Le th�me choisi cette ann�e est celui de �l�ijtihad�, ou comment combler les lacunes de la jurisprudence en droit musulman, qui a le droit de le faire, sur quelles bases de r�f�rences, � la lumi�re des enseignements de l�Ecole mal�kite, quels crit�res doit remplir le �moudjtahed� (celui qui a le droit de le faire), dans quelles circonstances et sur quels sujets il a le droit d�intervenir. C�est pour d�battre de ce th�me, qui rev�t toute son importance de nos jours, que, pour la 7e ann�e cons�cutive, s�est ouvert � la maison de la Culture de A�n- Defla ce colloque qui, au d�part, a �t� national puis maghr�bin pour devenir aujourd�hui international puisqu�il voit la participation d�oul�mas (jurisconsultes), sp�cialistes en droit musulman en g�n�ral et du rite �labor�, institu� par l�imam Malik Ibn Anas, l�imam de M�dine, adopt� par de larges tranches des populations musulmanes des pays du Maghreb et du Nord de l�Afrique depuis des si�cles, un rite qui fait de plus en plus d�adeptes gr�ce � son objectivit�, gr�ce � ses r�f�rences reconnues et attest�es. Ce rite, devenu �cole, aux c�t�s des trois autres rites, ceux de Abou Hanbal, Abou Hanifa et Echaf��, est consid�r� comme �tant un rempart contre le fanatisme dans la mesure o� s�accordet- on � dire, l�Ecole mal�kite a �uvr� � la lutte contre la prolif�ration des sectes, contre les nouvelles tendances issues d�interpr�tations fallacieuses et hasardeuses des pr�ceptes du Saint Coran. Ces interpr�tations, sans fondements attest�s, sans connaissances reconnues du texte divin ou de la Sunna, qui est le recueil qui regroupe tous les enseignements du Proph�te Mohammed (QLSSSL), ont conduit un pays comme l�Alg�rie � tout ce que nous avons connu durant la triste d�cennie 1990. Selon les sp�cialistes, � l�Ecole mal�kite sont enseign�s la tol�rance et le respect des autres rites. L�imam Malek a consacr� toute sa vie faite de pi�t� et d�ob�issance � Dieu et � son Messager Mohammed (QLSSSL), dans son livre r�f�rence, � faire barri�re � tous les charlatans, qui se sont arrog� le droit de produire des fetwas sans fondement juridique, sans r�f�rence attest�e, �dictant le licite et l�illicite, � leur gr�, dans la pratique de la religion, qui se sont �rig�s en oul�mas (jurisconsultes) usant de faux pr�ceptes ou/et de violence. L��uvre de l�imam Malek est contenue principalement dans le livre El Mouwatta, ouvrage de r�f�rence. Ce colloque voit la participation de quelque 1 100 invit�s dont 700 venus des 48 wilayas du pays, aux c�t�s d�autres venus du Maghreb, comme on compte une douzaine de chercheurs venus des universit�s des pays voisins et d�Orient ; Liban, Syrie, Turquie, Maroc, Niger, Arabie saoudite, Egypte et Jordanie pour animer des conf�rences. On a not� la pr�sence de M. Mohamed-Ali Boughazi, conseiller du pr�sident de la R�publique Les travaux s��taleront sur 2 jours, mercredi et jeudi, durant lesquels alterneront des s�ances d�bats, des travaux d�ateliers et des visites des sites touristiques, notamment ceux de Miliana et le mausol�e de Sidi-Ahmed Benyoucef. Cependant, on notera que la participation � ce regroupement o� on s�informe, on se forme et o� l�on se ressource, la participation de l��l�ment f�minin est d�risoire puisque sur les 1 100 participants, on ne compte que 33 femmes. Apr�s l�ouverture officielle faite par Abdallah Ghlamallah, ce dernier, lors d�un point de presse, s�est pr�t� au jeu des questions-r�ponses des journalistes. Interrog� sur les r�voltes ici et l� dans les pays arabes, le ministre a dit : �On ne peut parler de renaissance mais bien de catastrophes pour eux et pour le monde arabo-musulman, surtout quand on voit un peu partout des citoyens de tel ou tel pays hisser les drapeaux de pays colonisateurs, hier, des pays qui nous ont chass�s et d�poss�d�s de nos biens, qui ont voulu nous sortir de notre culture, de notre religion et qui avaient m�me fait des projets de nous exterminer, des citoyens qui brandissent des pancartes demandant aux gouvernements de ces pays d�envoyer leurs troupes et leurs avions pour venir bombarder et tuer d�autres concitoyens� Inimaginable ! comment ose-t-on parler de renaissance ? C�est bien l� un signe flagrant de d�cadence.� Liant la philosophie et les pr�ceptes que pr�nent l�Islam en g�n�ral et le rite mal�kite en mati�re de tol�rance et de respect de l�autre, il a �t� demand� au ministre : �Comment se fait-il que le Wahhabisme ait pu s�implanter en Alg�rie ?� ce � quoi a r�pondu le ministre : �Cette doctrine nous est parvenue � travers le d�versement d�une certaine litt�rature et certains �crits d�une certaine presse � laquelle notre intelligentsia n�a pas fait face.� Par ailleurs, Ghlamallah s�insurge contre les nouveaux fabricants de fetwas qui trient les morts arabes entre ceux qui vont au Paradis et ceux qui sont destin�s � l�Enfer �Pour qui se prennent- ils ceux-l� pour s�arroger le droit de ceux qui sont entre les mains de Dieu le Tout-Puisant ?� Parlant du r�le que doit assumer l�universit�, il dira : �C�est elle de par ses savants, ses chercheurs et ses penseurs d��clairer le cheminement du peuple vers le progr�s �, ajoutant �Nous ne voulons plus importer des mod�les ou de proc�der � des imitations, nous nous devons de produire nos propres id�es dans le respect de nos traditions, de notre histoire et de notre culture et compter sur nous-m�mes�. Pour ce qui est du r�le que doivent jouer les imams en mati�re d��ducation, de sensibilisation au civisme en s�appuyant dans leur pr�ches sur le quotidien v�cu par la soci�t� alg�rienne, � savoir l�honn�tet� dans les transactions commerciales, dans le travail, l�hygi�ne de nos villes, la corruption, Ghlamallah r�pond : �Cela viendra progressivement et les imams pourront se livrer aux extrapolations et digressions utiles et n�cessaires.� On note aussi que pour la r�ussite de ce colloque, la Wilaya, avec toutes ses directions et ses structures, a mobilis� tout son potentiel humain et mat�riel, ce qui n�a pas manqu� d�avoir un impact positif sur l�organisation et la gestion des travaux de ce colloque qui a rassembl� tant de monde.