“ Vous arrivez aux Etats-Unis en tant qu'étranger, mais nous l'espérons, vous repartirez en ami”, c'est la conclusion du guide pratique à l'usage des visiteurs internationaux remis aux 150 journalistes participant au programme Edward R. Murrow parrainé par le département d'Etat. Plus de 4 000 personnes, dont des journalistes, des hommes politiques, des acteurs associatifs et des enseignants issus des quatre coins du monde, sont invitées chaque année aux Etats-Unis pour un séjour de trois semaines. Le département d'Etat, en dépit de la crise économique, continue de consacrer des sommes importantes pour financer une multitude de programmes de formations académiques qui traitent de thèmes aussi variés que la sécurité internationale, la démocratie, l'immigration, la liberté d'expression et de la presse, la diversité et les droits de l'homme. Objectif : soigner l'image d'une Amérique “mal comprise”. “Nous espérons que votre participation vous donnera la possibilité de mieux comprendre le peuple américain et la culture américaine”, soulignent les organisateurs qui ne lésinent pas sur les moyens pour “faire aimer” aux visiteurs ce grand pays ou du moins changer leur perception négative de cette grande puissance. Visiter les Etats-Unis c'est, aussi, partir à la découverte d'une mosaïque de peuples et de cultures qui a façonné et donné vie à ce pays mythique. Les Etats-Unis ne laissent pas indifférent. Cet Etat fédéral, par son histoire et l'organisation sociale à laquelle il a abouti, suscite des questionnements. Une grande impression de liberté vous enveloppe aux Etats-Unis, “une liberté d'entreprendre, une liberté de réussir…” En dépit de leur large diversité culturelle, régionale et ethnique, les Etats-Unis ont construit leur unité sur une série de principes communs, de croyances qui ont formé l'identité de la nation et ses fondements. Plus d'affiliation archaïque ni d'appartenance disciplinaire, une société ouverte, un Etat neutre gérant la diversité sociale et renvoyant les croyances et les passions à l'intimité du privé. Certes, son histoire est récente comparée à celle du Vieux Continent, mais elle possède l'exaltation d'un nouveau-né. Et c'est incontestablement cette jeunesse qui a permis aux bâtisseurs de ce nouveau monde d'élaborer un système social inédit. Washington DC est plus qu'une ville et moins qu'un Etat. C'est un condensé de l'histoire des Etats-Unis d'Amérique. Appelée à l'origine “Cité fédérale”, la ville fut renommée par le Congrès américain, à la mort de George Washington, du nom même de ce premier président des Etats-Unis. Maison- Blanche ou The White House, le Capitole, un imposant immeuble associé à l'image de Washington DC où siège le Congrès, autant de lieux mythiques, mais aussi plusieurs monuments dédiés aux pères fondateurs qui font la fierté des Etats-Unis et émeuvent le visiteur. Monument le plus haut de la capitale, le Washington Monument, s'élève à près de 170 mètres. Conçu en 1838 par Robert Mills, cet obélisque est un vibrant hommage à George Washington, héros de la guerre d'Indépendance et premier Président des Etats-Unis. Lincoln Memorial qui est un mémorial dédié au 16e Président des Etats-Unis du nom d'Abraham Lincoln, rappelle le Parthénon grec. Les marches de ce mémorial sont associées au fameux discours de Martin Luther King, commençant par “I have a dream”, en 1963. Quarante-cinq ans après ce discours historique, au même endroit, de Washington, Barack Obama, premier noir à accéder à la fonction suprême aux Etats-Unis, a donné le coup d'envoi des cérémonies d'investiture. Il y aussi Jefferson Memorial, érigé en hommage à Thomas Jefferson, troisième Président des Etats-Unis, rédacteur d'une partie de la Déclaration d'Indépendance. Autant de monuments qui rappellent l'attachement des Américains à leur histoire. Au cœur du système, une conception remarquable de la liberté L'individu est la référence sociale aux Etats-Unis. Au cœur de ce système, une conception remarquable de la liberté. Pour la pensée américaine, le groupe est globalement porteur de contraintes. Aussi l'individualisme prédomine-t-il aux Etats-Unis. Il n y a pas de ministère de culte ni celui de la culture, ni