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Reportage
BORDJ MENA�EL � d�faut d�un d�veloppement durable, une r�volte permanente
Publié dans Le Soir d'Algérie le 11 - 05 - 2011

Ch�mage, pr�carit�, d�linquance, mauvaise gouvernance locale ; Bordj Mena�el conna�t, depuis plusieurs mois, une r�volte quasi permanente de sa jeunesse d�laiss�e.
La ville, qui fut � il est peut-�tre utile de le rappeler � le fief du chef de guerre Krim Belkacem bien avant 1954, devient de jour en jour un v�ritable ghetto. Les anciens Mena�lis le constatent : il faut relire le c�t� obscur de l�histoire tourment�e de notre pays pour s�apercevoir que cette marginalisation, pr�m�dit�e et ex�cut�e avec t�nacit� par des forces de l�ombre, remonte � loin. Les historiens nous enseigneront sans doute un jour que son architecture sociologique a �t� d�lib�r�ment d�sarticul�e. Cette alt�ration sociologique a �t� suivie de la destruction de rep�res politiques r�gionaux. L��radication du riche potentiel culturel, av�r� dans le secteur du th��tre, est l�ultime �tape. Rappelons-nous, c�est � Bordj- M�na�el, pas tr�s loin du mont Sidi-Ali Bounab, qu�ont �t� perp�tr�s les premiers crimes terroristes au centre du pays et c�est paradoxalement dans la commune limitrophe de Bordj, par l�est, La�ziv, au pied du fameux massif montagneux cit� plus haut, que se sont lev�s les premiers patriotes de la wilaya de Boumerd�s pour faire face aux islamistes arm�s. Les salafistes ne sont pas les seuls � s�acharner sur cette grande agglom�ration de la Basse-Kabylie. En effet, pour des raisons de g�opolitique nationale, d�autres forces obscures ont �uvr�, bien avant l�intrusion des islamistes radicaux, pour mener � bien cette �uvre de destruction. Un exemple concret et d�actualit� : la JSBM (Jeunesse sportive de Bordj- Mena�el), jadis symbole de ralliement de la jeunesse locale, qui jouait d��gal � �gal contre la JSK, le MCA, l�ESS et autres CRB, est en bonne voie pour une disparition certaine. Cette agglom�ration de la Basse- Kabylie accumule des probl�mes et des �checs alors qu�aucune lueur n��claircit son horizon. Une r�alit� saute aux yeux ; la r�gression est en marche. Nous avons sillonn� les rues de ce �m�gavillage� durant deux jours. Diagnostic : effarant !
Peu d�illusions pour la jeunesse
�Ce pays ne nous a rien donn�, nous manifestons donc pour exiger notre part du p�trole. 12 000 DA ce n�est rien mais c�est toujours �a d�arrach� au gouvernement �, nous disaient des jeunes M�na�lis lorsqu�ils ont envahi, il y a quelques semaines, la direction de l�emploi de Boumerd�s, exigeant l�attribution de contrats de travail pour tous les sans-emploi de la commune. Ils �taient nombreux, au contraire du taux de ch�mage que livrent p�riodiquement les instances locales. Pour ces manifestants, ces �contrats� ne sont exclusivement qu�un moyen d�avoir un revenu, sans plus. La question de �contrat de travail� n�est que l�habillage administratif de ce moyen pour empocher �leur part de la rente�. D�ailleurs, les ch�meurs de Bordj n�ont, singuli�rement, pas cess� de harceler, bien avant les fameuses journ�es de janvier 2011, les pouvoirs publics pour obtenir gain de cause. Leur derni�re sortie dans la rue date du 24 avril dernier afin de couper pour la �ni�me fois la RN12 Boumerd�s/ Tizi-Ouzou). Ils exigeaient tout simplement le payement des indemnit�s allou�es par le biais de ces contrats. Ce bras de force est r�v�lateur quant au climat politique qui pr�vaut dans la r�gion. Ces jeunes, ils nous l�ont dit, ne se font aucune illusion sur ce que pensent d�eux et de leur r�gion les hauts dirigeants du pays. Ils nous rappellent � l�occasion les p�rip�ties de la visite, apr�s le s�isme du 21 mai en 2003, de l�ancien ministre de l�Int�rieur, Yazid Zerhouni. Cette visite s��tait effectivement tr�s mal termin�e avec les jeunes de la localit�. Il est, par ailleurs, de notori�t� publique que la rupture politique entre les deux parties (jeunesse et hauts dirigeants) est largement consomm�e, et ce, depuis bien longtemps. C�est ce climat sur lequel se greffe lourdement la crise �conomique, sociale, politique et s�curitaire que supporte quotidiennement cette municipalit� de 80 000 habitants.
