La r�action du minist�re de la Sant� ne s�est pas fait attendre. En plus des ponctions sur salaires, les praticiens qui entamaient hier leur deuxi�me jour de gr�ve sont menac�s de r�vocation. L�intersyndicale des praticiens de la sant� ne fl�chit pas pour autant. Un rassemblement est pr�vu d�s dimanche prochain. Au deuxi�me jour de la gr�ve � l�appel du SNPSP et du SNPSSP, la mobilisation des praticiens est intacte. Hier encore, les structures de sant� �taient paralys�es. Le minist�re de la Sant�, qui avait instruit les directeur d�h�pitaux afin d�interdire de faire un listing d�taill� des gr�vistes, est pass� hier � la vitesse sup�rieure. Il demandait aux responsables des structures publiques d�interdire tout rassemblement des syndicalistes, de ne pas autoriser l�affichage et de ne pas permettre aux gr�vistes de constituer des piquets de gr�ve. L�intersyndicale des praticiens, regroupant le SNPSP et le SNPSSP, r�unie lundi en fin de journ�e, n�a pas tard� � r�agir. Dans un communiqu� rendu public hier, ses animateurs d�non�aient �l�intervention du ministre de la Sant�, notamment les d�clarations faites ces derniers jours � travers les m�dias, prof�rant des propos scandaleux et outrageants � l�adresse des praticiens de sant� publique, la campagne de d�sinformation men�e par le MSPRH et ses relais depuis plusieurs semaines, la batterie de mesures r�pressives commandit�es par l�administration centrale auxquelles on a droit encore une fois, en lieu et place du respect des instructions de Monsieur le Pr�sident de la R�publique et des engagements r�it�r�s par le ministre de la Sant�. Ces mesures se traduisent par des retraits sur salaires et l�interdiction absolue de tenir sit-in et assembl�es g�n�rales�. L�intersyndicale parle de v�ritable tournant et appelle ses adh�rents � observer, dimanche 22 mai, un sit-in d�s 11 heures devant le minist�re de la Sant�. Un premier rassemblement pour �d�fendre la dignit� du praticien g�n�raliste et sp�cialiste de sant� publique, sauvegarder un syst�me de sant� publique fort, pour une meilleure prise en charge du malade en lui garantissant son droit constitutionnel pour un acc�s aux soins �quitable �. Commentant la r�action de la tutelle, le Dr Merabet, pr�sident du SNPSP, souligne le discours toujours aussi ambivalent du minist�re de la Sant� qui, � la t�l�vision, appelle au dialogue et, sur le terrain, d�ploie une batterie de mesures r�pressives. �Une situation de non-droit�, estimet-il. Du c�t� du SNPSSP, m�me ton. Son pr�sident, le Dr Youssfi, expliquait hier que les praticiens �taient dans une d�marche l�gale. �Si Ould Abb�s veut r�voquer tous les m�decins qu�il le fasse. Il ne va tout de m�me pas remplacer les m�decins en 24 heures. On ne peut pas appeler au dialogue d�un c�t� et faire de la r�pression de l�autre. Nous sommes moralement engag�s envers le secteur public et nous le resterons.� Anim�s de cette volont� de faire aboutir l�ensemble de leurs revendications, les praticiens entament aujourd�hui le troisi�me jour d�une gr�ve qui s�annonce longue au regard du bras de fer qui oppose les deux parties.