A l�image du tourisme qu�il est cens� promouvoir, l�Office national alg�rien du tourisme (ONAT) se meurt. Ce sont les membres du syndicat (UGTA) et du comit� de participation de cette entreprise publique �conomique (EPE) qui le disent. Cri de d�tresse ! Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - Les travailleurs de l�ONAT redoutent fort que l�Office rejoigne, dans l�indiff�rence, le cimeti�re de la multitude d�entreprises ayant mis la clef sous le paillasson. Aussi, � travers leur repr�sentation syndicale, ils ont d�cid�, dans un ultime recours, d�interpeller le Premier ministre. Dans une lettre, dat�e du 8 juin dernier, ils sollicitent en effet une intervention diligente du Premier ministre pour �viter que l�ONAT ne ferme. La situation de l�entreprise, telle que d�crite dans la missive, n�est pas pour rass�r�ner les travailleurs. Les campagnes de hadj, qui permettaient jadis � l�Office de survivre, ne peuvent plus d�sormais faire, � elles seules, le bonheur de l�ONAT. La r�partition des hadji par quotas entre diff�rents op�rateurs se solde �videmment par un manque � gagner � l�Office. Pour cette ann�e, nous apprend la lettre adress�e au Premier ministre, le quota de hadji attribu� � l�ONAT n�est plus que de 1 000 p�lerins. Cependant, il n�y a pas que ce quota de hadji attribu� qui p�nalise l�ONAT. Il y a �galement mais surtout �la subite suppression de l�autorisation accord�e par la banque Centrale depuis mars 1999 de pouvoir effectuer des transactions commerciales par le biais de la banque en devises avec nos clients et de ce fait pouvoir r�mun�rer nos partenaires � l��tranger la partie devises transf�rable �. Immanquablement, une telle contrainte ne peut que ralentir le rythme de croisi�re d�un op�rateur qui, de plus, doit faire face � une concurrence acharn�e. Surtout que, par ailleurs, l�ONAT est devant l�impossibilit� l�gale de �conversion des disponibilit�s financi�res en monnaie nationale en devises afin de pallier ce brusque changement�. Les travailleurs de l�ONAT, qui se sont tourn�s vers Ouyahia, apr�s avoir vainement tent� d�attirer l�attention de la f�d�ration UGTA du secteur ainsi que le minist�re de tutelle, �voquent �galement �les emp�chements impos�s au cr�neau d�activit� de tourisme r�ceptif pratiqu� par l�entreprise dans les r�gions du Grand Sud� ainsi que �le rattachement en d�cembre 2010 de l�ONAT au minist�re du Tourisme suite � une d�cision du CPE prise en mars 2008, en marge de tout le processus l�gal et r�glementaire encadrant ce type de mesures, installant la soci�t� dans un environnement ambigu�.