L'ex-pr�sident �gyptien Hosni Moubarak, dont l'�tat de sant� est �instable�, et ses fils Alaa et Gamal ont �t� plac�s hier en d�tention pour 15 jours, poursuivis pour la violente r�pression de la r�volte ayant abouti � la chute du r�gime mais aussi pour corruption. Mardi en fin de journ�e, c'est d'abord l'hospitalisation du pr�sident d�chu qui a �t� annonc�e, puis son interrogatoire et enfin hier le placement en d�tention des trois hommes. Deux mois apr�s la chute de Moubarak, au pouvoir pendant trois d�cennies, la pression reste forte en �gypte pour que l'ancien pr�sident et sa famille proche soient traduits en justice. �Le procureur g�n�ral Abdel Maguid Mahmoud a ordonn� la mise en d�tention pr�ventive pour 15 jours de l'ancien pr�sident Hosni Moubarak et de ses deux fils dans le cadre de l'enqu�te� sur l'usage de la violence contre les manifestants pendant le soul�vement de janvier et f�vrier, a indiqu� un porte-parole du parquet. La r�pression violente des manifestations pendant le soul�vement de janvier et f�vrier a fait quelque 800 morts, selon des sources officielles. Les trois hommes doivent aussi �tre prochainement interrog�s sur des accusations de corruption. M. Moubarak, qui aurait �t� victime d'un accident cardiaque lors de son interrogatoire mardi, a �t� transport� � l'h�pital de Charm el-Cheikh, une station baln�aire du Sina� o� il est assign� � r�sidence depuis sa chute le 11 f�vrier. �Son �tat de sant� est instable�, a indiqu� une source m�dicale cit�e par l'agence officielle Mena. Une autre source de l'h�pital, �galement cit�e par l'agence, a ni� qu'un h�licopt�re des forces arm�es ait atterri pr�s de l'h�pital pour transf�rer l'ex-pr�sident au Caire. �Ce n'est qu'une rumeur�, a affirm� cette source, en r�action selon la Mena � une information de la cha�ne satellitaire Al-Jazeera selon laquelle un h�licopt�re militaire s'�tait pos� pr�s de l'h�pital de Charm el-Cheikh pour le transporter dans la capitale. Selon la t�l�vision d'Etat, il aurait refus� de s'alimenter et de boire mardi apr�s avoir appris qu'il serait interrog�. Il a �t� admis dans une aile de l'h�pital r�serv�e aux personnalit�s avec ses gardes du corps. Ses deux fils sont eux arriv�s hier matin � la prison de Tora, dans le sud du Caire, o� se trouvent d�j� plusieurs anciens ministres et cadres du r�gime d�chu. Il se sont vu remettre des habits blancs de prisonniers, des couvertures et des matelas apr�s avoir remis leurs t�l�phones portables, a indiqu� l'agence officielle Mena. En �tat de choc, ils ont aussi refus� le petit d�jeuner. Avant la r�volte, Gamal Moubarak, l'un des principaux cadres dirigeants du parti au pouvoir, le Parti national d�mocrate (PND), �tait consid�r� comme le successeur d�sign� de son p�re. Son fr�re a�n� Alaa, beaucoup moins pr�sent sur la sc�ne politique et m�diatique, a fait carri�re dans les affaires. Dimanche, le pr�sident d�chu �tait sorti de son silence pour la premi�re fois en deux mois pour d�fendre son �int�grit� en se disant victime d'une �campagne de diffamation�, dans une allocution sonore diffus�e par la cha�ne Al-Arabiya. Son interrogatoire ne pr�juge pas d'un proc�s mais constitue un premier pas qui pourrait y conduire. Un proc�s de M. Moubarak est r�clam� avec de plus en plus d'insistance par les mouvements qui ont men� la r�volte anti-r�gime au d�but de l'ann�e, sur fond de soup�ons contre l'arm�e, qui dirige le pays depuis sa chute, de chercher � m�nager l'ancien chef d'Etat issu de ses rangs.