Du 31 mai au 3 juin 2011, une commission parlementaire dirig�e par le professeur Rachid Bougherbal a pass� au peigne fin les structures de sant� publique de la wilaya de Bordj Bou-Arr�ridj (mission qui devait �tre faite en janvier 2011). Le constat du pr�sident de la commission en l�occurrence est implacable : insuffisance consid�rable en mati�re de structures de soins, manque de m�decins sp�cialistes, et ce, par rapport � la population de la wilaya qui compte plus de 685 000 �mes. S'ajoute � cela l�absence d��quipements m�dicaux et d�organisation. Le probl�me crucial r�side donc dans la d�sorganisation et le dysfonctionnement des �tablissements de sant� publique. Le professeur Bougherbal n�arrive pas � comprendre comment la wilaya de Bordj-Bou-Arr�ridj, qui a pris un essor consid�rable sur le plan du d�veloppement industriel, humain, urbanistique et commercial, a accumul� plusieurs ann�es de retard dans le domaine de la sant�. Selon des sources cr�dibles, le professeur Bougherbal a demand� la cr�ation en urgence d�un service de veille sanitaire afin de pr�venir des menaces d��pid�mie, car l�h�pital Bouzidi est juste capable d�assurer un minimum sanitaire. Le professeur Bougherbal a �t� outr� par le manque d�hygi�ne � l�h�pital Bouzidi et dans presque toutes les structures de soins de la wilaya. Il dira que la situation sanitaire est catastrophique, pouvant mener au d�veloppement des maladies nosocomiales, de pathologies dermathologiques, virales... Il ajoutera que la sant� publique ne concerne pas uniquement les �malades�, mais aussi la pr�vention, la s�curit� sanitaire, l��ducation des patients et de leur entourage. Le pr�sident de la commission parlementaire a soulev� la question du manque des m�decins sp�cialistes (cardio, diab�to, genycologue, ophtalmologue, radiologue, etc.) et dira que si l�on veut attirer des jeunes m�decins sp�cialistes dans le service public, il faut des conditions d'accueil plus attractives. La commission parlementaire a constat� aussi le retard consid�rable dans la r�alisation des infrastructures de soins, notamment celle de l�orthop�die et de l�unit� de soins de Bordj-Ghedir, un mat�riel m�dical sous-utilis� et que des �quipements m�dicaux se trouvent encore dans des cartons. Un gaspillage �norme pour le Tr�sor public se chiffrant � plusieurs milliard de centimes, sans pour autant que la population en profite. La commission parlementaire a parl� de pourrissement qui dure depuis des ann�es et souhaiterait voir � l'avenir un �h�pital-entreprise�, qui recentre le conseil d�administration sur ses missions strat�giques d��valuation et de contr�le et o� seront associ�s les directeurs et les praticiens � la gestion et � la mise en �uvre des orientations fondamentales de l'�tablissement, avec l�am�lioration des relations entre ses diff�rents acteurs, m�decins, soignants et personnel administratif. Le Dr Louiza Chachoua, membre de la commission parlementaire, dira sans embage que l�h�pital Bouzidi du chef-lieu de wilaya est carr�ment �hors jeu� et que toute d�pense pour l�am�nager sera une perte s�che, qu�il faut rapidement trouver une assiette de terrain pour construire un nouvel h�pital qui r�ponde aux normes et aux besoins de la population. Le professeur en substance : �Plus une collectivit� r�duit les in�galit�s en son sein, plus la sant� de ses membres d�am�liore.� Il cite l�exemple du Chili qui avait augment� son budget de sant� de 2% ce qui a eu pour r�sultat une soci�t� saine ou pas mal de maladies ont recul� (diab�te, insuffisance cardiovasculaire, tuberculose...). Il va sans dire qu�il faut am�liorer l��galit� de l�acc�s aux soins. Le professeur a promis de faire un rapport exhaustif au pr�sident du S�nat, pour prendre les mesures en vue d'am�liorer la politique nationale de sant�. En attendant �l�arbre sera jug� sur ses fruits�. Mais par qui ?