Le collectif du personnel m�dical et param�dical du service des urgences m�dicochirurgicales (UMC) de l�h�pital de Khemis-Miliana vient d�adresser aux diff�rentes instances une requ�te pour l�ouverture d�une enqu�te sur le pourquoi du retard enregistr� dans la mise en place des points de garde au niveau des polycliniques Halaimi et Sidi Ma�mar. Le collectif pointe du doigt le responsable des �tablissements de proximit� de sant� publique (EPSP) l�accusant de faire durer les choses, tout en se plaignant du poids de la charge de travail � laquelle doit faire face le personnel qui re�oit jusqu'� 300 patients par jour et travaille H24 pour r�pondre � une population d�passant les 150 000 habitants qui afflue des communes limitrophes, notamment des accident�s de la RN 4 et maintenant de l�autoroute, et ce, avec des moyens humains et mat�riels qui ne permettent pas de r�pondre � une aussi importante demande. Quand on sait que les personnels m�dical, param�dical et les agents de s�curit� fonctionnent en effectif r�duit, ces contraintes, souligne le collectif, rendent la t�che encore plus difficile induisant des tensions dans le service compromettant ainsi la qualit� des soins. Le collectif s�interroge pourquoi des points de garde ont �t� ouverts au niveau de 3 autres secteurs de sant� (Miliana, A�n-Defla et El-Attaf) et pas � Khemis Miliana. Selon les informations que nous avons re�ues, les deux polycliniques cit�es ne sont pas � m�me de fonctionner en points de garde. On indique que la polyclinique Halaimi a �t� r�alis�e en 1972 et depuis elle n�a jamais �t� r�habilit�e. Des services qui rel�vent directement de l�h�pital y ont �t� install�s comme celui de la r��ducation, ou le suivi de sant� mentale. La polyclinique Sidi Ma�mar n�est en fait qu�un ex-centre de soins qui apr�s quelques rafistolages a �t� transform� en polyclinique. L�on s�interroge pourquoi la norme de la carte sanitaire n�a pas �t� appliqu�e pour la commune la plus peupl�e de la wilaya, qui pr�voit la r�alisation d�une polyclinique pour 12 000 habitants en espace urbain et 1 unit� pour 7 000 habitants en espace rural. Appliqu�e � la commune de Khemis Miliana, la r�habilitation des deux polycliniques cit�es s�impose, comme s�impose la r�alisation de 2 autres polycliniques dont l�une serait implant�e non loin de l�h�pital. Au lieu de cela 2 polycliniques viennent d��tre inscrites ; l�une � A�n Soltane, l�autre � Bir Ould Khelifa. �Est-ce que cela rel�ve du bon sens ?� se demandent certains observateurs. On note aussi que l�implantation des EPSP de l�est de la wilaya ne rel�ve pas de la logique : l�EPSP implant� � A�n- Lechiakh, 27 km de Khemis-Miliana (sud-est de la wilaya), g�re 12 communes, alors que l�EPSP qui g�re les policliniques de Miliana a �t� implant� � Boumedfa�, � 35 km. Pour faire signer un simple document ou pour effectuer le moindre approvisionnement, cela n�cessite la mobilisation d�un v�hicule et parcourir quelque 60 km en aller-retour. Toujours selon les informations que nous avons receuillies, l�EPSP de Bou Medfa� et celui de A�n Lechiakh b�n�ficient de budgets sensiblement �gaux, et l�EPSP de A�n Lechiakh ne dispose que de deux ambulances. Vient s�ajouter le probl�me pos� par les quatre scanners acquis � Khemis- Miliana, Miliana, A�n-Defla et El-Attaf). En effet, ces appareils qui ont co�t� une fortune n�ont jamais �t� mis en service� faute de radiologues. Comme solution, indique un responsable du secteur, une convention a �t� sign�e avec un priv� qui ne s�occuppe que des �urgences�, alors que la plus importante demande est orient�e vers le priv� dans les wilayas de Blida ou Alger. Ces derni�res, faut-il le pr�ciser, n�arrivent pas � satisfaire la demande. Lors du d�bat � l�APW lors de la session en cours, les �lus qui, il y a quelques ann�es, ont frapp� sur la table pour que des scanners soient acquis se sont �lev�s, jeudi dernier, contre ce