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R�flexion
R�former peuple et pouvoir
Publié dans Le Soir d'Algérie le 14 - 04 - 2011


Par Nour-Eddine Boukrouh
�C�est une lourde t�che que d�avoir pour patient le genre humain tout entier.� (Freud)
Le mot �r�former� a deux significations : changer dans le sens du meilleur, ou jeter � la casse. Ibn Taimiya avait raison de titrer au XIIIe si�cle un de ses plus c�l�bres ouvrages R�former le pouvoir et le peuple (Kitab as-siya�a-char�ya fi islah arra� wa-ra�ya). C�est de cela que nous avons besoin en Alg�rie, r�former les deux, sinon �a ne marchera pas. Dire la v�rit� au pouvoir dans les �d�mocraties populaires� peut relever du courage, mais dire la v�rit� au peuple rel�ve du sacril�ge : il y a tellement de gens, au pouvoir et dans l�opposition, qui veillent sur son sommeil.
Beaucoup ont fait de la revendication du �droit d�avoir des droits� leur vocation. Mais o�, et combien, sont ceux qui revendiquent le �devoir d�avoir des devoirs� ? Tous les partis politiques, qu�ils soient au pouvoir ou dans l�opposition, peuvent fi�rement inscrire au fronton de leur si�ge : �Vive les droits !� Combien peuvent �crire, et survivre : �Vive les devoirs !� ? Sur combien de militants et d��lecteurs pourraient-ils compter pour porter leurs id�es au pouvoir? Apr�s les gardes communaux, que je f�licite d�avoir obtenu leurs droits car ils ont rendu service � la nation quand elle �tait au bord du pr�cipice, � qui le tour ? Qui va occuper la place des Martyrs maintenant qu�elle s�est av�r�e �tre un porte-bonheur gr�ce � la baraka de ceux dont elle porte le nom ? Ce n�est pas comme cette place du 1er-Mai qui porte le nom d�une f�te qui rappelle l��re sovi�tique, et o� il pleut plus de coups de matraques de la police que de baraka des anc�tres. Peut-�tre m�me que les gardes communaux qui ont �t� les premiers � y bivouaquer songeront � la louer � la journ�e. Comme une salle des f�tes. Les responsables du budget, par contre, doivent se dire, au train o� vont les saign�es financi�res pour cause de gr�ves et de sit-in : �Les Arabes font la r�volution � des milliers de kilom�tres d�ici, et c�est nous qui casquons.� La r�volution dont le but est le changement du pouvoir est plus facile � faire que la r�volution dont le but est le changement du peuple. Un pouvoir, ce n�est jamais que quelques dizaines de personnes, alors qu�un peuple c�est des dizaines de millions d��mes, c�est le �genre humain tout entier�. Les Tunisiens et les �gyptiens � qui il a suffi de vingt-et-un jours pour les premiers, et de dix-huit jours pour les seconds pour se d�barrasser du pouvoir en savent quelque chose. C�est encore une fois l�histoire du grand et du petit �djihad� dont parlait le Proph�te. Si la r�forme du pouvoir et du peuple (du berger et de la bergerie pour parler comme Ibn Ta�miya, traduit dans notre parler courant) ne se fait pas simultan�ment, il n�y aura pas d�Alg�rie dans les d�cennies � venir. Le d�sert est � 150 km des c�tes, et les disponibilit�s de p�trole et de gaz dans le sous-sol ne se renouvelleront pas. Aussi, quand on d�clare aimer l�Alg�rie, il s�agit de savoir quelle Alg�rie on porte dans son c�ur : celle d�aujourd�hui ou de toujours, celle d�un jour, celui qu�on vit, ou de demain, lorsqu�on ne sera plus l�. Les Alg�riens sont bons quand on les prend un par un. Ils sont g�n�reux, hospitaliers, ont le sens de la famille et un vif sentiment de l�honneur. Ils sont pudiques, cachent leurs faiblesses et se couperaient en quatre pour rendre le bien qu�on leur fait ou r�pondre au bon exemple qu�on leur donne. Quand ils se connaissent, ils rivalisent de politesse et de bienveillance. Mais quand ils ne se connaissent pas, ils ne sont ni gentils ni polis, et vous marcheraient sans probl�me sur la t�te. Ils savent