Deux dames, secr�taires principales ayant accumul� chacune plus de 25 ans de service au sein de l�entreprise de construction Gesi-bat, une filiale du groupe Grepco, implant�e dans la zone industrielle Meboudja (Annaba), sont en gr�ve de la faim � l�int�rieur de leur entreprise, entam�e le 30 mai dernier, pour protester contre �les mis�res et la hogra� qu�elles disent subir de la part de leur direction. Par cette action, Mmes Fatnassi Houria et Bounour Yamina, m�res de famille, �g�es respectivement de 48 et 54 ans, entendent attirer l�attention des pouvoirs publics sur leur cas et celui de leurs coll�gues au nombre de 800 dont une grande majorit� sont employ�s � titre de contractuels (CDD). La direction a d�cid� derni�rement de ne plus renouveler aux 685 contractuels leur contrat et de pousser les 115 employ�s permanents � se porter sur les listes de d�part volontaire � la retraite anticip�e, pr�cisent les deux dames, tr�s affaiblies par trois jours de gr�ve de la faim et se trouvant dans un �tat physique lamentable. Elles nous ont affirm� que suite � ces pressions continues et sans limites, une quinzaine d�employ�s permanents ont fini par d�poser leurs dossiers pour un d�part volontaire � la retraite anticip�e. Elles nous ont expliqu� qu�elles avaient �cart� la solution de l�immolation par le feu parce que cette solution extr�me �est contraire aux pr�cepts de l�islam et n�est pas productive. Nous voulons rester vivantes pour continuer notre combat contre toute forme de m�pris.� �Car on ne peut pas appeler autrement le recours de la direction � la mise en �uvre clandestinement d�un volet social, d�cidant de l�avenir de centaines de travailleurs�, expliquent les deux courageuses dames. Elles reprochent � leur syndicat et comit� de participations leur manque de r�action devant un d�ni de droit social. �Pour avoir ouvert nos g�, afin de d�fendre nos coll�gues, nous avons �t� sanctionn�es de dix jours de mise � pied, d�annulation de d�cisions de promotion et d�avancement�, r�v�lent-elles am�rement. Nos multiples tentatives pour joindre les responsables de l'entreprise mis en cause sont rest�es vaines.