dysfonctionnement. Karim O. Le ras-le-bol des habitants des cit�s Sidi-Ma�mar et El-Houria � Khemis-Miliana Depuis quelques jours, les habitants de la cit� Sidi-Ma�mar, qui longe l�oued Boutane traversant la ville du nord au sud, d�clarent la guerre aux commer�ants du march� informel qui se sont install�s depuis 6 ans sur la partie couverte de l�oued Boutane cr�ant un nouveau march� qu�ils ont baptis� �Dala� (nom emprunt� au dallage de couverture). Les habitants ont tent� r�cemment d�emp�cher les commer�ants d�installer leurs �tals. D�s le d�but des incidents, les autorit�s locales sont intervenues pour calmer les esprits qui s��chauffaient. Cette situation a conduit � une r�union � la da�ra entre les repr�sentants des deux �camps�. Les r�sidants se sont toujours plaints des nuisances de ce march�, accusant les commer�ants de porter atteinte � leur tranquillit�. Certains nous d�clarent : �Les cages d�escalier se sont transform�es en v�ritables toilettes publiques en plus de l�insalubrit� g�n�r�e par les amoncellements de d�tritus et autres ordures en fin d�apr�s-midi. � Ce march� a toujours �t�, selon les habitants, un espace g�n�rateur de luttes entres bandes organis�es. C�est aussi un lieu o� pullulent des pickpockets qui agressent les clients. On rapporte que ce march� a �t� �radiqu� pendant plus de deux ann�es gr�ce � une pr�sence polici�re qui �tait l� tous les matins pour interdire l�installation des �tals. Mais � partir de 2005, profitant d�un certain rel�chement, ces �commer�ants � sont revenus et le march� s�est r�install� de plus belle. Lors de la r�union sous la pr�sidence du chef de da�ra, une solution provisoire a �t� n�goci�e : les commer�ants devaient s��loigner des b�timents de 10 m. N�anmoins, les commer�ants ont rejet� cette solution et tent� d�imposer leur diktat. Ameut�s, les habitants se sont alors regroup�s pour d�fendre l�espace et emp�cher les commer�ants de s�installer et ce fut l��tincelle. Echanges de jets de pierres des deux c�t�s, gourdins brandits du c�t� des commer�ants, et des menaces � l�arme blanche. Des commer�ants ont d�clar� que des r�sidants ont mis des cagoules et pr�par� des cocktails Molotov mais heureusement ils n�en ont pas fait usage. Une bonne partie de l�espace commercial s�est vid�, mais les habitants, surtout les jeunes du quartier, �taient l�, mobilis�s. �Nous imposerons le respect du quartier quoi qu�il nous en co�tera.� Le chef de da�ra s�adressant aux deux �camps� s�est montr� ferme : �Si nous comprenons les motivations des uns et des autres, qu�on ne s�y trompe pas, cela ne signifie pas que l�Etat n�a pas les moyens d�appliquer le r�glement, et il le fera d�s que la solution � ce probl�me sera trouv�e, et nous y travaillons.� Les centaines de commer�ants, qui viennent de toutes les localit�s environnantes, trouvent dans ce march� les moyens de faire vivre des centaines de familles, m�me si cependant ils se contentent de venir commercer et empocher les dividendes, abandonnant derri�re eux toutes sortes de d�chets, en ne payant aucun sou � l�APC. L�heure est encore aux n�gociations. La cit� El-Houria, non loin de l�, un march� plus important o� les commer�ants viennent souvent de tr�s loin, se tient 2 jours par semaine, le probl�me est identique et se pose avec plus d�acuit�, les commer�ants s�offrant m�me le luxe de transformer les cages d�escalier en pr�sentoirs. Au centre de la ville de Khemis- Miliana, la situation ne fait qu�empirer apr�s que l�unique place publique soit livr�e aux centaines de commer�ants et o�, faute de place, les petits �tals envahissent trottoirs et chauss�es au d�triment de toute organisation de la vie publique. Pour l�instant, aucune solution ne se dessine � l�horizon pour organiser ce commerce. Tout le centre-ville se trouve gangren� par les tentacules de ce march� qui ne cesse de se d�velopper sans que la commune puisse en tirer le moindre profit.