De notre envoy� sp�cial � Marrakech, Mohamed Bouchama Abdelhak Benchikha a tenu parole. D�missionner de son poste de s�lectionneur s�il venait � �chouer dans sa mission de qualifier les Verts, au moins, pour la phase finale de la CAN-2012. Un objectif qui s�est consum� suite � la d�culott�e de Marrakech, samedi dernier, contre le Maroc. �Math�matiquement, on est toujours en course m�me si l�affaire s�annonce d�licate�, disait le �G�n�ral� lors de la conf�rence de presse de fin de match. Le d�sormais ex-s�lectionneur des Verts avait esquiv�, ensuite, la question de son avenir � la barre technique de l�EN en assurant qu�il tiendrait l�opinion nationale � son retour au pays. �Je pr�f�re qu�on r�gle l�affaire entre nous, chez nous�, a-t-il confi� soulevant un toll� chez nos confr�res marocains qui quitt�rent aussit�t la salle de conf�rences. Benchikha s�en excusera vers la fin de son intervention aupr�s des Marocains, le mal ayant �t� fait et les reporters marocains d�j� partis. C�est cette impression, aussi, qui se d�gage au lendemain de cette d�mission post�e par Benchikha au pr�sident de la FAF. Le premier responsable de l�instance f�d�rale n��tait certainement pas heureux de la correction essuy�e par les troupes de Benchikha. C�est le plus mauvais sc�nario pour quelqu�un qui venait, trois jours plus t�t, de f�ter son entr�e au comit� ex�cutif de la maison � scandales, Fifa. Raouraoua, selon des indiscr�tions, n�a pas parl� aux joueurs, se contentant juste de demander des explications au staff de l��quipe. Sa (sourde) col�re �tait mal contenue. Benchikha lui a signifi� qu�il �tait le seul responsable de cette d�faite. C�est d�ailleurs ce qu�avait d�clar� le s�lectionneur national au cours de sa conf�rence de presse. �J�assume l��chec. Les joueurs ne doivent pas encaisser mes erreurs. Aujourd�hui, tout le monde a �t� � c�t� de son sujet. Moi en premier. Je dois prot�ger l��quipe�, non sans dire qu�il �tait plus facile d��jecter un entra�neur que de d�truire un groupe. Ce �groupe� justement a attendu le retour � la r�sidence marocaine de l��quipe, sise au Palmeraie Golf Palace, pour s�exprimer sur le match et de son avenir. Les �cadres� de l��quipe qui avaient appris les intentions du coach n�ont pas manqu� de monter au cr�neau signifiant leur �solidarit� avec Benchikha et leur �d�sapprobation� dans le cas o� la f�d�ration venait � accepter sa d�mission. Sa�dane est pass� par l� ! Le pr�sident de la FAF, lui, n�a pas suivi le raisonnement des joueurs, en acceptant la d�mission de Benchikha. Une promptitude qui avait d�j� marqu� le d�part de Rabah Sa�dane de son poste de s�lectionneur, au lendemain du r�sultat nul, � Blida en septembre dernier, face � la Tanzanie. A l��poque, des joueurs avaient �galement exhib� la menace de ne plus retourner en s�lection si Sa�dane venait � la quitter. Quelques semaines plus tard, le discours a compl�tement ��volu� � et ceux qui montraient all�geance au Cheikh ne manquaient pas de le descendre en flammes en confiant aux m�dias et au pr�sident de la FAF que la �m�thode Benchikha� est bien meilleure que celle de Sa�dane ! Aujourd�hui que Benchikha a compost� son retrait des affaires de l�EN, que peuvent nos internationaux devant les �convictions � de Raouraoua � doter les Verts d�un s�lectionneur �tranger de �gros calibre� ? Rien, absolument rien. S�il est acquis que des joueurs parmi l�actuel groupe vont simuler des pr�textes pour ne pas �tre de la partie, en septembre prochain, � Dar Es-Salaam (Tanzanie) et dans le match suivant face � la RCA, probablement � Blida, leur �position� devrait changer d�s la fin de ces �liminatoires et l�av�nement, d�but 2012, des qualifications � la CAN-2013 et surtout le Mondial-2014 au Br�sil. Des �ch�ances motivantes puisque gratifiantes. Des joueurs dits professionnels qui choisissent leur objectif, �a existe. C�est m�me une invention alg�ro-alg�rienne. Cela nous rappelle une �poque qui voyait les Ali Benarbia et Brahim Hemdani pour ne citer que ces deux-l�, qui invoquaient toute sorte d�alibis pour ne pas r�pondre aux sollicitations des s�lectionneurs nationaux. A l�heure des grands rendez-vous, eux et beaucoup d�autres honoraient, les premiers, de leur pr�sence. Halilhodzic en pole, mais� La page Benchikha tourn�e, avec les m�mes sc�narios �crits pour le limogeage d�guis� de Sa�dane, la FAF s�attellera promptement � chercher un successeur. Celui-ci semble d�j� �pr�t� pour prendre le premier avion et entamer son travail. Il s�agit du coach bosniaque Vahid Halilhodzic, ancien buteur de Nantes et du PSG et ex-entra�neur du LOSC, Beauvais, Ittihad Djeddah, du Raja de Casablanca, Besiktas et d�un certain nombre de clubs de son pays dont le Dinamo Zagreb qu�il a quitt� r�cemment. Libre depuis peu de tout engagement, �coach Vahid� �tait la premi�re et la derni�re cible de Raouraoua. La premi�re, puisqu�il �tait approch� quelques heures apr�s la d�mission de Rabah Sa�dane en septembre 2010 et la derni�re, dans la mesure o�, aussit�t d�barqu� de son poste de s�lectionneur de la Bosnie-Herz�govine, Vahid Halilhodzic re�ut de nouvelles offres du patron de la FAF qui l�invitera � se tenir �pr�t� � succ�der � Benchikha. Jamais � court d�id�es, le pr�sident de la F�d�ration alg�rienne ne devrait trouver aucun souci � s�offrir les services de l�ancien s�lectionneur des El�phants de la C�te d�Ivoire. Les caisses de la FAF, qui sentent les millions d�euros (250 selon des affirmations non officielles), permettraient un tel �investissement� sauf que l�objectif assign� au prochain s�lectionneur des Verts ne sera pas une si mince affaire. Halilhodzic, ou un autre, devrait s�armer de patience et faire preuve de beaucoup de diplomatie pour remotiver l�actuel groupe et inciter les nouvelles t�tes, comme Feghouli, � croire qu�il leur est possible de d�loger les �intouchables �. Grand chantier que conditionnerait, d�autre part, l�avenir de Raouraoua � la pr�sidence de la FAF. Le nouveau membre du CE de la Fifa a, depuis le retour de la Coupe du Monde-2010, confi� qu�il remettrait son mandat �tr�s bient�t�. Lors d�une pr�c�dente AG, il a m�me fix� la fin 2011 pour passer le t�moin, invoquant une surcharge dans ses missions au niveau des instances r�gionale et internationale. Un d�part qui remettrait tout en cause. L�instauration du professionnalisme et le parach�vement du retour de toutes les s�lections nationales de football sur la sc�ne international. Un dilemme cr�� par l�unilat�ralit� qui a pr�sid� � la gestion des affaires du football national. Raouraoua ayant souvent exerc� ses fonctions, pris les d�cisions et orient� les chantiers sans passer par les organes de consultation, dont le bureau f�d�ral au sein duquel les membres s��gosillent � r�clamer des� missions � l��tranger.