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Les trois aveux capitaux de Belkhadem
Publié dans Le Soir d'Algérie le 16 - 04 - 2011


Par Mohamed Benchicou
Il a cru, un instant, nous �pater en r�v�lant son admiration pour le r�gime pr�sidentiel � l�am�ricaine, une fa�on sans doute de s�inspirer de son mentor Bouteflika qui se dit �mule de Jefferson. Mais Abdelaziz Belkhadem aurait d� commencer par s�instruire sur l�histoire de la d�mocratie am�ricaine. Il aurait d�couvert la formule d�Abraham Lincoln : �Aucun homme n'a assez de m�moire pour r�ussir dans le mensonge.� C�est cela, l�ennui avec les girouettes. Elles manquent de m�moire. De m�moire et, plus f�cheux encore, de selfcontrol.
Elles passent si brutalement de l�arrogance � l�anxi�t� que, dans les deux postures, elles finissent toujours par trahir des secrets de famille. Dans le bateau incertain qu�est devenu le pouvoir alg�rien, o� petits et grands arrivistes s�angoissent de la nouvelle direction du vent, Belkhadem a prouv�, mercredi soir, qu�il manquait du talent majeur pour une bonne girouette, celui de savoir ma�triser son anxi�t� de girouette. Cette duplicit� qui manque � ses cordes, indispensable � tout serviteur d�Etat ambitieux, consiste � savoir se prot�ger contre sa propre angoisse et, ainsi, prot�ger le r�gime contre sa propre incoh�rence. Sur ce registre, Ahmed Ouyahia s�en sort, incontestablement, avec plus de bonheur, lui qui a l�avantage sur Belkhadem de savoir s�appuyer sur l�aphorisme d�Edgar Faure et de rappeler que �ce n�est pas la girouette qui tourne, c�est le vent�. Domin� par son anxi�t� de girouette, Abdelaziz Belkhadem s�est laiss� aller, mercredi soir � l��mission �Hiwar Essa�, � de terribles aveux sur les troubles qui agitent le sommet de l�Etat, laissant entrevoir un r�gime inquiet et affol� devant les r�volutions arabes et les mouvements de protestation en Alg�rie, mais aussi d�chir� sur la nature de la r�ponse � donner � la crise. Le secr�taire g�n�ral du Front de lib�ration nationale, parlant au nom de Bouteflika, lors de l��mission �D�bats de l�heure� diffus�e par la T�l�vision nationale, a paru inquiet et accul� � l�hypocrisie et au mensonge.
Premier aveu : les r�voltes arabes ont d�truit les plans de Bouteflika
C�est l�une des principales informations qu�on retient du passage � table de Belkhadem : Bouteflika a �t� contrari� dans ses plans de pouvoir � vie par la rue arabe. A quoi le comprend-on ? A la fa�on qu�a une girouette politique de passer de l�euphorie � l�accablement. Il y a � peine un peu plus de 3 mois, � la cl�ture de la session du comit� central du FLN, Belkhadem, le verbe haut et l�accent m�prisant, affirmait que la pr�sidentielle 2014 ��tait jou�e�, que sa �position est claire� et que son candidat � cette prochaine �ch�ance sera Abdelaziz Bouteflika �si Dieu le veut�. Mais pourquoi maintenant ? avait demand� un journaliste. Belkhadem, d�daigneux, le doigt point� sur l�assistance, eut cette r�plique sardonique : �C�est parce qu�il y a des esprits qui s�agitent et qu�il faut calmer. Il faut faire comprendre aux gens que notre candidat est d�j� choisi et que les jeux sont faits. Comme �a, les gens seront calm�s et ceux qui ont fait sortir les chevaux avant la course vont �viter aux b�tes qu�ils ne transpirent pas d�avance�. Puis, pour le coup de gr�ce, il avait affirm� que �son parti sera encore au pouvoir en 2030�. C��tait il y a trois mois et demi. L��poque o� Belkhadem donnait raison � l��crivain polonais Stanislaw Jerzy Lec : �Quand aucun vent ne souffle, m�me les girouettes ont du caract�re.� Mercredi soir, l��poque avait chang�. Oubliant qu��aucun homme n'a assez de m�moire pour r�ussir dans le mensonge �, soudainement devenu modeste, le chef du FLN affirme humblement que �la question de la pr�sidentielle est pr�matur�e, nous ne sommes qu'� la deuxi�me ann�e du troisi�me mandat de Bouteflika�. C�est qu�entre-temps, il y a eu les r�voltes arabes, les dictateurs d�chus� Comment s�aventurer � parler d�une candidature de Bouteflika pour 2014 ?
