D'Oran où il a rencontré hier les professionnels de la presse, le ministre de la Communication, Nacer Mehal, a annoncé qu'il est prévu la tenue d'assises nationales sur la communication, afin de connaître les problèmes et les préoccupations des journalistes et des éditeurs et d'aboutir, à des résultats et des décisions qui pourront être concrétisées dans des textes de loi.Le ministre, cité par l'APS, a expliqué que le nouveau code garantira «l'accès du journaliste à l'information» et que «les institutions étatiques, au niveau central et local seront tenues de fournir les informations dans le cadre de la concrétisation de la communication institutionnelle». Le ministre a affirmé, à cet égard, que le nouveau code obligera les organes de presse à la mise en place d'un règlement intérieur et 'une convention collective pour la protection des droits des journalistes. M. Mehal a indiqué que dans le cas où un organe de presse ne respecte pas ces mesures, l'Autorité de régulation des médias qui sera intégrée dans le nouveau code, pourra retirer l'agrément à ce journal. L'Autorité de régulation sera composée de «membres nommés et autres professionnels élus» et délivrera les agréments et la carte nationale du journaliste, dont les aspects et les mécanismes seront définis dans un «cadre consensuel».Des journalistes, présents initialement pour couvrir la rencontre qui devait regrouper le ministre avec les éditeurs de la région Ouest du pays, ont tenu à participer aux débats. Ils ont axé leurs interventions sur les moyens d'améliorer les conditions socioprofessionnelles des journalistes, la gestion de leurs parcours professionnel, les critères relatifs à la délivrance de la carte nationale, la mise à niveau de la profession et la garantie de la liberté de la presse. Le ministre de la Communication a tenté d'ouvrir le débat qui permettra l'organisation de la profession. Mais les dissensions ont commencé déjà à apparaître. Le délégué de «l'Initiative pour la dignité du journaliste» qui a présenté ses propositions dans le cadre de la commission mixte chargée de définir une grille des salaires des journalistes, a été invité à ne plus prendre part aux réunions de la commission. Cette décision a été prise par le ministère de la Communication qui a estimé que le délégué de «l'Initiative» a ouvert une polémique avec ses collègues journalistes du Syndicat national des journalistes (SNJ) et de la Fédération UGTA des journalistes, leur déniant toute représentativité. Ces deux organisations sont légales certes mais quel est leur poids réel ?Ce qui est certain, c'est que ces deux syndicats sont loin de représenter l'ensemble de la corporation. Et dans un moment aussi crucial de réformes, le ministre de la Communication doit prendre en compte toutes les données, notamment le fait que les journalistes n'ont toujours pas réussi à élire des délégués représentatifs de toute la corporation. H. Y.