A l�appel de la Coordination des Aarch d�A�t Mekla de la commune de Chabet-El-Ameur, municipalit� �loign�e d�une quarantaine de kilom�tres du chef-lieu de la wilaya de Boumerd�s, des centaines d�habitants d�une dizaine de villages et hameaux composant ce a�rch se sont rassembl�s devant le si�ge de la Wilaya pour protester pacifiquement et dire �non � la marginalisation�. En d�pit du long d�placement et des pluies torrentielles qui se sont abattues dimanche matin, cette Coordination, dont la composante est jeune, a mobilis� un grand nombre de citoyens qu�elle a entour� d�une organisation sans faille. Cette manifestation devant les bureaux du wali a �t� pr�c�d�e d�une assembl�e g�n�rale tenue par la population de ce a�rch le 15 de ce mois. Dans la d�claration que nous a remise Azrou Karim, l�un des organisateurs de cette manifestation, les villageois �n�ont de cesse de r�clamer leurs droits au d�senclavement et � l�acc�s aux prestations publiques de base ; de fa�on organis�e. Aujourd�hui, la population s�inqui�te de voir les conditions se d�grader au lieu des r�alisations promises par l�Administration�. Le minimum n�est pas assur� Cette d�claration, dans laquelle nous apprenons, par ailleurs, que le a�rch compte environ 13 000 habitants, � le maire fait mention d�une r�gion de 8 289 habitants concern�e par ces probl�mes � sont ensuite �num�r�s les probl�mes qui empoisonnent le quotidien de ces villageois, notamment l�alimentation en eau potable. �Nous vivons des p�nuries qui durent de deux � six mois, voire plus longtemps. Nous payons 850 DA la citerne de 2 000 litres�, nous dira un manifestant. M. Kezadri, le P/APC de la localit� que nous avons joint par t�l�phone, confirme la persistance de ce probl�me d�eau. De ses longues explications, le premier magistrat laisse entendre que la Commune ne dispose pas des moyens n�cessaires pour permettre la r�solution d�finitive de ce probl�me qui selon lui rel�ve de la responsabilit� de la Direction de l�hydraulique. Dans le domaine de l�Education nationale, la situation est encore pire. �C�est scandaleux, nos enfants sont scolaris�s dans une ancienne SAS, un ancien centre de torture ! Il suffit de creuser pour trouver des ossements des chouhada ! Pour nous, l�Ind�pendance n�est pas concr�tis�e !�, pestent les manifestants qui nous entourent. La construction d�un CEM et l��largissement du transport scolaire sont rappel�s par la d�claration. Le P/APC affirme qu�un CEM est programm�. �Notre commune poss�de 6 minibus qu�elle a r�partis �quitablement pour le transport scolaire dans 14 villages�, se d�fend le maire. La situation de la sant� est �galement l�un des motifs de cette col�re citoyenne. L�absence de m�decin dans ces localit�s fait dire aux protestataires : �Nous devons choisir le jour o� nous pouvons tomber malade.� La mise en place d�un r�seau d�assainissement est une urgence, estiment les manifestants qui d�noncent �galement l�absence de services publics tels une annexe de la mairie, un bureau de poste, le t�l�phone et l�Internet, des infrastructures culturelles et sportives. Ils demandent en outre le branchement au r�seau de gaz de ville, une conduite principale �tant install�e � proximit�. Protestation r�currente Paradoxalement, au moment o� nous sommes arriv�s sur les lieux du sit-in, les organisateurs n�gociaient avec des officiers de police le nombre de d�l�gu�s qui devaient �tre re�us au cabinet du wali. La Wilaya n�a probablement pas jug� utile de mettre � contribution le maire devant ces manifestants � ce conclave. Il y a lieu de rappeler que le si�ge de la commune de Chabet-El- Ameur est r�guli�rement ferm� par les citoyens de l�un des villages de la localit�. Estimant qu�ils ne sont pas �cout�s au niveau de leur municipalit�, les membres du a�rch en question ont manifest� devant les bureaux d�une institution sup�rieure du pouvoir r�gional.