encore le ministère de la communication aux Etats-Unis. “Vous ne pouvez pas imaginer combien de religions existent à l'intérieur de ce pays”, souligne Aram Elias. Contrairement à la France, aux Etats-Unis, le concept de la laïcité veut dire protéger la religion de l'Etat et non le contraire, la protection de l'Etat de l'influence de la religion. La religion est une affaire individuelle. “Vous ne verrez pas la question du voile, par exemple, débattue aux Etats-Unis. Parce que c'est un droit individuel.” Il n'y a pas de loi de censure aux Etats-Unis. “Même le discours de haine est protégé”, ajoute-t-il. Cette liberté est symbolisée par le combat d'une femme, militante pacifiste, qui depuis des années nargue le gouvernement américain. Elle est la plus proche voisine du Président américain Barack Obama et celle qui a mené sans discontinuer le plus long combat politique aux Etats-Unis : depuis 28 ans, Concepción Picciotto proteste devant la Maison-Blanche contre les armes nucléaires et la guerre. Chaque matin, elle retire le plastique qui protège son étal de militante pacifiste sur Lafayette Park et fixe la Maison-Blanche de l'autre côté de la rue. “Vous êtes des criminels. Arrêtez de massacrer des innocents en Irak et en Afghanistan !”, “Non à l'alliance des USA avec les Sionistes ! Boycottez les entreprises qui travaillent avec Israël”, lit-on sur des affiches collées à ce qui lui sert de gîte. À quelques mètres de là, des éléments de la police départementale de Washington suivent d'un regard amusé le dialogue de cette battante avec les touristes. Son compagnon de lutte William Thomas est mort à l'âge de 61 ans. C'est que la liberté de parole et de la presse est protégée constitutionnellement, notamment dans le premier amendement. Le premier amendement à la Constitution des Etats-Unis d'Amérique fait partie des dix amendements ratifiés en 1791 et connus collectivement comme la déclaration des droits. Il interdit au Congrès des Etats-Unis de faire des lois limitant la liberté de religion et d'expression, la liberté de la presse ou le droit de s'assembler pacifiquement. Le texte souligne que “le Congrès ne fera aucune loi qui touche l'établissement ou interdise le libre exercice d'une religion, ni qui restreigne la liberté de la parole ou de la presse, ou le droit qu'a le peuple de s'assembler paisiblement et d'adresser des pétitions au gouvernement pour la réparation des torts dont il a à se plaindre”. Tous les conférenciers répètent comme un leitmotiv la sentence de Thomas Jefferson, troisième Président des Etats-Unis d'Amérique, qui, dans une lettre à Edward Carrington, avait affirmé que s'il devait “choisir entre un gouvernement sans presse et une presse sans gouvernement, j'opterais sans hésitation pour la seconde solution”, affirme Aram Elias. On insiste beaucoup aux Etats-Unis sur les devoirs de l'individu, les droits de l'individu et la responsabilité de l'individu. C'est pour cela, entre autres, que les médias américains se focalisent surtout sur la façon dont un événement particulier a affecté une personne bien spécifique pour amener les lecteurs américains à s'identifier à cette personne et lire le papier. Aram Elias indique qu'il n'y a pas de presse gouvernementale à l'intérieur des Etats-Unis. Tous les médias sont privés. “Le gouvernement américain possède des médias pour uniquement s'adresser aux citoyens des pays étrangers”, indique Aram Elias. Mais au-delà de la liberté de la presse et d'expression garantie par la Constitution, l'accès à l'information est une obligation de la loi. “Les agences gouvernementales sont obligées de mettre à la disposition du public l'information qu'il demande”, souligne Aram Elias. Le Freedom of Information Act (FOIA) est une loi américaine signée le 4 juillet 1966 par le Président Lyndon B. Johnson, et entrée en application l'année suivante. Fondée sur le principe de la liberté d'information, elle oblige les agences fédérales à transmettre leurs documents à quiconque en fait la demande. D'ailleurs, le Président Obama, au lendemain de son investiture, a signé un mémorandum présidentiel sur la loi relative à la liberté d'information, priant le ministre de la Justice