Pauvret� et promiscuit� urbaine : situation explosive
Certes, ce sont probablement des raisons �conomiques et de justice sociale qui ont pouss� les jeunes Alg�riens � la r�volte, mais dans certaines localit�s, � l�instar de celle de Bordj-Mena�el, la gouvernance locale d�liquescente, par ailleurs largement d�montr�e, a pouss� � son paroxysme la col�re des �meutiers. Pour rappel, les jeunes M�na�lis ont commenc� leurs manifestations de rue, bien des semaines avant le fameux mercredi de janvier 2011. Les jeunes manifestaient pour exiger un peu d��quit� et la transparence dans la r�partition des postes de travail. Malheureusement, d�autres probl�mes aussi graves les uns et les autres ne sont pas encore pris en charge. A Bordj-Mena�el, l�exode rural caus� aussi bien par la situation s�curitaire tr�s instable que par la pauvret� dans les zones du pi�mont met la population dans une promiscuit� �touffante. Les normes urbanistiques ne sont plus respect�es. De plus, l�extension de la ville sera contrari�e par la g�ographie. Au volet social, les chiffres optimistes que d�livrent les instances officielles r�gionales sur la population � hommes et femmes � demandeuse d�emplois, sont malheureusement d�mentis par l�am�re r�alit� du terrain. Le taux de ch�mage est tr�s �lev� � Bordj Mena�el. Pour avoir une id�e plus proche de la r�alit�, il suffit tout simplement de tenir compte des statistiques du nombre d��meutiers qui manifestent pour un emploi. Pour plusieurs raisons, la r�gion de Bordj-Mena�el, comme le sont singuli�rement toutes les communes de la partie orientale de la wilaya de l�ex-Rocher noir, est d�sarm�e pour faire face � ce fl�au. Le syst�me �ducatif et de la formation ne produisent pas une main-d��uvre ayant un minimum de comp�tences. Lors des r�sultats du baccalaur�at, par exemple, l�on n�a presque jamais vu �merger un �tablissement scolaire de Bordj-Mena�el. Les investissements industriels cr�ateurs d�emplois sont quasiment nuls et cette disette dure depuis des d�cennies. La zone industrielle implant�e � l�ouest de la ville a �t� d�abord un champ de trafic de foncier dans les ann�es 1980 et la d�cennie noire qu�organisaient en tout impunit� des individus et des responsables qui ont squatt� la sinistre EGZIB (entreprise de gestion des zones industrielles de Boumerd�s). Cette entreprise de partage de centaines de milliers d�hectares dans les zones industrielles allant de Rouiba � Dellys a �t� dans dissoute dans des conditions obscures et ill�gales. La zone industrielle de Bordj-Mena�el est en abandon et la majorit� des hangars �rig�s sont vides et les voies d�acc�s sont devenues des mar�cages. La commune de Bordj-Mena�el souffre, comme bizarrement les municipalit�s de tout l�est de la wilaya de Boumerd�s, d�insuffisance de revenus. S�agissant des enveloppes et des projets affect�s par l�Etat aux collectivit�s locales, il y a un d�s�quilibre entre les deux parties de la wilaya de Boumerd�s. Celui-ci appara�tra s�rement dans diverses rubriques budg�taires de l�administration. Il ne faudrait pas compter sur l�administration pour publier ces chiffres.
