«Les Algériens n'ont à recevoir de leçons de personne», a affirmé Saïda Benhabilès, présidente de l'Association Solidarité avec la famille rurale lors de la table ronde consacrée à la réforme judiciaire et ses implications dans l'expression et la promotion des droits individuels et collectifs. Cette lauréate du prix des Nations unies de la société civile 2001 a expliqué qu'en dépit des courtes années d'existence, la «société civile algérienne a une riche expérience parce qu'elle est née dans la douleur, ce que qui lui permet de donner des leçons aux vieilles démocraties». L'ex-ministre affirme également que si l'Algérie avait accepté l'implantation de l'Africom dans son sud, l'Amérique ne l'aurait pas placée sur sa fameuse liste noire. Sur un autre registre, M. Benhabilès a salué la mesure qui sanctionne les parents qui ne scolarisent pas leurs enfants. Par ailleurs, elle estime que la réforme du code de la famille «connait malheureusement des obstacles dans son application». Pour mettre fin à cet abus, elle suggère de créer un Fonds national qui se chargera de colleter l'équivalent du loyer, les pensions des enfants et de l'épouse répudiée que la justice ordonne au mari de payer. En revanche, cette icône du mouvement associatif s'est prononcée contre deux lois : la criminalisation des harragas et des journalistes. Elle demande à ce que justice soit rendue aux Algériens qui travaillent dans les sociétés étrangères implantées dans notre pays.