Invit�es � s�exprimer au forum d�El Moudjahid, de nombreuses associations ont d�nonc� leur exclusion des consultations sur les r�formes politiques, annonc�es par le pr�sident de la R�publique. �Seules quelques associations ont �t� convi�es au dialogue sur les r�formes politiques. Nous nous demandons sur quelle base a �t� faite cette s�lection�, dira Sa�da Benhabil�s, pr�sidente du Mouvement alg�rien de solidarit� avec la famille rurale, lors de la table ronde sur �La place, la mission et le r�le de la soci�t� civile dans le processus d�mocratique�, tenue hier � Alger. Selon elle, les �associations non d�pendantes des partis politiques� ont �t� exclues des consultations.� Toutefois, elle juge que les r�formes politiques doivent �tre accompagn�es de r�formes sociales. �La soci�t� civile doit peser de tout son poids dans ces r�formes. Elle �tait pr�sente dans les moments les plus difficiles. C�est une carte gagnante qui n�aspire pas au pouvoir mais plut�t � la justice sociale. C�est aussi une carte de manipulation et de pression sur les Etats�, a-t-elle encore soulign�. Pour sa part, le pr�sident de la Fondation 8 Mai 1945, Kheiredine Boukhrissa, estime que les r�formes sont comme un �aveu d��chec� du programme du pr�sident de la R�publique. �Nous avons enregistr� des �checs dans plusieurs secteurs : l��ducation, la sant�, les transports, � et ces r�formes seront superficielles�, pr�cise-t-il. De son c�t�, Malek Serrai, consultant international, a indiqu� que, selon un sondage, �sept millions de jeunes ne croient plus en les partis politiques. Ils estiment que ces formations politiques ne sont plus cr�dibles�. Selon le m�me sondage, �onze millions de jeunes de moins de 35 ans ne font confiance qu�au pr�sident de la R�publique et � l�Arm�e nationale populaire comme force de protection du pays�. Pour eux, �l�administration centrale est lente et corrompue �, explique Serrai avant d�ajouter : �L�urgence est de sauver l�Alg�rie des pressions internationales et r�gionales. � Pour ce faire, l�expert sugg�re la participation en masse de la soci�t� civile et non pas des partis politiques. D�ailleurs, poursuit-il, �la soci�t� civile est, en m�me temps, une force tranquille et absente. Elle peut � tout moment se retourner contre le pouvoir. Si des �lections ont lieu, la carte politique sera compl�tement chamboul�e�.