Salet� et anarchie
La marginalisation de la ville est visible � l��il nu. Il suffit d�y faire une vir�e pour mesurer le drame. A Bordj- Mena�el, salet� et d�tritus submergent la ville atteignant un seuil alarmant. La ville de Bordj est par d�figur�e. �Cette situation d�coule d�un laisser-aller �rig� comme mode de gestion�, fulminent les citoyens de la ville. Le terme dramatique n�est pas excessif. Il suffit de faire un tour en ville pour mesurer le degr� de d�t�rioration du cadre de vie. Dans toutes les rues et � proximit� des cit�s populaires, des tas d�ordures s�entassent et ternissent la vue. Ce qui expose les habitants aux �pid�mies et autres maladies. Avant, la ville �tait sale mais on enregistre pr�sentement une aggravation due au conflit entre l�administration communale et les citoyens r�sidant dans les environs de la d�charge de Tizi N�Ali N�Slimane au sud de la commune. Les contestataires emp�chent les camions de la commune de d�charger les ordures. Il semblerait que ces habitants aient re�u une promesse ferme, lors de la campagne �lectorale, pour que cette d�charge soit ferm�e. �Au maire d�assumer son engagement devant la population�, ass�ne un habitant de Tizi N�Ali N�Slimane. Actuellement, les services communaux enl�vent les quantit�s d�ordures qu�ils peuvent et d�chargent o� ils peuvent dans l�attente de l�ouverture d�un centre d�enfouissement intercommunal dans la r�gion. Un autre ph�nom�ne scandalise la population. Celui-l� d�truit le tissu urbain, met en danger la s�curit� de la ville et laisse se d�velopper l�anarchie dans le centre urbain. Il s�agit de l�occupation ill�gale des lieux publics et de la construction de sommaires espaces appel�s pompeusement �centres commerciaux �. Les trottoirs de la ville sont quasiment squatt�s et des constructions illicites sont �rig�es sur ces lieux communs en toute impunit�. De v�ritables bidonvilles s�installent sur les trottoirs au vu et au su de toutes les autorit�s. Devant ce laxisme, des commer�ants vers�s dans l�informel sont all�s jusqu�� interdire la circulation automobile dans plusieurs rues de la ville ; c�est le cas de la rue Abdellah-Akrouf. Des centres commerciaux s��rigent depuis des ann�es, dans l�ill�galit� absolue, devenant des poudri�res. L�un d�eux a flamb�, il y quelques mois, en quelques minutes. Fort heureusement, l�incendie qui a ravag� une cinquantaine de �choppes s�est d�clench� au d�but de la nuit. Il aurait pu causer une h�catombe. Le propri�taire de ce march� clandestin n�a pas �t� inqui�t�. �A Bordj-Mena�el, il suffit d�un peu d�audace pour s�accaparer un espace public et �riger un bidonville sur le trottoir ou construire une habitation. C�est la politique de bazar avec la salet�, l�anarchie et le risque d�incendie en plus dans notre ville. Certains font usage de menaces, voire de violence, contre les responsables et les �lus pour imposer leur fait accompli dans la ville�, se lamente un citoyen qui voit sa ville devenir un d�potoir et o� le fait de penser au respect de la loi ou d�un meilleur cadre de vie rel�ve d�sormais de la folie. C�est le constat que pourra faire aussi le commun des mortels. Or, la commune est en possession d�espaces qu�elle pourrait r�server aux petits commer�ants pour mieux organiser la ville. Un hangar a �t� am�nag� pour 80 places mais, depuis 18 mois, rien n�a �t� fait pour affecter ces espaces. A-t-on peur de d�couvrir que les places commerciales ont �t� distribu�es pour des �l�ments des r�seaux des rabatteurs politiques et autres baltaguias ?
Sectarisme ?
Nous aurions aim� entendre les r�ponses du P/APC concernant des accusations aussi graves, comme par exemple celle pour laquelle il est mis � l�index par ses administr�s et des �lus oppos�s � sa gestion. Nous lui avions remis � cet effet des questions par �crit. Et pour cause, en plus de la gestion, jug�e par ses pourfendeurs de chaotique, ces derniers l�accusent �galement de sectarisme. Les opposants au maire Abour Karim, �lu sur la liste du HMS, ne se sont pas priv�s de nous monter ce qu�ils consid�rent comme la preuve. Ils nous ont fait visiter le quartier Oued Besbes et la rue Bounour Loun�s pour �tayer la preuve de leurs assertions. Pour eux, la commune a pris en charge la r�fection des routes donnant acc�s aux domiciles des �lus et des militants du HMS, alors que les autres sont quasiment d�t�rior�es. A divers endroits de l�agglom�ration, les rues sont effectivement impraticables. Nous avons fait ce constat, particuli�rement au seuil du portail de l��cole des non-voyants. Il est n�anmoins vrai que cette d�t�rioration ne date pas seulement de la prise de pouvoir des islamistes au niveau de cette municipalit�. �Mais elle s�est aggrav�e !� lance un �lu � qui nous avons formul� cette remarque. La prise en charge de l�ouverture d�une route menant au lotissement d�un priv� est l�autre sujet d�une vive critique � Bordj. Citoyens et �lus ne d�col�rent pas. �Certains lotissements de la commune sont sans viabilisation depuis leur affectation aux b�n�ficiaires en 1980�, notent les d�tracteurs du premier magistrat communal, qui pr�cisent par contre que 5 millions de dinars ont �t� d�pens�s sur le budget communal au b�n�fice des heureux habitants du lotissement priv� mis en cause.
