Les travailleurs du complexe Nedro-Meubles semblent d�cid�s � aller jusqu�au bout de leurs revendications. Ils continuent � observer leur mouvement de gr�ve, entam� il y a presque un mois. Le 16 mai dernier, les travailleurs de Nedro-Meubles ont d�cid� � l�unanimit� de passer � l�acte. A notre arriv�e au complexe, situ� � l�entr�e de la ville de Nedroma, les travailleurs �taient regroup�s � l�ext�rieur de l�usine et des banderoles �taient accroch�es � l�entr�e du complexe. Ce qui renseigne d�j� sur la nature de ce mouvement de revendications. C�est le responsable syndical qui nous invite � le suivre � son bureau. Le climat est tr�s tendu et notre arriv�e � l�improviste semble un peu surprendre les membres du conseil syndical. Il faut dire que cette gr�ve d�clench�e dans une entreprise � Nedroma est curieusement ignor�e par la presse. Il s�agit tout de m�me du sort de plus de 200 travailleurs et de la premi�re unit� industrielle inaugur�e � la fin des ann�es 70 dans cette r�gion, r�put�e pour son artisanat, notamment la poterie. D�embl�e, les responsables du conseil syndical nous d�clarent qu�ils n�y a maintenant plus de dialogue possible avec le directeur de l�entreprise et que son d�part figure parmi leurs principales revendications. Dans une plateforme de dol�ances remise aux d�l�gu�s d�p�ch�s par la F�d�ration des mat�riaux du bois, les gr�vistes demandent l�ouverture de n�gociations pour les augmentations de salaire et la titularisation des contractuels, certains sont sous ce statut depuis plus de 10 ans. Selon les repr�sentants des travailleurs, cette situation de conflit dure depuis plus de 4 ans. Ils affirment qu�aucun dialogue n�est possible avec l�actuel directeur et qu�il n�y a jamais eu d�assembl�e g�n�rale. Lors de notre passage au complexe, le directeur �tait absent et nous n�avons pas pu conna�tre son point de vue sur cette crise qui paralyse le complexe Nedro-Meubles. Il semble que cette unit� de production ne conna�t pas de probl�mes de production, elle d�gage m�me un b�n�fice, ce qui a conduit les salari�s � revendiquer l�am�lioration de leur situation sociale. On apprend, d�autre part, qu�une plainte a �t� d�pos�e contre un repr�sentant syndical par le directeur de l�entreprise, ce qui n�est pas fait pour encourager le dialogue entre les deux parties. En attendant, les travailleurs campent sur leurs positions en attendant une r�ponse du P-dg du groupe.