Face � l�insistance du Conseil national de transition (CNT) libyen � accuser l�Etat alg�rien d�appuyer Mouammar El Kadhafi � travers l�envoi de mercenaires, la diplomatie alg�rienne s�oblige � des d�mentis r�p�titifs. Le ministre des Affaires �trang�res, Mourad Medelci, s�est offert hier une tranche horaire � la Cha�ne III, qui y concocta une �mission sp�ciale, pour composter de nouveau un d�menti et affirmer que les accusations sont �des man�uvres dilatoires�. Sofiane A�t-Iflis - Alger (Le Soir) - Le ministre des Affaires �trang�res ne s�est cependant pas limit�, cette fois-ci, � en opposer un d�menti. Plus disert qu�auparavant sur la question, Mourad Medelci a indiqu� que �les man�uvres dilatoires� sont ant�rieures � la situation pr�sente en Libye. �Nous avons, au niveau du minist�re des Affaires �trang�res, apport� les d�mentis les plus clairs � ces accusations�, a d�clar� M. Medelci sur les ondes de la Cha�ne III de la Radio nationale. �Nous avons eu � exprimer notre conviction au sujet de ces accusations que nous consid�rons dilatoires, bas�es sur des agendas qui n'ont rien � voir avec l'affaire libyenne. Elles sont beaucoup plus anciennes que la crise en Libye, cela est tr�s clair�, a-t-il soulign� sans aller toutefois jusqu�� dire pr�cis�ment qui en serait le ma�tre d��uvre. Dans le sillage de ce d�menti suppl�mentaire aux accusations du CNT libyen, le ministre des Affaires �trang�res a infirm� que son homologue fran�ais, Alain Jupp�, ait sollicit� des explications sur la question. �Le ministre Jupp� trouve ces accusations peu cr�dibles, farfelues. Il les a d�ailleurs qualifi�es de rumeurs�, a indiqu� Medelci. A en croire Medelci, la question aurait, au demeurant, �t� abord�e de mani�re incidente. Ces mises au point apport�es, le ministre des Affaires �trang�res a encha�n� sur les incidences de la circulation des armes des suites du conflit arm�s qui mine la Libye voisine. Pour Mourad Medelci, �la d�liquescence observ�e dans ce pays et la situation de division �taient �videntes d�s le d�part et le risque s�curitaire est apparu r�el. Le risque n�a pas �t� exag�r� par notre pays�. Mais qu�en est-il du lien que le secr�taire g�n�ral du FLN Abdelaziz Belkhadem a consid�r� �certain� entre la recrudescence des attentats terroristes en Alg�rie et la circulation des armes en Libye ? Le ministre des Affaires �trang�res s�est gard� de toute affirmation : �Je ne l�exclus pas mais je ne peux l�affirmer. Mais la circulation des armes peut constituer un encouragement au terrorisme, cependant je ne peux pas dire m�caniquement qu�il y a un lien.� Mourad Medelci a, par ailleurs, soutenu que les pays du Sahel se sont organis�s pour faire face � la menace terroriste, pr�cisant qu�il s�agit d�une �organisation r�elle� et d�une �coordination permanente�. Cela �tant, l�Alg�rie poursuit de plaider pour une solution politique en Libye, ceci m�me si les coalis�s de l�OTAN ont franchi un pas de plus dans leur aide militaire aux insurg�s. �La solution politique, c'est celle qui est port�e par l'Union africaine et c'est cellel� que l'Alg�rie est en train de d�fendre�, a rappel� Medelci, ajoutant : �Aujourd'hui, nous sommes dans une situation qui est extr�mement compliqu�e o� les Libyens se battent entre eux et d'autres parties sont en train d'aider � ce que la guerre s'intensifie.� Mourad Medelci a dit croire qu�il reste des chances � une solution politique m�me si la mission du panel de l�Union africaine a rat� de recueillir l�assentiment de Benghazi.