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Réponse de la famille Krim Belkacem aux accusations portées par Rachid Boudjedra à l'encontre du défunt Krim Belkacem, héros et symbole de la Révolution algérienne
Entretien de R. Boudjedra accordé à Liberté - jeudi 22 avril 2010 - page 9 dans “Le Complexe du colonisé est beaucoup plus fort chez nous” Dans l'entretien accordé à Liberté en date du 22 avril 2010, vous vous livrez, monsieur Boudjedra, à des commentaires malveillants sur la guerre d'Algérie et le plus surprenant a été de constater à quel point le personnage de Krim Belkacem vous obsède et combien il vous plaît de satiriser à son sujet, de déformer la réalité et de porter des jugements infondés sur sa personne, alors que vous ignorez tout de lui, vous vous arrogez le droit d'engager des accusations à son encontre et de relater des propos fallacieux et mensongers sur la Révolution colportés par des narrateurs frivoles sans envolée morale, dont vous ne semblez guère évaluer les retombées. Krim Belkacem n'est pas un homme ordinaire ; père de la révolution et symbole de notre drapeau, nous lui devons le plus grand respect, ne vous en déplaise, Krim Belkacem est, et demeurera à tout jamais le héros de la guerre de Libération, I'homme d'exception qui déclencha le 1er Novembre 54 avec ses compagnons d'armes et fit aboutir l'indépendance en apposant sa seule signature aux côtés de 3 signatures françaises, au bas de la 93e page d'un historique document portant sur les Accords entre l'Algérie et la France. Ce 18 mars 1962, cet homme illustre, que d'aucuns se complaisent à qualifier “d'aghioul”, a fait glisser le combat du maquis à la scène internationale pour, in fine, sceller, en diplomate et dirigeant avéré, le pacte qui mettait fin à 7 ans et demi de guerre coloniale et à la dictature française. Ainsi, si vous êtes ce que vous êtes aujourd'hui, un citoyen algérien à part entière, vous le devez à des hommes de la trempe de Krim Belkacem. Comment osez-vous aujourd'hui vous présenter en donneur de leçons et proférer des paroles calomnieuses et des imputations erronées à son égard ; Non, monsieur Boudjedra, votre statut de romancier ne vous autorise aucunement à mettre Krim Belkacem, que Dieu ait son âme, dans le box des accusés et à ternir sa réputation dans le seul et unique souci de continuer à exister dans le monde de la littérature. Pour cela, vous utilisez au profit de votre roman des évènements de l'histoire de la guerre de Libération, non éclairés à ce jour en raison du culte du secret, ce qui fait régner la confusion et ouvrir des brèches à des âmes scélérates telles que la vôtre.Monsieur Boudjedra, apprenez que vous ne détenez pas la parole de vérité ; vous excellez dans la provocation, la controverse et l'ambiguïté, dans le seul but d'insuffler un nouveau souffle à votre plume agonisante ; supplanté par des romanciers, à l'instar de Yasmina Khadra, vous bousculez les principes de la déontologie littéraire en privilégiant les énormités à la réalité, vous diabolisez l'histoire en ornant vos récits de faux aveux et d'accusations comme si vous incarniez à vous seul toutes les vérités militantes. En un mot, vous bafouez toute éthique, pour le seul fait de paraître. En effet, vous n'êtes ni l'historien soucieux de vérités, qu'elles soient attrayantes ou déplaisantes, ni le romancier respectueux de ses personnages ; le scénario de l'assassin aux yeux larmoyants est grotesque et irrecevable !Ben Tobbal (qui ne fut pas témoin de l'assassinat de Abane) a relaté un fait réel : oui, Krim avait été meurtri par l'épisode douloureux de Abane, un épisode systématiquement obscurci par certains narrateurs, une tragédie dans l'histoire de la révolution dont il n'est aucunement responsable et encore moins coupable.Apprenez, pour votre gouverne, que c'est Krim qui avait désigné Abane en 1955 au poste de chef de la zone autonome d'Alger, chargé particulièrement de certaines liaisons avec l'intérieur du pays.Nous vous invitons à cet effet à parcourir le document n° 38 dans les Archives de la Révolution algérienne rassemblées et commentées par Mohamed Harbi.Il n'y a pas de conflit “Krim - Abane, car il n'en existe pas.” Krim s'était déjà prononcé en 1963 à ce sujet, contre toute mauvaise presse, et en 1970 peu avant son assassinat. Personne n'est dupe aujourd'hui, tout le monde sait, excepté vous, que ce conflit a été créé à dessein et profite aux détracteurs de l'Algérie. Il est clair que vous ne connaissiez pas Krim Belkacem, un homme carré, mais juste et loyal, un homme de principes et de foi qui a toujours assumé ses actes quels qu'ils soient, faisant fi de considérations personnelles pour le bien-être de la nation. Nous exhortons les hommes qui l'ont bien connu à en faire le témoignage. Ainsi, Krim, en homme d'honneur, n'a pas hésité à prendre à lui seul la responsabilité d'engager l'avenir de l'Algérie, une responsabilité, soyez certain, qui pèse lourd pour un seul homme. Tel est véritablement cet homme, un homme sans cesse en lutte effrénée contre l'injustice et l'oppression et pour le seul salut du peuple. Il est primordial de conclure, que ni vous ni personne d'ailleurs n'êtes en droit d'engager de fausses accusations à l'encontre de Krim Belkacem et de proférer des calomnies à son sujet. Comment est-il possible de spolier encore et encore, à la jeunesse algérienne, I'authentique histoire de son pays ! Mme veuve KRIM BELKACEM et ses enfants