Ordures m�nag�res, d�chets inertes des BTPH, rejets hospitaliers et de l�industrie. Les quantit�s rejet�es dans la nature et de fa�on intempestive repr�sentent une menace sur le citoyen, sa sant� et son milieu. For�t, bordures de routes, cours d�eau� aucun endroit n�est �pargn�. L�APW de Tizi-Ouzou relance le d�bat et tire la sonnette d�alarme sur un danger r�el qui peut, � long terme, compromettre le d�veloppement durable de toute une r�gion. Des �lus locaux et des associations activant dans le domaine de l�environnement ont �t� invit�s � d�battre du th�me li� � la gestion et au traitement des d�chets m�nagers, hospitaliers et du b�timent. Le sujet qui pr�occupe, pr�sentement, l�Assembl�e populaire de wilaya revient comme un leitmotiv depuis quelques ann�es. Il a fait, par le pass�, l�objet de nombreuses journ�es d��tude et de r�flexion. Visiblement, les solutions pr�conis�es jusque-l� tardent � venir � bout d�une situation jug�e alarmante. Les rejets en tous genres dont les effets n�gatifs sur le milieu et le cadre de vie sont visibles partout, � proximit� des zones habit�es, des cours d�eau ou dans les for�ts, sont dus, en partie, au peu d�empressement du citoyen � s�impliquer dans la protection de son milieu. Le constat est fait par le pr�sident de l�APW qui pointe, �galement, du doigt l�absence d�une politique audacieuse et r�fl�chie pour la r�solution de ce probl�me. �La gestion des d�chets reste encore primaire et � la charge exclusive des collectivit�s locales qui, souvent, sont en d�ficit budg�taire et de moyens, et sans aucune formation sp�cifique des agents affect�s � cette t�che�. Les chiffres fournis par la repr�sentante de la direction de l�environnement donnent un aper�u de l��tendue des d�g�ts. La quantit� des d�chets g�n�r�e est estim�e � 300 000 tonnes/an pour une population de 1 116 486 habitants. Pr�s de 500 d�charges sauvages ont �t� r�pertori�es, souvent localis�es en pleine for�t, � proximit� des cours d�eau ou en bordures de routes. A ce chiffre s�ajoutent les am�nagements de fortune mais d�clar�s comme les d�charges autoris�es. Dysfonctionnements et gestion al�atoire des d�chets On d�plore de nombreux cas de dysfonctionnement dans la conduite de certaines activit�s relatives � la prise en charge et la gestion des d�chets. �Le balayage, le ramassage et le transport sont insuffisants et, parfois, inexistants ; la fr�quence des collectes, le nombre des rotations et les horaires d�enl�vements ne sont pas respect�s ; les moyens de collecte, quand ils existent, ne sont pas �quitablement r�partis ou utilis�s�, dit en substance l�expos� de la direction de l�environnement dont le propos est une pierre jet�e dans le jardin des �lus municipaux � qui incombe la responsabilit� dans la gestion quotidienne des d�chets. Sans citer leur nombre, le document �pingle certaines communes pour absence de d�lib�rations relatives au mode et aux tarifs de la taxe d�enl�vement des d�chets m�nagers conform�ment aux dispositions de la loi n�01.21 du 22.12 portant loi de finances 2002. Le caract�re priv� des terrains, le relief accident� de ces derniers et les oppositions font partie du lot des contraintes �voqu�es par l�administration charg�e du secteur de l�environnement qui met en avant ces obstacles retardant ou emp�chant la r�alisation d�un vaste programme d�am�nagements (CET, d�charges communales, d�charges intercommunales) qui se heurte, se plaint-on, � l�opposition des villages riverains. Des maires refusent la r�alisation de d�charges intercommunales. Une option impos�e par les difficult�s li�es au relief accident� des terrains. Tri s�lectif et valorisation des d�chets : un potentiel �conomique n�glig� L�administration en charge du secteur de l�environnement le reconna�t : lorsqu�il s�effectue, le tri s�lectif se fait de mani�re informelle sur les sites de d�charges par des r�cup�rateurs clandestins et non identifi�s. On estime la quantit� de d�chets valorisable � 70 000 tonnes/an dont 25% sont des d�chets d�emballage. Le reste est constitu� de d�chets inertes du BTP et des rejets de l�industrie : �lectrom�nager, carcasses de voitures (il existe une fourri�re de v�hicules hors d�usage de dimension r�gionale), pneus usag�s, mati�res plastiques, grignons d�olives, huiles de vidange�). La valorisation de ces mati�res par le tri s�lectif et le recyclage peut constituer un secteur d�activit� g�n�rateur de revenus et d�emplois qui peut rendre d��normes services aux communes, aux populations et � l�environnement. D�chets hospitaliers : menace r�elle sur la sant� et l�environnement On estime � 6 tonnes/jour, soit une production annuelle de 2 190 tonnes, la quantit� de d�chets g�n�r�e par les activit�s de soins. Des quantit�s provenant du CHU et d�autres structures sanitaires du secteur public (il en existe 358 entre h�pitaux, maternit� et salles de soins) en plus des 11 cliniques priv�es et 14 laboratoires d�analyses r�partis � travers le territoire de la wilaya de Tizi-Ouzou. Sur l�ensemble de ces �tablissements de sant� �num�r�s, 7 seulement disposent d�un incin�rateur, la plupart en mauvais �tat. Les services de l�environnement ont recommand� l�audit pour l�ensemble de ces installations pour leur mise en conformit� avec la r�glementation en vigueur, notamment en mati�re d��missions atmosph�riques et leur proximit� avec les zones d�habitation. Il leur a �t�, �galement, recommand� de prendre attache avec un prestataire de services sp�cialis� et agr�� pour la prise en charge et l��limination des rejets en tous genres (objets tranchants et piquants et autres) provenant des activit�s des soins. Notons que projet de r�alisation d�une unit� de traitement des Dasri (d�chets d'activit�s de soins � risques infectieux) qui devait �tre lanc� par un promoteur priv� attend depuis de nombreuses ann�es l�aval des autorit�s concern�es. L� aussi, l�activit� de tri et de traitement est n�glig�e, au grand dam des d�fenseurs de l�environnement et des investisseurs potentiels. On apprend, par ailleurs, que le CHU de Tizi- Ouzou vient de se doter d�un banaliseur, une machine dot�e d�une technologie novatrice pour le traitement des d�chets. Fiscalit� �cologique : un tr�s faible taux de recouvrement L��tat de mise en �uvre au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou de la taxe d�enl�vement des ordures m�nag�res (TEOM) fait ressortir un tr�s faible niveau de recouvrement au niveau des communes. Sur les 67 que compte la wilaya, 43 seulement ont pris des d�lib�rations relatives � cette activit� fiscale institu�e par la loi n�01.21 du 22.12.2001 portant loi de finances 2002. Le montant de recouvrement arr�t� au 22.04.2011 pour l�exercice fiscal de l�ann�e 2010 est de 925 846,42 DA sur une assiette globale de la wilaya de 270 794 446,00 DA, soit un taux quasi insignifiant de 0,34%. La cagnotte qui reste � r�cup�rer est de 669 866 609 DA.