Deuxi�me aveu : Bouteflika craint le syndrome Moubarak
Du temps o� �il faisait beau� pour lui, du temps de son arrogance, Belkhadem estimait � propos des �meutes qui ont secou� le pays, en janvier dernier, qu�elles �taient �un ph�nom�ne normal et habituel�. Et d�ajouter, hautain : �Seule l�opposition a donn� un caract�re politique � ces contestations. � Changement de discours, mercredi soir : �Les mouvements de protestation de rue qui secouent le pays peuvent avoir des retomb�es politiques. � C�est �vident : Bouteflika craint le syndrome Moubarak. Abdelaziz Belkhadem ne le cache plus, parlant de ce qui se passe dans les pays arabes : �Nous ne sommes pas � l�abri.� Et le voil�, lui si arrogant, en appeler � la solidarit� interne et affirmer que �seuls le renforcement du front interne, l'unit� et la coh�sion nationale peuvent nous pr�munir contre cela�. Aussi apprend-on de la bouche de Belkhadem que Bouteflika est dispos� � tout donner pour calmer le front social. Dans sa nouvelle humilit�, le chef du FLN a plaid� pour �la prise en consid�ration de ces revendications, ne serait-ce que par le d�bat dans certains cas� car �tant que ces mouvements restent dans le cadre pacifique, il est possible de traiter les revendications qu'ils v�hiculent�. Belkhadem va jusqu�� promettre promettre un prochain scrutin �honn�te et transparent avec une surveillance nationale et �trang�re�, ce qui sous-entend que les scrutins pr�c�dents ne l�ont pas �t�.
Troisi�me aveu : Bouteflika veut renforcer son pouvoir et r�duire les contre-pouvoirs
Alors, face � la grogne, des r�formes ? �Non�, disait, il y a trois mois, Belkhadem. �Oui�, dit-il maintenant. Mercredi soir, il a plaid� pour des r�formes politiques pour se pr�munir contre �les retomb�es politiques � de ces mouvements sociaux. Mais, ajoute-t-il, �sous la direction du chef de l'Etat� et �� l'int�rieur des institutions �. Tiens, tiens� Il y aurait donc �t� question de r�formes sous une autre direction que �la direction du chef de l'Etat� ? Le pouvoir est donc bien d�chir� sur la nature de la r�ponse � donner � la crise. �Conduites par le chef de l�Etat�, signifie �selon la seule vision du clan Bouteflika�, c'est-�-dire un �sur place� magnifique, �l�int�rieur des institutions�. C�est pourquoi Belkhadem fait part de ses r�serves quant � l�id�e d�un �partenariat� avec les deux autres partis de l�Alliance pr�sidentielle, propos�e par le pr�sident du Mouvement de la soci�t� pour la paix. Pour ceux qui n�auraient pas saisi, Belkhadem souligne que �ce travail se fera dans le cadre des institutions de la R�publique et en concertation avec toutes les forces politiques du pays, c'est-�-dire le Parlement et l'ex�cutif�. Oui, Coluche avait bien raison, c'est pas compliqu�, en politique, il suffit d'avoir une bonne conscience, et pour �a il faut avoir une mauvaise m�moire !


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