Photo : M. Hacène De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche En dépit des insuffisances en matière d'encadrement notamment spécialisé, le secteur de la santé de la wilaya de Bouira tente toutefois de répondre du mieux qu'il peut pour une bonne prise en charge des malades qui sont hospitalisés. Cependant, ce constat n'est valable que pour les structures existantes dans les grands centres urbains de la wilaya.Un responsable au sein de la Direction de la santé publique de la wilaya nous apprendra que la wilaya de Bouira prévoit la réalisation de deux hôpitaux, dont un psychiatrique, 7 polycliniques, 14 salles de soins, un centre intermédiaire pour toxicomanes ainsi qu'une annexe de l'Institut Pasteur dans la localité de Sour El Ghozlane. Ces infrastructures seront bien dotées en équipements et en moyens humains.Toutefois, selon un compte-rendu établi par la commission des affaires sociales de la santé de l'Assemblé populaire de la wilaya (APW), un déficit en chirurgiens est enregistré au niveau de l'hôpital Mohamed Boudiaf du chef-lieu de la wilaya, alors que plusieurs autres établissements de santé publique souffrent d'un manque de spécialistes en gynécologie obstétrique, notamment à l'hôpital de M'Chedallah, où un second bloc opératoire s'avère indispensable, selon la même source.A ce titre, il a été recommandé, entre autres, l'inscription pour la réalisation d'un nouvel hôpital à Aïn Bessam, sachant que l'actuel, d'une capacité de 50 lits seulement, n'arrive plus à faire face à la demande considérable en matière de prestations médicales, eu égard à sa proximité de plusieurs communes de la wilaya de Bouira. La même commission a également insisté sur la nécessité d'assurer une «permanence», les week-ends notamment, de médecins obstétriciens au niveau de l'ensemble des établissements hospitaliers de la région. D'autres insuffisances ont été relevées dans le même rapport au niveau de plusieurs polycliniques de Souk Lekhmiss, Bouderbala et Haïzer qui ne sont pas dotées de services d'urgences. De même qu'il a été souligné le besoin de doter les pharmacies de ces structures de groupes électrogènes pour parer aux multiples coupures d'électricité, à l'origine de la détérioration de certains médicaments nécessitant le respect de la chaîne de froid, comme les vaccins. Pour faire face à ce déficit, la nouvelle carte sanitaire de la wilaya a introduit plusieurs projets de réhabilitation et réouverture de nombreuses polycliniques à travers la wilaya. Ainsi, le secteur a enregistré cette année l'acquisition d'un scanner et la mise en place d'un service SAMU qui est opérationnel depuis le mois de mars dernier. Depuis les instructions ministérielles portant sur la réforme hospitalière, les responsables du secteur de la santé ne cessent d'affirmer que la wilaya de Bouira enregistre un redéploiement à travers ses différentes structures sanitaires. Pour eux, les consignes relatives à l'interdiction des denrées alimentaires ramenées de l'extérieur pour les malades, ainsi que d'autres objets de literie, sont bien respectées par les parents et proches des malades hospitalisés. Toutefois, le personnel médical s'expose à de fortes critiques de la part des malades concernant la qualité de la nourriture et sa consistance.