de publier de nouvelles directives pour le gouvernement lui demandant d'appliquer ces mêmes principes d'ouverture et de transparence aux procédures de demande d'accès aux documents gouvernementaux, soumises conformément à la FOIA. Une autre liberté importante, la liberté d'association. Vous n'avez pas besoin d'un permis du gouvernement pour créer une association ou une organisation non gouvernementale (ONG). C'est un droit garanti par la Constitution. Il faut simplement enregistrer l'association ou l'ONG, après l'avoir créée, auprès du gouvernement, pour l'obtention d'un numéro d'identification fiscale. Aux Etats-Unis tout le monde dit avoir un numéro d'identification fiscale. C'est comme cela que les individus sont identifiés. Le poids des lobbys dans la politique étrangère des Etats-Unis Pour les politiques intérieures, l'Américain ne fait pas confiance à son gouvernement. Dennis Kinsey de l'université de Syracuse résume parfaitement cette méfiance des Américains de leur gouvernement en rappelant la formule de Edward R. Murrow qui a dit qu‘“une nation de moutons donne naissance à un gouvernement de loup”. Il est extrêmement rare que les politiques intérieures du pays émanent du gouvernement. Elles sont l'émanation des citoyens, à travers la société civile et des ONG qui font pression sur le gouvernement. Il y a plus de 6 millions d'ONG à but non lucratif aux Etats-Unis, un pays de 50 Etats fédérés. Qui gouverne les Etats-Unis d'Amérique ? La question peut paraître creuse, et au premier égard, la réponse elle aussi peut paraître évidente. Eh bien, non. Chaque Etat fédéré à son gouvernement, sa propre Constitution, son système judiciaire. Et puis, il y a des gouvernements locaux ou les Comtés, qui ont, aussi, leur propre Constitution. Mais aux Etats-Unis, la Constitution s'apparente plus à la mise en œuvre d'un plan de limitation des pouvoirs qu'à autre chose. C'est ce qui explique que la majorité des politiques internes ne sont pas conçues au niveau de l'Etat fédéral à Washington, mais principalement au niveau des gouvernements locaux et des Etats fédérés. Le gouvernent fédéral n'intervient qu'à hauteur de 10% seulement dans la conception des lois et politiques intérieures. C'est que 90% des budgets du gouvernement locaux et des Etats fédérés proviennent des sources locales, indépendantes du gouvernement fédéral. Résultat : à côté de la diversité de la population vous trouvez une diversité de systèmes. Par exemple, le baccalauréat n'est pas national. “Mon schérif se fout pas mal d'Obama, du congrès, du gouvernement américain et de Washington DC. Lui, il a un seul objectif. Il veut être réélu comme chef de police” , indique Aram Elias. Dans la presse aussi ce sont les nouvelles locales qui priment. Il n'y a même pas de journaux nationaux. Il faut lire environ une vingtaine de différents journaux quotidiens dans différents Etats fédérés pour comprendre ce qui se passe aux Etats-Unis et quelles sont les priorités du peuple américain. Il y a environ 2 000 quotidiens, plus de 12 000 hebdomadaires et mensuels et un millier de stations de radio et télévision. Si vous prenez un journal quotidien, environ 70% du contenu est occupé par la publicité, sur les 30% restant, 97% sont des informations locales. 1% seulement de nouvelles internationales. Même chose pour la télévision. CNN vue à l'étranger est complètement différente de la CNN regardée par les Américains. On comprend mieux pourquoi l'Américain moyen ne s'intéresse pas autant à la politique étrangère. Ils ne peuvent même pas situer l'Algérie sur la carte géographique. Mais ils sont très stricts sur la sécurité de leur pays. Les Américains sont très patriotes parce qu'ils considèrent que le système est le leur. Le système leur permet de se réaliser en tant qu'individu. Du coup, ils veulent une défense forte. Mais en ce qui concerne la politique étrangère, “c'est du chinois” pour l'Américain moyen. Sur ce terrain, ce sont plutôt des groupes d'intérêts, des lobbies et des centres de recherches qui s'y intéressent et qui font pression sur le gouvernement. Organisé dans chaque Etat américain, disposant d'un budget énorme l'American Israeli Public Affairs