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DOCTEUR TOUFIK ILLES (MEMBRE DU COLLECTIF AUTONOME DES M�DECINS R�SIDENTS ALG�RIENS) : �Nous avons arr�t� un SNMG qui doit �tre satisfait avec l�arr�t de la gr�ve�
Le Soir d�Alg�rie : Vous avez une r�union nationale, aujourd�hui, pour d�cider des suites de votre mouvement mais les r�sidents semblent avoir, d�ores et d�j�, opt� pour le maintien de la gr�ve ? Dr Illes : Nous avons expos� � l�ensemble des r�sidents de diff�rents CHU et EHS du pays un questionnaire pour voter la poursuite de celle-ci ou la suspension temporaire de la gr�ve accompagn�e de plusieurs sit-in au minist�re ou au CHU durant les 15 jours de n�gociations correspondant � la dur�e des 3 commissions. La majorit� �crasante a vot� pour la poursuite de la gr�ve. Les r�sidents attendent des mesures concr�tes, or, jusqu�� pr�sent, il n�y a rien eu de concret. Quels engagements le minist�re de la Sant� doit-il au pr�alable prendre pour vous persuader de mettre fin � votre mouvement ? Le SNMG pour l�arr�t de notre mouvement de protestation, c�est la suppression du service civil obligatoire. C�est le minimum et nous demandons que justice nous soit rendue. Le ministre a expliqu� que la mesure du service civil est une loi et qu�une loi peut ne pas �tre conforme avec la Constitution d�un pays, mais nous attendons l�abrogation de cette mesure discriminatoire par un d�cret. Nous sommes pr�ts � jouer notre r�le dans les zones recul�es, mais ils doivent admettre que ce syst�me est un �chec, dans la mesure o� il ne r�pond pas aux besoins sanitaires de ces r�gions. Les autorit�s n�ont qu�un souci : celui des chiffres, leur politique �tant d�avoir un m�decin sp�cialiste dans chaque commune. Nous proposons, vu le manque d�effectif, de cr�er des regroupements dans les chefs-lieux de wilaya de sorte qu�il y ait entre 7 et 8 m�decins pour chaque sp�cialit� pour assurer une meilleure prise en charge. Un seul m�decin ne pourrait jamais assurer la prise en charge des patients. D�ailleurs, il ne fait qu��vacuer les malades vers les CHU des grandes villes. Nous sommes pour la politique de couvrir tout le territoire national mais, avant, il faut une r�forme de la politique de la sant�. Le deuxi�me volet est li� � nos revendications p�dagogiques, soit les modalit�s d�examens, le syst�me d��valuation� un statut digne de notre profession et des r�mun�rations ad�quates. Nous travaillons de 8h 00 � 17h00 pour un salaire de 30 000 DA et assurons des gardes tous les quatre jours r�mun�r�es � seulement 680 DA. Vous avez une r�union, demain, au minist�re de la Sant�. A quel r�sultat vous attendez-vous ? Nous attendons un engagement officiel pour la satisfaction de nos revendications, qui sont la reconnaissance de l��chec du syst�me du service civil, un engagement �crit et officiel pour l�abrogation dans les plus brefs d�lais de la mesure du service civil ainsi qu�un engagement concernant l�abrogation des examens intercalaires, qui n�am�liorent pas la qualit� de la formation, ainsi que la suspension jusqu�� l�ann�e prochaine de la d�cision de prolongation d�une ann�e de certaines sp�cialit�s.