tout cela, je ne leur apprends rien. Actuellement, ils ont � leur disposition des crit�res, des r�f�rences, des exemples pour juger de la qualit� des id�es qu�ils portent. Dans tout peuple il y a du bon et du mauvais, du bon grain et de l�ivraie. S�il n�y avait que du bon dans notre peuple, comme dans tous les autres d�ailleurs, il n�y aurait pas de prisons, de terroristes, de crimes de sang, de d�lits, de corruption, de d�tournements de fonds publics, de contrebande aux fronti�res, de trafiquants de drogue, de fraudeurs, de contrefacteurs, de march� noir, de chauffards, de charlatans, de gens qui jettent n�importe quoi n�importe o�, et j�en passe. Quand on va � l�APC, � la poste, au guichet d�une administration, quand on circule en voiture, c�est au peuple qu�on a affaire, et non au maire, au wali ou aux ministres. Quand on se bouscule, qu�on se marche dessus, qu�on passe avant les autres, qu�on conduit comme un fou, qu�on en vient aux mains pour un rien, ce n�est pas sur le pouvoir qu�on tape, mais sur ses fr�res. Pour se venger, ou tout simplement rendre la pareille, chacun oppose aux autres le m�me comportement. Tous les peuples ont des d�fauts. Mais quand on voit tout ce qui va de travers chez nous, le travail mal fait, le comportement antisocial, l�ignorance de tout civisme, de tout savoir-vivre, la grande et la petite corruption, la fourberie des gens, on a envie de hurler : �Nous sommes les d�fauts faits peuple !� Un bon pays, c�est un bon peuple + un bon Etat. Mais ce n�est pas parce que le pouvoir est mauvais que le peuple est bon dans son int�gralit�. Quand le peuple est bon, le pouvoir ne peut �tre que bon. Car s�il se laisse aller au �vertige du pouvoir� et devient mauvais, le peuple pourra s�en d�barrasser comme ont appris � le faire les peuples arabes. Mais comment faire pour r�former dans le bon sens le peuple, sachant qu�on ne peut pas le jeter � la casse ? Qui est habilit� � le faire : le syst�me �ducatif ? La police ? Les partis politiques? Les intellectuels ? Ou l�exemple stimulant ? Personnellement, je pencherais pour l�exemple stimulant. Imaginons qu�un contingent de deux ou trois millions de Japonais est accueilli chez nous en raison des catastrophes naturelles qui, � force de s�acharner sur leur territoire (six fois plus petit que le n�tre et quatre fois plus peupl�) l�ont rendu inhabitable. Ce n�est pas de la science-fiction, mais un sc�nario pr�vu par les savants japonais eux-m�mes. Il faut savoir que nous avons autant de compatriotes expatri�s, dont un certain nombre au Japon. Rappelez-vous aussi de la vieille pr�monition relative au �Djans-Sfar� que j�ai rapport�e dans un pr�c�dent �crit. J�avais parl� des Chinois, mais il pourrait s�agir de ces Japonais que nous recevrions en leur accordant la nationalit� alg�rienne et les droits et les devoirs qui vont avec. Ils nous laisseraient les droits et prendraient les devoirs car, d�un c�t�, ils n�ont pas �t� �lev�s dans la culture de Djouha, et de l�autre ils voudraient nous marquer leur reconnaissance. Vous savez comme sont polis et gracieux les Nippons. Ils ne nous disputeraient pas les villes c�ti�res, pour ne pas nous g�ner, et demanderaient � s�installer au-del� de Bou Sa�da, dans le d�sert. C�est qu�ils viennent du pays du Soleil levant, alors que tout ce que nous avons � leur offrir c�est un pays du Soleil couchant (sens du mot Maghreb en arabe). De notre soleil, ils tireraient davantage que ce que nous a donn� le p�trole depuis l�ind�pendance, et b�tiraient plusieurs Californie et plusieurs Las Vegas. Et ils n�y construiraient pas de centrales nucl�aires, le nucl�aire ils en ont soup� depuis Hiroshima et Nagasaki. A leur contact, en m�langeant les vertus de leur Me�ji et celles de notre Nahda, nous deviendrions en quelques ann�es le pays le plus puissant du pourtour m�diterran�en. Et s�il prenait un jour � nos nouveaux compatriotes l�envie de faire de la politique, soyez assur�s qu�ils cr�eraient tout naturellement ce cha�non manquant dans notre �volution, ce parti manquant dans notre paysage politique qui inscrirait au fronton de son si�ge en lettres �tincelantes visibles depuis la place des Martyrs : �Ech-ch�ab yourid les devoirs !