Committee, ou AIPAC est le “lobby le plus efficace”, une “force majeure dans la politique américaine au Proche-Orient”. Les juifs ont la haute main sur le monde de la finance, des médias et du cinéma entre autres. “Ils détiennent la moitié de New York. Ils peuvent élire ou pas un sénateur”, nous a indiqué un journaliste pour montrer le poids des lobbys aux Etats-Unis. Mais notre interlocuteur souligne que la communauté arabe aux Etats-Unis est importante : “Mais elle est divisée, contrairement à la communauté juive.” Il y a un autre lobby qui s'active et qui fait beaucoup de bruit pour convaincre le département américain du bien-fondé des thèses marocaines sur le Sahara occidental. Proche des thèses marocaines, William Zertman, de l'American Institute for Maghreb Studies, se dit “tangeaoui” d'adoption, ne porte pas l'Algérie dans son cœur, accusant notre pays de soutenir le Front Polisario. Pour lui et son groupe, dans lequel figure entre autre l'ancienne secrétaire d'Etat sous Clinton, Madeleine Albright, et l'ambassadeur Stuart Eizenstat, “l'intégration régionale au Maghreb ne peut être réalisée sans une solution à la question du Sahara qui prenne en compte la proposition du Maroc d'accorder une large autonomie sous souveraineté marocaine”. Ce groupe a élaboré un rapport, intitulé “Pourquoi le Maghreb compte-t-il ?” destiné à l'Administration Obama dans lequel il rappelle la position américaine qui considère la proposition marocaine d'autonomie comme étant “la seule solution réaliste”. Mais l'initiative de ce groupe ne semble pas avoir d'écho, du moins pour l'instant. “Il ne font que s'agiter. Il n'y a rien de concret”, nous a indiqué un responsable de département d'Etat. Nouvelle approche de l'Administration d'Obama des relations internationales L'ambassadeur des Etats-Unis auprès de l'Organisation des Nations unies à New York, Alejandro Wolff, a réaffirmé l'engagement de son pays pour la réforme des Nations unies, devant les 150 journalistes du monde entier, en fin de séjour aux Etats-Unis après avoir participé au programme Edward Murrow pour les journalistes. L'ambassadeur parle d'une nouvelle ère et de nouvelles voies. “Nous voulons travailler à l'intérieur des Nations unies plutôt que de critiquer à l'extérieur, en écoutant tous les pays, grands et petits.” M. Alejandro Wolff a qualifié ce changement de cap d'important parce que le monde fait face à beaucoup de menaces transnationales. “Ces menaces ne peuvent pas être réglées par le leadership américain. Ce leadership est certes nécessaire mais il n'est pas toujours suffisant”, a-t-il souligné. Du coup, les Etats-Unis version Obama prônent “une coopération efficace, dynamique” avec ses partenaires et veut que d'autres partagent le fardeau de la sécurité mondiale. À la question de savoir si les Etats-Unis étaient prêts à soutenir la candidature des pays africains pour un siège permanent au Conseil de sécurité des Nations unies, M. Wolff a répondu : “L'Afrique elle-même n'a pas encore une position claire sur la question quant à la désignation du pays qui doit postuler.” L'ambassadeur a, par ailleurs, expliqué que les Etats-Unis sont favorables à l'élargissement de l'effectif des membres permanents du Conseil de sécurité “mais ne pensent pas que cet élargissement pourrait contribuer à rendre plus efficaces les actions dudit conseil”. Utica sauvée par les réfugiés Utica c'est l'histoire d'une ville prospère du nord des Etats-Unis que deux grosses usines textiles engraissent pendant des décennies. Mais, un jour, les usines ferment, les théâtres et les musées aussi. Utica s'enfonce dans la crise et reste impuissante à enrayer la chute économique et démographique. Elle fut, en son temps, l'un des fleurons du jeune empire industriel américain, vivant au rythme de ses deux gigantesques usines textiles. Le coton était roi et les machines tournaient à plein régime. Puis vint le déclin de l'industrie textile. La vieille ceinture industrielle naguère si prospère se transforma peu à peu en un cercle de rouille. Les manufactures et les usines fermèrent les unes après les autres. Les emplois migrèrent vers les Etats du Sud et Utica plongea dans la déprime. Comme d'autres