ALGER - Le ministre algérien des Affaires étrangères Mourad Medelci a estimé qu'il appartenait aux Libyens de déterminer si le départ de Mouammar Kadhafi était la condition préalable au règlement du conflit meurtrier dans ce pays voisin, dans un entretien paru lundi. * * "Le départ de Kadhafi ne doit pas être une condition préalable au règlement politique mais une probabilité parmi d'autres, si les Libyens le veulent", a-t-il déclaré au quotidien de langue arabe El Chourouk. * * "L'Algérie respectera la décision du peuple libyen", a-t-il souligné. Pour M. Medelci, "il y a un revirement dans les pays qui exigeaient le départ de Kadhafi comme condition préalable" à toute résolution du conflit. "Aujourd'hui ils sont sûrs que c'est impossible si les Libyens ne le veulent pas", a encore ajouté le ministre pour lequel il faut rechercher un règlement sincère de la crise libyenne, sans arrière-pensées. * * Revenant sur les accusations portées par le Conseil National de Transition libyen (CNT) d'un soutien militaire algérien au colonel Kadhafi, le chef de la diplomatie a réitéré que les rebelles n'avaient pas de preuve. * * "Continuer à accuser l'Algérie sans preuve affaiblit la position des accusateurs et renforce la position de l'Algérie", a estimé M. Medelci. *