� Lorsqu�on consid�re le grand corps atteint (en langage populaire on dit �mtouchi�) que nous sommes devenus, on ne peut que donner raison � Freud : c�est vraiment une lourde t�che que de gu�rir toute une nation, peuple et pouvoir. Mais je crains que les techniques et le divan de Freud ne soient impuissants � expliquer notre mentalit�. Seules les id�es populaires et les �noukat� en vigueur dans notre milieu social peuvent l��clairer. A ce propos, une histoire se raconte depuis longtemps. Je la rapporte eu �gard � l��clatante �loquence de sa moralit�. Il para�t qu�au temps de la R�volution un ouvrier agricole alg�rien, pris d�un besoin urgent, se soulagea dans l�orangeraie o� il travaillait � Boufarik. Le colon le surprit et, de col�re, le bastonna. L�ouvrier cour�t se plaindre � un militant de la cause nationale qui, pour le consoler ou le recruter, on ne sait, lui r�pondit en lui tapotant l��paule : �Ne t�en fais pas mon fr�re, bient�t nous serons ind�pendants et tu pourras faire tes besoins l� o� tu voudras.� Authentique ou non, cette ind�licate histoire explique pas mal de choses. Voil� pourquoi nous sommes dans la m� ouise ! Il y a quelques jours, le gouvernement reconnaissait qu�il a recul� dans la lutte contre l��conomie informelle, le commerce sans factures, le paiement en esp�ces, la coterie des importateurs, etc, sous pr�texte de ne pas �d�stabiliser le pays�. Les pays stables de par le monde le seraient donc parce qu�ils ont laiss� prosp�rer chez eux le march� informel, le commerce au bord des routes et les �tals sur la voie publique. De quelle stabilit� peut se pr�valoir un pays lorsqu�il repose sur de telles anomalies, de telles bombes ? Quel �quilibre, quel ordre public peut reposer sur des bases aussi malsaines ? Si ces bases sont malsaines, pourquoi ne pas les corriger et faire ce qu�il faut faire pour qu�elles deviennent saines? D�stabiliser un pays, �a signifie perturber le bon fonctionnement de ses institutions, le plonger dans le d�sordre� De quelle puissance de feu, de quelle capacit� de nuisance, de quelle force de mobilisation populaire disposent ceux r�put�s capables de d�stabiliser l�Etat, pour les craindre � ce point ? Pourquoi �tre au pouvoir quand ce n�est pas pour mettre fin aux anomalies? Pourquoi s�emparer des commandes d�une machine quand on ne sait pas la faire marcher ? Jusqu�o� le gouvernement reculera-t-il ? Pourquoi ne pas r�v�ler les noms de ceux qui monopolisent le commerce ext�rieur du pays, et les poursuivre ? Qu�est-ce que c�est que ces secrets d�Etat inviolables, que personne, m�me WikiLeaks ne peut r�v�ler de peur que le pays ne s�effondre ? Pourquoi ne pas crever l�abc�s une fois pour toutes ? Les services de s�curit� peuvent d�ployer trente mille policiers pour emp�cher une marche pacifique � Alger-centre, mais non arr�ter quelques dizaines de personnes
