Boulhabib Mohamed, � Constantine, plus commun�ment connu sous le sobriquet de Soussou, affirme, depuis jeudi dernier quitter la direction technique du CSC. La raison ? Il consid�re que certaines personnes s��vertuent � d�stabiliser le club. Bizarrement, c�est pour le m�me motif que trois dirigeants ont quitt� l�association et vendu leurs parts au sein de la soci�t� sportive. Bencheikh Lefgoun, pr�sident du CA ancien pr�sident, Ounis Noureddine qui n�est plus � pr�senter et enfin de Loucif, moins enclin � faire dans le show m�diatique mais qui a vraisemblablement le club dans l��me, un pur et dur, estiment ceux qui lui sont proches ont, dans une conf�rence de presse anim�e dans le salon feutr� de l�h�tel Panoramic, �voqu� avec virulence mais en des termes voil�s, les manigances d�un dirigeant qu�ils ont d�sign� par des qualificatifs durs, allant jusqu�� jurer qu�il a des ant�c�dents judiciaires et serait sur la liste rouge du fisc. Tous les confr�res pr�sents, voire le commun des Constantinois savaient qui �tait vis� par les propos des intervenants qui avaient organis� en urgence la conf�rence de presse sauf que prononcer son nom au cours de la rencontre aurait apparemment �corch� leur langue. En fait, ce n�est pas la premi�re fois que Boulhabib d�missionne. La premi�re devait consister � jauger sa cr�dibilit� aupr�s des supporters. Il a gagn� la premi�re manche et pratiquement jet� � la vindicte les trois dirigeants �voqu�s plus haut. Du coup, il a assur� et assum� le risque pris en d�lestant le club et surtout la soci�t� de trois actionnaires qui n��taient pas sans donner, quelque part, un air de respectabilit� au doyen des clubs de l�Est. Bien s�r, � partir du clash, Boulhabib Mohamed est parvenu � imprimer, avant terme, un rythme de champion aux Sanafir. Les Vert et Noir ne faisant pas de quartier au cours des matches qu�ils disputaient. Aussi bien sur leur terrain qu�� l�ext�rieur, et peu importe le gabarit de l�adversaire. En fait, le directeur technique �tait simplement arriv� � recr�er cette culture de la gagne au sein de la famille clubiste. Que ses membres soient sur le terrain, dans les tribunes ou les gradins, dans la rue ou dans les directions technique et administrative. D�s lors, Boulhabib semblait ind�tr�nable et pouvait s�offrir les plus grandes sautes d�humeur, provocateur par moment m�galomaniaque tr�s souvent et redevenait humble quand il sentait le vent tourner. Mais la nature reprenant le dessus, il retrouvait sa morgue et tenait les propos les plus insens�s � l�endroit de tout le monde, n��pargnant pratiquement personne� exception faite des repr�sentants des pouvoirs publics locaux ; il ne ratait aucune occasion pour leur passer la pommade. Il avait �galement une cohorte de confr�res, voire ses scribes qui rapportaient, en les enjolivant, les d�marches, le moindre propos, les coups de gueule de celui qui �tait �le seul et vrai boss du CSC� mais que des contraintes administratives emp�chaient d�assumer en plein jour. Sauf que tout a une fin. Cette fin, une sorte de chant du cygne a eu lieu le jour du derby constantinois. Le rendez-vous mettait aux prises un MOC � l�agonie et � un CSC imp�rial et comme tout semblait ne pas l�indiquer, celui-ci s�est termin� par un nul, des opportunit�s de marquer de part et d�autre et, enfin, un Boulhabib insult� par une trentaine de milliers de voix, un stade saccag� et plus de 5 000 si�ges arrach�s et surtout deux points laiss�s en rade au moment o� un adversaire comme le CAB gagnait son derby et le NAHD arrachant une victoire. Ce qui ram�ne tout ce beau monde � deux longueurs du leader incontestable et incontest� qu��tait le CSC. Quitte � faire dans l�apparentement � deux sous, certains milieux clubistes n�h�sitent pas � comparer le retour aux affaires de Mohamed Boulhabib � celui d�Abdelaziz Bouteflika. Autrement dit, comme une sorte de revanche � prendre sur le sort, d�autant plus que l�ancien directeur technique n�arr�te pas de rappeler le titre de champion d�Alg�rie que le CSC a gagn� du temps de sa pr�sidence. Il faut surtout rappeler qu�� l��poque de ses d�boires avec la justice, Boulhabib s�est retrouv� totalement seul, toute la cour, plut�t la basse-cour, qui lui faisait all�geance se transforma en courant d�air, son plus grand protecteur (un important commis de l�Etat) l�a l�ch� en cours de route. Et plus grave, il l�a enfonc� encore plus au risque d�un retour de flammes. Quoiqu�il en soit, la rumeur qui court � Constantine, sur �le r�sultat du derby combin�. Les regards se braquant, � tort ou � raison, sur Mohamed Boulhabib. Pourtant apr�s chaque rendez-vous o� il ne se trouve pas de vainqueur, la rue appelle � la combine. Conclusion : s�il n�a pas perdu le derby sur le terrain, l'iconoclaste Boulhabib y a laiss� plus gravement des plumes face aux Blancs dont l�oul�ma Benbadis est l'embl�matique symbole.