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DECODAGES
Les grandes entreprises n�ont plus de nationalit�
Publié dans Le Soir d'Algérie le 13 - 04 - 2011


Par Abdelmadjid Bouzidi
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Le processus de mondialisation de l��conomie, encore en cours aujourd�hui, confirme bien l�id�e selon laquelle le capital ne s�embarrasse ni de nationalisme ni de citoyennet� : pour se reproduire � une �chelle de plus en plus �largie, il s�implante g�ographiquement l� o� les pr�visions de rendement et de gains sont les plus significatives. Les d�bats qui deviennent maintenant r�currents en Europe et plus particuli�rement en France sur les d�localisations montrent bien que la mondialisation n�a pas encore fini de nous rappeler qu�elle a sa face cach�e. De quoi s�agit-il ?
Les entreprises occidentales, et surtout les plus importantes d�entre elles, sortent de leurs pays d�origine � la recherche d�une meilleure rentabilit� et d�une plus grande comp�titivit� : elles externalisent des segments entiers de leurs activit�s pour les faire ex�cuter dans d�autres pays laissant derri�re elles des salari�s licenci�s de plus en plus nombreux : en 2008, plus de 11 500 salari�s lib�r�s en France pour cause de d�localisations et ce chiffre est n�gligeable par rapport aux tendances qui se dessinent. �Les entreprises profitent d�une libert� nouvelle qui fait fi des fronti�res mais la redistribution de plus en plus rapide des cartes � l��chelle plan�taire laisse sur le carreau des cohortes de salari�s souvent peu form�s qui auront le plus grand mal � retrouver du travail.� (cf. �L'Expansion� n�691 novembre 2003). Et toutes les branches d�activit� sont concern�es par ce ph�nom�ne : les services, l�industrie automobile, l��lectronique� Dans le domaine des services, une �tude de la Cnuced men�e aupr�s de cent grands groupes europ�ens nous apprend que �39% d�entre eux ont d�j� d�localis� une partie de leurs activit�s de services et 44% ont l�intention de le faire dans les ann�es � venir�. Apr�s les t�ches simples comme la comptabilit� ou le d�veloppement de logiciels, les activit�s � plus forte valeur comme l��tablissement de comptes, l�analyse financi�re, les achats� seront tr�s probablement externalis�es offshore � leur tour et la destination des d�localisations est les pays o� les salaires sont plus faibles, les horaires plus flexibles, les salari�s plus motiv�s. Notons par exemple qu�au Maroc, un directeur de la recherche d�veloppement est pay� 42 000 euros contre 160 000 en France en moyenne. De m�me depuis l�an 2000, � Prague, en Inde ou � l��le Maurice, le traitement des factures des feuilles de paie ou des bons de commande revient trois fois moins cher qu�en France. Mais c�est surtout la Chine et l�Inde, deux pays o� la main-d��uvre n�est pas ch�re, de qualit� et abondante, qui ont facilit� � gr�ce aux technologies de l�information � l��clatement des processus de production aux �quatre coins du monde�. Le grand sp�cialiste de l��conomie industrielle Elie Cohen avertit � propos de la France : �Si nous d�crochons dans le high-tech par rapport aux Etats-Unis, si les services aux entreprises deviennent d�localisables en Inde, si notre c�ur manufacturier s�atrophie � cause de la Chine, que nous restera- t-il ?� Dans l�industrie automobile, le co�t horaire d�un salari� est vingt fois plus �lev� en France qu�en Roumanie et c�est ce pays qu�a choisi Renault par exemple pour fabriquer et lancer son dernier mod�le la Logan. Les charges fiscales qui p�sent sur les soci�t�s sont le second facteur qui favorise les d�localisations. Les anciens pays socialistes, aujourd�hui membres � part enti�re de l�Union europ�enne, sont largement favoris�s. Le taux de l�imp�t sur les soci�t�s est de 0% en Estonie, 18% en Hongrie, 19% en Lituanie, 22% en Lettonie, 27% en Pologne. Il est de 40% en Allemagne, 38% en Italie, 35% en France et 30% en Angleterre. L��tude la Cnuced montre que les facteurs qui favorisent le plus les d�localisations sont par ordre d�croissant 1/ Les salaires ; 2/Les charges fiscales qui p�sent sur les entreprises ; 3/ Les services offerts et plus particuli�rement les transports et les t�l�communications comme on peut le voir, la firme globale ne livre bataille que pour son propre drapeau et n�est mue que par �l��vangile de la comp�titivit�. Pourtant, les d�fenseurs de la mondialisation ne voient dans ces d�localisations que des aspects positifs puisque, disent-ils, �la fabrication � l��tranger d�ordinateurs, de logiciels ou de composants �lectroniques a d�bouch� sur une baisse des prix de 10 � 30%. Ce qui a permis � plus d�entreprises de s��quiper. Des secteurs entiers ont vu ainsi leur productivit� augmenter et le niveau de leurs salari�s s��lever� � Et de poursuivre : �Des millions d�emplois vont �tre perdus dans les pays riches au profit des travailleurs des pays �mergents mais une nouvelle vague de productivit� va d�ferler. La demande dans les pays en d�veloppement va augmenter. Leurs besoins seront �normes. Voil� des gisements de croissance qui cr�eront chez nous (dans les pays du Nord) de nombreux emplois dans les secteurs de high-tech.� (�conomiste am�ricaine). Le raisonnement est peut-�tre valable pour les USA, tr�s en avance dans les secteurs high tech, mais il ne l�est pas pour beaucoup de pays europ�ens tr�s en retard dans ces secteurs (� l�exemple de la France). De plus, un travailleur du Nord qui perd son emploi (et ils vont �tre de plus en plus nombreux dans ce cas) n�est pas consol� parce qu�un ch�meur du Sud a trouv� un emploi. Pour leur part, les Etats europ�ens sont inquiets devant cette strat�gie des firmes qui s�accompagne d�une h�morragie d�investissements et d�emplois nationaux. La mondialisation de l��conomie a vraiment besoin d��tre r�gul�e. Et ce ne sont plus les pays du Sud, seuls, qui revendiquent cela.


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