qui ont mis sous coupe r�gl�e le commerce du pays. Ils peuvent r�primer ceux qui demandent b�n�volement un peu de d�mocratie, mais non quelques centaines de personnes qui ont pris en otage trente-cinq millions d�habitants. Ils ont pu d�manteler les cellules et les �katibate� du terrorisme, abattre et capturer des dizaines de milliers de terroristes, mais non retrouver la trace des barons du march� noir. Oui. Parce qu�ils n�en ont pas re�u l�ordre. Pourquoi le pouvoir ne dit-il pas la v�rit� au peuple ? Est-ce parce qu�il sait qu�il n�a pas suffisamment de l�gitimit� pour le regarder dans les yeux et lui dire, un plan d�action � la main : �Voil� ce qu�il en est, voil� ce qu�il faut faire pour mettre fin aux agissements ill�gaux et criminels, voil� ce qu�on va �tre oblig� de faire, j�en appelle � la coop�ration du peuple pour sauver l��conomie du pays !� Qui ne l�aiderait ? Qui rechignerait devant les sacrifices, et m�me les pertes humaines qu�une telle action de salubrit� supposerait ? Au bout de l�application du plan d�urgence ent�rin� par le peuple, il n�y aurait plus d��tals sur la voie publique, plus de transactions sans facture, plus de paiements sup�rieurs � 500 000 DA en esp�ces, plus de monopoles d�importation, plus de positions dominantes sur le march�, plus de produits contrefaits, plus de grande ou de petite corruption, plus de fausses d�clarations chez les notaires� En tout cas, beaucoup moins. L�Etat pourrait mettre tous ses moyens, toutes ses forces, toute son intelligence dans l�application de ce plan qui n�cessiterait des mois ou des ann�es pour son application, mais au terme duquel l�Alg�rie deviendrait un beau, un vrai, un solide pays. Ben Bella l�a bien fait en 1964 pour �radiquer la corporation des cireurs de chaussures. On n�en a plus vu un. Si une r�volution doit �tre faite, c�est le moment. Il n�y a pas de contexte plus favorable. Et s�il n�y avait aucune raison de faire la r�volution, en voici une. Elle profiterait au peuple et � l�Etat � la fois, les r�conciliant pour de bon. Malheureusement, nous ne verrons pas ce r�ve se r�aliser de sit�t car le pouvoir actuel n�en a ni la force ni l�envie. Il cherche � couler des jours tranquilles, et non � affronter les anomalies, les aberrations et les d�fauts en vigueur au sein du peuple parce que les siens les d�passent de beaucoup. C�est bien la crainte que j�exprimais, avant l�aveu public du gouvernement et alors que l�encre de ma plume n�avait pas s�ch�, en disant : �Il s�agit bel et bien d�un jeu de �karr� et de �farr� entre un peuple dispos� � foutre la paix au pouvoir si on le laisse faire ce qu�il veut, comme il veut, quand il veut et l� o� il veut, et un pouvoir dispos� � toutes les concessions pourvu qu�on ne le renverse pas.� Avant d�ajouter : �Si un pouvoir tol�re qu�on viole ou contourne les lois pour que le peuple ne se soul�ve pas, et qu�un peuple s�accommode d�un pouvoir contest� parce qu�il le laisse faire ce qu�il veut, c�est la fin programm�e aussi bien du pouvoir que du peuple. Il n�y a pas meilleur moyen de tuer l��conomie, les valeurs morales, la nation et l�Etat. Il n�y aurait plus qu�� les enterrer dans une fosse commune.� Voil� l�explication au drame de l�Alg�rie, voil� pourquoi il y a plus de chances que notre pays disparaisse, englouti par l�anarchie ou le sable, que de le voir devenir un grand pays d�velopp�. A moins que des Japonais, ou des Allemands, ou des Suisses, ou des Martiens s�en m�lent. Chaque fois que s�est pos�e la question de la succession des hauts responsables, les Alg�riens ont r�agi � peu pr�s de la m�me mani�re : �Qui mettre ?� Ils montrent ainsi � quel point ils n�ont rien compris � la vie des nations, et � quelle distance ils sont des solutions � leurs probl�mes. Ils persistent � penser que le pouvoir c�est un ou quelques hommes, bien ou mal intentionn�s, alors que le pouvoir ce doit �tre une vision, des institutions, une gouvernance, des comp�tences, des syst�mes de contr�le efficaces ; autrement dit, la d�mocratie. Ils trahissent ainsi leur attachement inconscient au despotisme, et leur obnubilation par le mythe de �l�homme providentiel �. Ils d�montrent ainsi qu�ils portent en eux les fondements du despotisme et leur d�sir de le perp�tuer ind�finiment. Souvenons-nous des propos d�al-Kawakibi sur le sujet.


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