L�Alg�rie, qui compte investir 60 milliards de dollars dans l�exploitation des �nergies renouvelables, dont une part destin�e � l�exportation, d�ici 2030, garde le souci de la p�n�tration du march� europ�en. L�article 9 de la directive europ�enne verrouille l�acc�s des pays tiers au march� europ�en de l��nergie. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - A l�horizon 2030, l�Alg�rie table sur une production de 22 000 m�gawatts en �nergies renouvelables pour un co�t de 120 milliards de dollars, dont 10 000 m�gawatts seront destin�s � l�exportation. Les 12 000 m�gawatts destin�s � la consommation nationale se r�partissent en 2000 m�gawatts en �olien, 2800 m�gawatts en photovolta�ques et environ 7000 m�gawatts en solaire et thermique. Le pr�sident-directeur g�n�ral du groupe Sonelgaz, Noureddine Bouterfa, invit� hier de la r�daction de la Cha�ne III, a estim� qu�il �tait dans les capacit�s de l�Alg�rie de produire de l��lectricit� en exploitant les �nergies renouvelables. La phase de production devra intervenir en 2016, apr�s une phase exp�rimentale de trois ans qui est d�j� mise en branle. Le P-dg de Sonelgaz a indiqu� que des modules photovolta�ques seront fabriqu�s � l�usine de Rouiba en 2014. Ce programme financ� avec des fonds propres int�gre par ailleurs des centrales � Hassi R�mel et El Oued qui produiront jusqu�� 150 m�gawatts. La formule de partenariat est �galement retenue pour l�extension des programmes mais avec la condition que les partenaires �trangers consentent non seulement les investissements n�cessaires mais apportent aussi les instruments et les acc�s aux march�s internationaux. Car, toute la difficult�, devait expliquer M. Bouterfa, est que les march�s europ�ens restent verrouill�s du fait de la directive europ�enne sur l��nergie. Mais pas que cela, puisque le transport de l��lectricit� pose �galement probl�me, selon le P-dg de Sonelgaz. Pour parer � cette difficult�, l�Alg�rie et l�Italie, qui, avec l�Espagne sont les pays d�entr�e au march� europ�en, ont mis sur pied le 10 juin dernier, lors de la r�union de l�association des transporteurs d��lectricit� en M�diterran�e. Cette derni�re devra notamment se pencher sur la r�solution du probl�me des interconnexions. En m�me temps, M. Bouterfa a fait cas de la relance prochaine du projet de partenariat avec les Marocains autour de l��tablissement d�une repr�sentation (filiale) en Espagne, et ce, pour l�int�gration du march� europ�en. Le potentiel maximum d��lectricit� exportable vers l�Europe est de 10 000 m�gawatts. Interrog� sur le projet Desertec, le P-dg de Sonelgaz infirme qu�il ait de contrats sign�s. Selon lui, il s�agit juste d�un protocole de partenariat. Il a d�ailleurs expliqu� que la m�me d�marche est adopt�e vis-�vis d�une autre soci�t�, MedRing, en l�occurrence. Le P-dg de la Sonelgaz a infirm� �galement que le suisse ABB ait contract� un contrat de 42 millions de dollars avec la Sonelgaz pour la distribution de l��lectricit�. Selon Bouterfa, il se pourrait que ce soit le gestionnaire du r�seau de transport d��lectricit� (GRTE) qui ait contract� avec ABB. S. A. I. Des d�lestages dans le Sud Si le P-dg de la Sonelgaz a exclu des d�lestages nationaux, il a cependant pr�dit le risque de probl�mes particuliers dans certaines r�gions, notamment � Hassi- Messaoud, Touggourt et Biskra. L�, l��t� conna�tra des d�lestages �lectriques de courte dur�e (20 minutes) en raison des probl�mes enregistr�s dans les programmes d�entretien. Des retards dus � la r�glementation douani�re non adapt�e. M. Bouterfa a soutenu que le probl�me a �t� pos� depuis deux ans d�j� mais point de solution jusque-l�.