Une gestion contest�e
Citoyens et �lus de l�opposition que nous avons contact�s sont unanimement intrigu�s par cette affaire de saccage et de destruction du parc communal lors des �meutes de janvier. Ce lieu sommairement cl�tur� sert d�espaces de stationnement de v�hicules et de stockage des marchandises et des �quipements. Selon nos informations, des ustensiles de cuisine, des t�l�viseurs et autres �quipements m�nagers ont �t�, entre autre, d�rob�s. L�opinion publique de Bordj- Mena�el se pose moult questions au sujet de cette affaire. �C�est la seule commune, du moins dans la wilaya de Boumerd�s, qui a vu une structure de la municipalit� cibl�e par des �meutiers�, observent nos interlocuteurs. Plus soup�onneux, un �lu dira : �Le parc a �t� incendi� le troisi�me jour de l��meute par des individus qui ont effectu� relativement un long d�placement pour arriver sur place. Par ailleurs, cet incendie aurait �t� une occasion d��liminer bien des informations trop g�nantes.� Cette situation suspicieuse est confort�e par l�enqu�te que m�nent les policiers de la brigade �conomique de la S�ret� de wilaya de Boumerd�s. Les policiers se renseignaient, bien avant les �meutes, sur plusieurs volets de la gestion, notamment les entr�es et les sorties des marchandises dans ce parc communal, et cet important lot de bois de construction remis � un entrepreneur. Cette enqu�te est d�clench�e � la suite d�une lettre, dont nous d�tenons une copie, que 7 �lus (1HMS, 4 FLN, 1 FNA, 1 FFS) sur les 15 que compte l�assembl�e ont remise au wali Kamel Abb�s, lequel l�avait transmise au parquet de Boumerd�s. Par ailleurs, l�exigence �mise par les m�mes repr�sentants populaires demandant, par �crit (une copie est en notre possession), au PAPC de leur remettre des documents relatifs � la gestion de la commune augmente la suspicion. Il est question dans la liste de ces documents demand�s de bons de commandes, de factures, de la liste des b�n�ficiaires d�aides en mat�riaux de construction et du couffin du Ramadan. �Dans la liste d�attributaires du couffin du Ramadan r�cup�r�e par les policiers, la majorit� des attributaires sont des employ�s communaux qui n�ouvrent pas droit. Certains b�n�ficiaires ont pris chez les commer�ants du camembert et autres produits de luxe pay�s sur le budget de la commune�, dit un �lu. Sur ces accusations, le P/APC n�a pas donn� suite � nos questions. Nous avons aussi demand�, dans le m�me �crit, le montant d�pens� pour l�acquisition et l�installation de 12 aires de jeux. Le mobilier destin� aux jeux d�enfants est d�t�rior�. Ce que d�noncent des membres de l�assembl�e dans leur lettre adress�e au wali. Dans certains endroits, effectivement, ce mobilier constitue d�sormais un danger pour les bambins. Ces aires de jeux ont �t� install�es, comme nous l�avons constat� dans plusieurs endroits, sur des terrains vagues. Citoyens et �lus locaux reprochent en outre � leur maire le d�sint�r�t par rapport aux dol�ances de ses administr�s. Combien de fois avons-nous entendu : le maire ne re�oit personne ? La ville de Bordj-Mena�el est dans le brouillard. Elle n�a aucun rep�re pour s�en sortir, parce qu�elle ne s�ins�re ni dans un projet r�gional ni dans un projet national. C�est malheureusement le sort de bien d�autres localit�s alg�riennes.


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