Les pr�occupations de la corporation, journalistes et �diteurs s�entend, �seront traduites dans le nouveau code de l�information et les nouvelles lois sur la publicit� et les sondages d�opinion �. C�est l�engagement solennel pris par le ministre de la Communication, Nacer Mehal, devant un parterre de journalistes et d��diteurs, hier, � Constantine. Un engagement qu�il faudra cependant suspendre au cr�dit allou� aux r�formes tous azimuts annonc�es, si cr�dit il y a, d�autant plus qu�il s�agit d�un secteur dont les professionnels ont �t� et sont encore terriblement assaillis de pressions, d�intimidations et de harc�lements de la part du pouvoir politique. Ce n�est d�ailleurs pas la d�p�nalisation �partielle� du d�lit de presse qui peut valoir un gage de bonne foi, quant � la volont� r�elle de l�Etat, tant il est vrai que de sombres proc�d�s de mise au pas de la presse ind�pendante et de l�expression libre sont toujours en vigueur. �Une d�p�nalisation qui ne signifie pas que d�sormais, la voie � la d�sinformation est ouverte�, pr�vient le ministre. L�on peut toutefois pr�ter une oreille attentive aux d�clarations de Nacer Mehal qui a rassur�, pour sa part, de sa disponibilit� � �uvrer pour lever toutes les contraintes qui entravent le travail des journalistes � travers le nouveau code de l�information, porteur, selon lui, de nouveaut�s � m�me de satisfaire toutes les attentes de la corporation. �Il y a des pr�occupations qui nous interpellent en tant que pouvoirs publics et auxquelles nous sommes tenus d�apporter les r�ponses appropri�es. Notre champ m�diatique conna�t actuellement une sorte de marginalisation et d�anarchie, notamment en raison de la non-application de l�ancien code de l�information et il est de notre devoir de rechercher les voies et moyens � m�me de nous permettre d�assainir ce secteur de par son importance et son impact dans toutes les luttes politique �. S�il reconna�t, par ailleurs, le laxisme de l�Etat qui a grandement contribu� � la �clochardisation � de la profession de journaliste, Nacer Mehal prend le soin de se d�marquer du passif de celui-ci, s�agissant des s�vices inflig�s par les gouvernements successifs aux organes de presse ind�pendants. �Un champ qui a �galement besoin de moralisation pour un meilleur exercice de la profession car c�est cela aussi la libert� d�expression. S�il faut l�approfondir, on le fera mais avant toute chose nous devons savoir qui est journaliste et qui est �diteur ? Il est clair que nous sommes l� pour d�fendre et promouvoir cette libert� sans oublier de mettre des garde-fous pour prot�ger le citoyen de toutes les d�rives qui peuvent atteindre son honneur et sa dignit�. En introduisant dans le d�bat la question de l��thique, le ministre de la Communication renvoie la corporation devant ses responsabilit�s, celles de s�organiser et de se doter de son propre �conseil de l�ordre�. L�autorit� de r�gulation pr�vue par la nouvelle loi veillera, elle, au respect des nouvelles r�gles notamment en mati�re de d�fense, des droits sociaux et moraux des journalistes. A ce titre, il pr�cisera que celle-ci pourra retirer l�agr�ment � un organe de presse qui enfreindra, au d�triment de son personnel, son r�glement int�rieur et les dispositions de la convention collective propre � chaque titre de presse. A demi-mot, Nacer Mehal reconna�t aussi l�iniquit� et le d�sordre qui caract�risent le march� de la publicit� �tatique qui profitent aux �trabendistes� des m�dias, tels que qualifi�s par le ministre lui-m�me. La nouvelle loi sur la publicit� saura apporter les r�ponses � toutes les pr�occupations soulev�es � ce propos, a laiss� entendre le ministre de la Communication qui annoncera dans le m�me sillage qu�un Office de justification de la diffusion des journaux (OJD) sera mis en place d�ici la fin de l�ann�e. Ceci au moment o� la question de la diffusion serait aussi au centre des pr�occupations de la tutelle qui envisagerait d�associer le minist�re de l�Int�rieur et celui du Travail pour plancher sur la possibilit� de cr�er une entreprise nationale de diffusion dans laquelle l�Etat serait actionnaire � hauteur de 34%.