Krim Belkacem assumera plusieurs responsabilités au sein du FLN, l'ALN, le CCE et puis le GPRA, avant d'aller affronter la France coloniale à la table des négociations pour l'indépendance de l'Algérie. Il apposera ainsi sa «seule signature» contre trois du côté français. Comme chaque année, la célébration de la journée nationale de la victoire le 19 mars est devenue une tradition à Aït Yahia Moussa, commune à une trentaine de kilomètres au sud du chef-lieu de Tizi Ouzou. Cette commune qui a sacrifié, faut-il le signaler, plus d'un millier de martyrs durant la guerre de libération nationale. Pour cette occasion, l'œuvre du signataire des accords d'Evian, Krim Belkacem (1922-1970) enfant d'Iaallalen, a été revisitée. Un vibrant hommage lui a été rendu par la dynamique association culturelle Tharwa n'Krim Belkacem. «C'est un devoir en tant qu'association, qui porte le nom de cet héros dont nous sommes fiers, de lui rendre hommage, et pour que les générations futures se souviennent à jamais de l'apport de cet homme issu de notre village», nous a déclaré hier Ali Brik, président de ladite association. En collaboration avec l'APC d'Aït Yahia Moussa et la maison de jeunes de la même localité, les membres de l'association ont préparé un riche programme diversifié pour l'activité qui s'est déroulé hier au niveau du musée qui porte le nom du chef historique de la wilaya III, sis à Tizra Aissa, ainsi qu'à la maison de jeunes précitée. Une ambiance festive régnait hier au musée, maison qui a vu naître Belkacem Krim. La famille révolutionnaire, représentée par plusieurs anciens moudjahids de la région ainsi que le bureau communal de l'organisation nationale des moudjahidine (ONM) et la fédération des fils de chouhada (FFC), est venue en grand nombre. Ajouter à cela les citoyens du village Iaallalen qui ont tenu à être présents à cette célébration. Une exposition permanente composée de photos, écrits, objets de notre glorieuse révolution a été organisée dans l'enceinte du musée Krim Belkacem. Sur place, un recueillement et une prise de parole ont eu lieu. Plusieurs figures se sont ainsi succédé au micro pour apporter leurs témoignages. Le frère de Krim Belkacem, Arezki, fut l'un des intervenants qui ont retracé en bref l'apport du lion des djebels dans la révolution algérienne depuis 1947, année où le fils de Hadj El Hocine est entré en clandestinité pour constituer les premiers maquis en Kabylie, de la guerre de 1954. Pour les élèves de trois CEM que sont Tachtiouine, Les frères Oudni ainsi que le CEM base IV d'Iaallalen, un concours de dessin, portant sur la révolution, a été lancé depuis quelques jours par l'association «Tharwa n'Krim Belkacem». C'est ainsi qu'une remise de cadeaux a eu lieu dans l'après-midi d'hier au niveau de la maison de jeunes de la commune, pour les lauréats, en guise d'encouragement. Par ailleurs, un gala artistique est prévu dans la soirée au même lieu, pour clore la festivité de la célébration de la journée nationale de la victoire. Né un certain 15 décembre 1922 à Iaallalen, précisément au petit douar de Tizra Aissa, Belkacem Krim entre en clandestinité en 1947 et devient en un temps record l'un des responsables du PPA-MTLD, avant de rencontrer Mustapha Ben Boulaïd à Alger en 1954. Membre du groupe des six qui déclencheront ensuite la guerre de 1954. Il assumera plusieurs responsabilités au sein du FLN, l'ALN, le CCE et puis le GPRA, avant d'aller affronter la France coloniale à la table des négociations pour l'indépendance de l'Algérie. Il apposera ainsi sa «seule signature» contre trois du côté français.