localités du nord-est des Etats-Unis, Utica sombra dans l'oubli, condamnée à devenir une ville fantôme. La situation semblait désespérée. “Des autocollants grinçants-la dernière personne à quitter Utica est priée d'éteindre la lumière- ornaient les pare-chocs des voitures”, raconte Mike Kilian, rédacteur en chef, journaliste et photographe pour Utica, New York Observeur-Dispath. Son salut viendra de l'étranger. L'arrivée des réfugiés a stoppé l'hémorragie. Dès 1975, sous l'impulsion de l'église luthérienne, la ville accueille des réfugiés vietnamiens. L'opération se passe bien et sera régulièrement renouvelée avec des exclus d'autres nationalités dans le cadre d'un accord signé entre les Etats-Unis et l'UNHCR (Agence des Nations unies pour les réfugiés). Ces nouveaux habitants, venus des quatre coins du monde, ont permis à Utica de reprendre vie. Ils ont sauvé des quartiers entiers de la démolition. Il y a évidemment des réfugiés dans de nombreuses autres villes américaines, mais le cas d'Utica est unique à plus d'un titre. Autrement dit, ce petit bout d'Amérique est, à lui seul, un concentré des déracinés du monde entier. À l'origine de la construction, puis de l'abandon de la ville, des Irlandais, Polonais, Allemands et Italiens. Ce sont des Russes, des Vietnamiens, des Birmans, des Iraniens et des Bosniaques qui vont la sauver, en s'installant pour faire souche, aidés par un prix de l'immobilier ridiculement bas. Cette main-d'œuvre travailleuse et compétitive a relancé l'économie. Les entreprises viennent s'y installer. Ce qui est frappant, ce n'est pas seulement le nombre, mais aussi la diversité de tous ces gens. Ils viennent, en effet, d'une trentaine de pays et de cultures très différentes. On trouve aujourd'hui à Utica des restaurants vietnamiens, des boutiques russes, des salons de coiffure et des cafés bosniaques, une grande église pentecôtiste construite par les réfugiés de l'ex-Union soviétique, des mosquées et des temples. “Une association musulmane bosniaque a racheté une église et l'a transformée en mosquée. Et personne n'a rien trouvé à redire”, souligne Mike Kilian, précisant que la démolir aurait coûté plus cher à la municipalité. Le chauffeur qui m'a servi de guide écoute les programmes de la radio et la musique en langue russe. Autant de signes d'une vigueur économique retrouvée et d'une impressionnante mosaïque de cultures et de religions. Depuis presque 25 ans, le dynamique Resource Center for Refugees accueille les nouveaux venus, leur trouve un logement, du travail, un établissement scolaire et leur assure des cours d'anglais et d'instruction civique. À lui seul, il apporte un soutien essentiel aux réfugiés dans leur vie quotidienne. Utica revient de loin, comme ses sauveurs. Une armée d'exilés de 31 coins du monde. Depuis 1979, près de 13 000 personnes ont débarqué dans la ville : célibataires, couples ou familles brisées par la guerre, venus s'échouer sous l'aile bienveillante du HCR. L'ONU les a confiés au gouvernement américain. Le Crise touche aussi la presse Avec les sièges sociaux de Google, Microsoft, Amazon, Starbucks, T-Mobile, AT&TWireless, les grandes usines de Boeing, Seattle est le fer de lance de la puissante "Corporate America" (l'entreprise Amérique). "Corporate America" a le génie du marketing pour détecter les attentes de la jeunesse. Mais la crise économique à rattraper cette ville. En plein cœur de Seattle, l'organisation ressemble aux Restos du cœur. Créée en 1967, Chaque année, la Cherry Food Bank distribue pour l'équivalent de 24 millions de dollars de produits alimentaire. Des personnes, et ils sont nombreux qui ont perdus leurs emplois et leurs maisons ont trouvé leur salut au niveau de cette organisation Humanitaire. Cette organisation humanitaire fonctionne en réseau grâce à la collaboration de 300 bénévoles. La crise touche aussi L'effondrement du lectorat des journaux américains s'intensifie, avec une chute de plus de 10% de la diffusion quotidienne moyenne en un an. Cette chute de la diffusion, accompagnée par un effondrement des recettes publicitaires et la migration des lecteurs vers internet, a mené plusieurs groupes de presse au dépôt de bilan.