre qui n�a probablement jamais eu � se faire soigner en Alg�rie affirme que nous ne sommes que des stagiaires et que dans l�ensemble des activit�s hospitali�res, nous ne repr�sentons que 0,5% � et bien dans trois jours, il va voir si nous sommes des stagiaires. Donc, nous n�avons aucune responsabilit� vis-�-vis des malades et nous allons engager la gr�ve du service minimum� � Un choix approuv� � l�unanimit� par les r�sidents et qui obligera les pouvoirs publics � passer par des r�quisitions. Mais d�ores et d�j�, c�est la paralysie des h�pitaux qui pointe, � l�exception des malades atteints de cancers et les urgences m�dico-chirurgicales, les r�sidents ne feront plus rien. L�on s�achemine vers la d�programmation des interventions chirurgicales, l�annulation de toutes les consultations, pas d�hospitalisation, aucune garde des malades... Le ministre de la Sant�, dans la conjoncture sociale actuelle du pays, peut-il se payer le luxe de paralyser tout le syst�me de sant� ? Fay�al M. Constantine suit le mouvement D��us par l�attitude du ministre de la Sant� et peu convaincus par les d�clarations du ministre de l�Enseignement sup�rieur, les m�decins r�sidents du CHU de Constantine sont entr�s, hier, en gr�ve illimit�e, et ce, jusqu'� l�aboutissement de leurs revendications. Apr�s avoir observ� un rassemblement devant la direction de l�h�pital, les �tudiants en m�decine ont organis� une marche � l�int�rieur du CHU pour exprimer leur ras-le-bol devant une situation qui n�a que trop dur�. Aussi scanderont-ils tout au long de leur procession des slogans r�clamant plus de dignit� et de consid�ration. Toutefois, le service minimum et les gardes ont �t� assur�s. �Nous ne reculerons devant rien cette fois-ci. Nous sommes d�termin�s � poursuivre notre action jusqu'� ce que nos revendications l�gitimes soient prises en charge�, ont clam� les gr�vistes. Commentant l�information selon laquelle le d�cret portant organisation des examens intercalaires aurait �t� annul�, la porte-parole du collectif autonome des m�decins r�sidents d�Alg�rie (CAMRA) au CHU Benbadis a d�menti cat�goriquement cette information. �Il s�agit seulement d�un gel des examens intercalaires et non pas d�une annulation�, a-t-elle affirm�. Par ailleurs, leur revendication concernant le service civil demeure sans r�ponse convaincante. �Le service civil est un �chec en Alg�rie�, s�accordent � dire les m�decins r�sidents. C�est pourquoi, ils r�clament le b�n�fice de la dispense du service militaire. Farid Benza�d Un suivi massif � Tizi-Ouzou Le mouvement de gr�ve nationale des m�decins r�sidents a �t� largement suivi � Tizi-Ouzou. Si l�arr�t de travail a �t� observ� par pr�s de 400 m�decins r�sidents que compte le CHU de Tizi-Ouzou, pr�s d�une centaine d�entre eux ont observ� un sit-in devant la direction g�n�rale de l��tablissement. Un service minimum a �t� observ� par les protestataires qui demandent, en sus des revendications socio-p�dagogiques d�j� �nonc�es, un enseignement de meilleure qualit�.